À la suite de l'affaire des fuites de données de Facebook, la FNIM (Fédération Nationale Indépendante des Mutuelles) appelle ses mutuelles adhérentes à suspendre leurs activités sur le réseau social, dont elle juge les pratiques en matière de gestion des données personnelles incompatibles avec les valeurs qu'elles défendent. Mais la désertion est-elle vraiment la meilleure solution ?
Ne nous attardons pas sur la forme extrêmement maladroite de la communication – puisqu'elle invoque la violation d'une réglementation qui n'entre en vigueur que le mois prochain (le RGPD) pour des faits qui remontent à plusieurs années et dont nul ne semble considérer qu'ils aient alors enfreint la loi – et concédons que l'appel au boycott de Facebook par les mutuelles paraît légitime, au premier abord : des entreprises dont l'existence repose sur une relation de confiance avec leurs clients ne peuvent cautionner par leur participation des méthodes qui sont en contradiction avec leur éthique.
Cependant, cette manière de procéder peut aussi être considérée comme un double abandon du consommateur, d'une part en se retirant d'une plate-forme où il est très présent et où il a l'habitude de bénéficier d'un certain nombre de services et, d'autre part, en ne faisant rien, à travers cette action, pour aider les utilisateurs à éviter les risques que la fédération dénonce. La solution proposée est donc celle de la facilité et ne reflète pas un engagement pourtant très marqué en faveur d'un renforcement de la confiance.
Ne nous attardons pas sur la forme extrêmement maladroite de la communication – puisqu'elle invoque la violation d'une réglementation qui n'entre en vigueur que le mois prochain (le RGPD) pour des faits qui remontent à plusieurs années et dont nul ne semble considérer qu'ils aient alors enfreint la loi – et concédons que l'appel au boycott de Facebook par les mutuelles paraît légitime, au premier abord : des entreprises dont l'existence repose sur une relation de confiance avec leurs clients ne peuvent cautionner par leur participation des méthodes qui sont en contradiction avec leur éthique.
Cependant, cette manière de procéder peut aussi être considérée comme un double abandon du consommateur, d'une part en se retirant d'une plate-forme où il est très présent et où il a l'habitude de bénéficier d'un certain nombre de services et, d'autre part, en ne faisant rien, à travers cette action, pour aider les utilisateurs à éviter les risques que la fédération dénonce. La solution proposée est donc celle de la facilité et ne reflète pas un engagement pourtant très marqué en faveur d'un renforcement de la confiance.
Il serait certainement plus utile, pour une organisation qui se positionne en chantre du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), de donner les moyens à tout un chacun de prendre pleinement conscience des pratiques des acteurs du web – focaliser l'attention sur Facebook est réducteur – et de pouvoir décider, le cas échéant, de quitter leurs plates-formes, en toute connaissance de cause. Les entreprises qui y sont aujourd'hui présentes (ou y ont été un jour) ont implicitement une responsabilité et un rôle à jouer dans l'indispensable chantier éducatif à mener.
Au-delà de la FNIM, le sujet concerne toutes les institutions financières. En effet, elles sont nombreuses, avant l'arrivée de la nouvelle réglementation, à tenter de convaincre qu'elles sont dignes de confiance quand il s'agit de sécuriser et protéger l'information, notamment en comparaison des géants de l'internet et des startups, vantant ainsi un avantage concurrentiel supposé. Cependant, un tel argument ne portera que si les enjeux qu'il recouvre sont pleinement intégrés et compris par ceux à qui il s'adresse, qui, pour l'instant, ne sont pas sensibilisés aux bénéfices concrets du RGPD…
Au-delà de la FNIM, le sujet concerne toutes les institutions financières. En effet, elles sont nombreuses, avant l'arrivée de la nouvelle réglementation, à tenter de convaincre qu'elles sont dignes de confiance quand il s'agit de sécuriser et protéger l'information, notamment en comparaison des géants de l'internet et des startups, vantant ainsi un avantage concurrentiel supposé. Cependant, un tel argument ne portera que si les enjeux qu'il recouvre sont pleinement intégrés et compris par ceux à qui il s'adresse, qui, pour l'instant, ne sont pas sensibilisés aux bénéfices concrets du RGPD…
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