Alors que Mastercard annonce que le paiement sans contact (NFC) représenterait près de la moitié des transactions électroniques de proximité réalisées en Europe (ce qui m'étonne au plus haut point), l'Asie lui préfère toujours le QR code, comme le souligne l'initiative de standardisation que mettent en œuvre les autorités singapouriennes.
La prolifération de nouvelles solutions de paiement par mobile (elles se comptent actuellement en dizaines) s'accompagne d'une situation anarchique dans les boutiques de Singapour (et ailleurs en Asie) : les commerçants doivent faire place sur leurs comptoirs aux affichettes des différents fournisseurs qu'ils acceptent tandis que leurs clients se perdent dans ce capharnaüm, à la recherche de celle qui correspond à leur application préférée pour en capturer le code avec lequel il confirment leur règlement.
Toutes ces plates-formes recourant à la même technologie de base pour leur fonctionnement, le régulateur local a décidé l'année dernière d'engager un chantier de rationalisation du marché. Ces efforts aboutissent aujourd'hui avec le lancement officiel de SGQR, qui permettra, au fil de son déploiement dans les magasins, d'utiliser le même QR code pour les opérations exécutées avec les 27 moyens de paiement mobiles enrôlés dès le démarrage (dont les deux géants chinois Alipay et WeChat).
La prolifération de nouvelles solutions de paiement par mobile (elles se comptent actuellement en dizaines) s'accompagne d'une situation anarchique dans les boutiques de Singapour (et ailleurs en Asie) : les commerçants doivent faire place sur leurs comptoirs aux affichettes des différents fournisseurs qu'ils acceptent tandis que leurs clients se perdent dans ce capharnaüm, à la recherche de celle qui correspond à leur application préférée pour en capturer le code avec lequel il confirment leur règlement.
Toutes ces plates-formes recourant à la même technologie de base pour leur fonctionnement, le régulateur local a décidé l'année dernière d'engager un chantier de rationalisation du marché. Ces efforts aboutissent aujourd'hui avec le lancement officiel de SGQR, qui permettra, au fil de son déploiement dans les magasins, d'utiliser le même QR code pour les opérations exécutées avec les 27 moyens de paiement mobiles enrôlés dès le démarrage (dont les deux géants chinois Alipay et WeChat).
En pratique, le commerçant se contentera désormais d'afficher une étiquette SGQR unique d'identification de son établissement (dont les spécifications sont alignées sur le standard défini par le consortium international EMVCo), assortie des logos des plates-formes qu'il supporte. Le consommateur de son côté, ouvrira l'application de paiement qu'il aura choisie parmi celles qui lui sont proposées, capturera le code universel, vérifiera le nom de l'enseigne, saisira le montant à payer et validera sa transaction.
Grâce à cette avancée majeure, les porte-monnaie mobiles à base de QR code confortent leur domination sur le marché asiatique. En effet, ils parviennent ainsi à combiner une approche unifiée de l'encaissement tout en maintenant une facilité d'implémentation inégalable puisque reposant sur un simple logiciel. En comparaison, la technologie NFC privilégiée dans le monde occidental impose ses exigences sur le matériel, la rendant automatiquement moins accessible, aux marchands et aux fournisseurs de solutions.
Avant même que le SGQR ne viennent mettre un peu de cohérence dans un écosystème bouillonnant et en dépit de ses limitations (par exemple en termes d'expérience utilisateur, à mon sens perfectible), le QR Code a définitivement fait la preuve de sa supériorité pour le paiement via mobile. Plébiscité par les consommateurs et par les commerçants, il expose en miroir les carences persistantes d'un modèle sans contact imposé par l'industrie des paiements, et dont, finalement, l'usage est aussi parsemé de frictions.
Avant même que le SGQR ne viennent mettre un peu de cohérence dans un écosystème bouillonnant et en dépit de ses limitations (par exemple en termes d'expérience utilisateur, à mon sens perfectible), le QR Code a définitivement fait la preuve de sa supériorité pour le paiement via mobile. Plébiscité par les consommateurs et par les commerçants, il expose en miroir les carences persistantes d'un modèle sans contact imposé par l'industrie des paiements, et dont, finalement, l'usage est aussi parsemé de frictions.
Bonjour. Je rebondis sur votre article. Comment se transfère l'information du QRcode au commerçant ? Par l'Internet du mobile ? Si oui cela ajoute une contrainte par rapport au paiement sans contact via CB. En effet, dans certains magasins la connexion internet mobile est difficile, voire inexistante.
RépondreSupprimerBonjour ! Oui, en général, il faut une connexion sur le téléphone pour enregistrer le paiement… C'est une contrainte, certes… Mais pas très différente de celle qui pèse sur la plupart des terminaux de paiement par carte ;-)
RépondreSupprimerPour info, il y a déjà un standard Européen
RépondreSupprimerhttps://www.scan2pay.info/fr/
Le standard de Singapour concerne les solutions de paiement mobile, rien à voir avec le codage des TIP de factures…
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