Ce 10 avril 2018, l'association France FinTech organisait son troisième événement « FinTech R:Evolution », dédié cette année à la libération des données. J'ai eu le plaisir d'y animer une table ronde au cours de laquelle nous avons abordé, avec 3 entrepreneurs, la transformation des business models du secteur financier grâce à l'exploitation de la donnée. Voici une petite synthèse (subjective) de nos échanges…
Dans notre univers « digital » contemporain, les technologies omniprésentes et toujours plus intrusives produisent des masses considérables de données, capables de décrire tout ce qui nous entoure à tout instant et qui ne demandent qu'à être captées, analysées, transformées, combinées, distribuées… Les géants du web nous ont déjà montré, pour le meilleur et pour le pire, comment elles pouvaient donner naissance à des activités économiques entièrement nouvelles. Mais qu'en est-il dans la banque ?
La question se pose nécessairement quand on réfléchit aux trésors qui dorment dans les centres de production informatique des institutions financières, sous la forme de données, dont certaines des plus intimes existant sur leurs clients – les détails de leurs transactions – ne constituent qu'une partie. Cette manne devrait logiquement susciter un déferlement de nouveaux produits et services, surtout dans le contexte actuel qui voit se tarir les sources traditionnelles de revenus des banques, mais il n'en est rien. Pourquoi ?
Si on écarte l'excuse éculée des contraintes réglementaires, il reste deux raisons expliquant la discrétion des initiatives. Le premier obstacle tient à l'extraordinaire difficulté d'accéder aux données, historiquement enfouies au plus profond de silos applicatifs et étroitement liées aux logiciels qui les produisent. Le second handicap concerne le manque d'agilité des grands groupes, qui rend problématique l'adoption rapide des solutions innovantes permettant d'exploiter efficacement les données.
En comparaison, les startups de la FinTech ont évidemment l'avantage. Paylead (représentée par son CEO Charles de Gastines lors de la table ronde), par exemple, propose une plate-forme, facile à déployer, qui procure aux banques un moyen de révéler le potentiel des données des transactions de leurs clients. Même pour l'accès à l'information, un acteur tel que Budget Insight (représenté par son CEO Clément Coeurdoeil) offre une solution d'agrégation surpassant ce qui est possible en interne.
Dans notre univers « digital » contemporain, les technologies omniprésentes et toujours plus intrusives produisent des masses considérables de données, capables de décrire tout ce qui nous entoure à tout instant et qui ne demandent qu'à être captées, analysées, transformées, combinées, distribuées… Les géants du web nous ont déjà montré, pour le meilleur et pour le pire, comment elles pouvaient donner naissance à des activités économiques entièrement nouvelles. Mais qu'en est-il dans la banque ?
La question se pose nécessairement quand on réfléchit aux trésors qui dorment dans les centres de production informatique des institutions financières, sous la forme de données, dont certaines des plus intimes existant sur leurs clients – les détails de leurs transactions – ne constituent qu'une partie. Cette manne devrait logiquement susciter un déferlement de nouveaux produits et services, surtout dans le contexte actuel qui voit se tarir les sources traditionnelles de revenus des banques, mais il n'en est rien. Pourquoi ?
Si on écarte l'excuse éculée des contraintes réglementaires, il reste deux raisons expliquant la discrétion des initiatives. Le premier obstacle tient à l'extraordinaire difficulté d'accéder aux données, historiquement enfouies au plus profond de silos applicatifs et étroitement liées aux logiciels qui les produisent. Le second handicap concerne le manque d'agilité des grands groupes, qui rend problématique l'adoption rapide des solutions innovantes permettant d'exploiter efficacement les données.
En comparaison, les startups de la FinTech ont évidemment l'avantage. Paylead (représentée par son CEO Charles de Gastines lors de la table ronde), par exemple, propose une plate-forme, facile à déployer, qui procure aux banques un moyen de révéler le potentiel des données des transactions de leurs clients. Même pour l'accès à l'information, un acteur tel que Budget Insight (représenté par son CEO Clément Coeurdoeil) offre une solution d'agrégation surpassant ce qui est possible en interne.
En parallèle de ces jeunes pousses qui veulent aider les institutions à développer de nouveaux services, d'autres se positionnent plutôt en concurrentes, en créant un nouveau modèle d'activité, mieux adapté aux besoins des consommateurs (et des entreprises, de plus en plus) d'aujourd'hui. Ainsi, WeSave (dont le CEO Jonathan Herscovici complétait notre table ronde), avec son offre WeSave Conseil, analyse le patrimoine de l'utilisateur dans ses détails les plus fins, afin d'offrir une information transparente… et délivrer des conseils éclairés, personnalisés.
En prenant du recul par rapport à ces exemples, il ressort une différence essentielle entre les approches des banques et de la FinTech. Les premières axent leur proposition de valeur sur la confiance qu'elles inspirent à leurs clients, dont elle profite pour leur « pousser » leurs produits. À l'inverse, les ténors de la seconde misent sur la qualité de l'expérience utilisateur – incluant transparence, personnalisation, simplicité, immédiateté – au sein de laquelle la solution proposée s'intègre naturellement.
À terme (dans 10, 20, 30 ans ?), cette dernière orientation deviendra dominante, aboutissant à une immersion invisible des services financiers au cœur des moments de vie – petits et grands – des consommateurs. Or cette perspective ne sera acceptable qu'en combinant les deux qualités clés de confiance et de « centricité client » : il faudra donc que les banques améliorent l'expérience qu'elles offrent – avec l'aide de startups, le cas échéant – ou que les nouveaux entrants acquièrent la confiance de leur cible.
En prenant du recul par rapport à ces exemples, il ressort une différence essentielle entre les approches des banques et de la FinTech. Les premières axent leur proposition de valeur sur la confiance qu'elles inspirent à leurs clients, dont elle profite pour leur « pousser » leurs produits. À l'inverse, les ténors de la seconde misent sur la qualité de l'expérience utilisateur – incluant transparence, personnalisation, simplicité, immédiateté – au sein de laquelle la solution proposée s'intègre naturellement.
À terme (dans 10, 20, 30 ans ?), cette dernière orientation deviendra dominante, aboutissant à une immersion invisible des services financiers au cœur des moments de vie – petits et grands – des consommateurs. Or cette perspective ne sera acceptable qu'en combinant les deux qualités clés de confiance et de « centricité client » : il faudra donc que les banques améliorent l'expérience qu'elles offrent – avec l'aide de startups, le cas échéant – ou que les nouveaux entrants acquièrent la confiance de leur cible.
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