Imaginez une entreprise qui propose les services de développeurs indépendants… dont la moyenne d'âge oscille autour de 60 ans… ou un autre fournisseur qui promet de « maintenir les dinosaures en vie »… Quand le Wall Street Journal met le doigt sur la tragique obsolescence des systèmes informatiques des grandes entreprises…
Les années passent et presque rien ne change… sauf quelques événements qui rappellent par intermittence que la situation ne pourra durer éternellement, à l'image de la vague actuelle d'incidents plus ou moins graves affectant les applications web et mobiles de toutes les grandes banques britanniques (pas une semaine, ces derniers temps sans que la presse ne se fasse l'écho de ces défaillances et de l'exaspération croissante des consommateurs, pour le plus grand bonheur des nouveaux entrants).
Aujourd'hui, les fondations logicielles de la plupart des institutions financières sont pratiquement les mêmes que celles des débuts de l'informatique : elles sont constituées de composants qui datent de 30 ou 40 ans, qu'il n'est pas sérieusement question de remplacer à court terme, sous prétexte qu'ils fonctionnent parfaitement et qu'ils sont robustes et éprouvés. Un peu comme un constructeur automobile qui continuerait à utiliser les machines-outils des années 80 pour produire ses voitures en 2018.
Le raisonnement n'est désormais plus tenable. Il est peut-être vrai que les plates-formes qui prennent en charge le cœur d'activité des banques et des compagnies d'assurance sont relativement stables et ne nécessitent pas d'évoluer aussi vite que les interfaces graphiques des solutions mises à la disposition des clients. Mais cela ne signifie pas qu'elles n'ont pas aussi besoin, parfois, de quelques adaptations, pour prendre en compte une nouvelle contrainte ou pour introduire des options supplémentaires sur un produit.
Les années passent et presque rien ne change… sauf quelques événements qui rappellent par intermittence que la situation ne pourra durer éternellement, à l'image de la vague actuelle d'incidents plus ou moins graves affectant les applications web et mobiles de toutes les grandes banques britanniques (pas une semaine, ces derniers temps sans que la presse ne se fasse l'écho de ces défaillances et de l'exaspération croissante des consommateurs, pour le plus grand bonheur des nouveaux entrants).
Aujourd'hui, les fondations logicielles de la plupart des institutions financières sont pratiquement les mêmes que celles des débuts de l'informatique : elles sont constituées de composants qui datent de 30 ou 40 ans, qu'il n'est pas sérieusement question de remplacer à court terme, sous prétexte qu'ils fonctionnent parfaitement et qu'ils sont robustes et éprouvés. Un peu comme un constructeur automobile qui continuerait à utiliser les machines-outils des années 80 pour produire ses voitures en 2018.
Le raisonnement n'est désormais plus tenable. Il est peut-être vrai que les plates-formes qui prennent en charge le cœur d'activité des banques et des compagnies d'assurance sont relativement stables et ne nécessitent pas d'évoluer aussi vite que les interfaces graphiques des solutions mises à la disposition des clients. Mais cela ne signifie pas qu'elles n'ont pas aussi besoin, parfois, de quelques adaptations, pour prendre en compte une nouvelle contrainte ou pour introduire des options supplémentaires sur un produit.
C'est dans de telles circonstances que les dangers de l'obsolescence surgissent. La plupart de ces vieux systèmes sont en effet écrits en Cobol, le langage de prédilection des origines de l'informatique de gestion, qui, fatalement, est passé de mode. Alors, quand les entreprises veulent intervenir sur du code préhistorique, elles recourent à des anciens spécialistes, âgés (jusqu'à 75 ans et plus), souvent retraités, comme ceux qui composent le vivier de ressources de la société « Cobol Cowboys » aux États-Unis.
Les tenants de l'immobilisme et certains de leurs fournisseurs rétorquent généralement que des cursus de formation sont toujours actifs, et ont même tendance à se développer, le niveau de la demande et la longévité du Cobol leur assurant un avenir prospère. Mais les besoins des entreprises se satisferont-ils de débutants ? Plus grave, ne peut-on craindre que ceux qui suivent cette voie ne soient pas les éléments les plus performants (ceux-là préférant se tourner vers les langages modernes) ? Enfin, le coût toujours plus élevé de compétences qui se raréfient sera-t-il longtemps supportable ?
Nombreux sont les arguments en faveur du remplacement des vieux composants des Systèmes d'Information des grands groupes. On pourrait notamment citer leur incapacité (ou, à tout le moins, leur inadaptation) à bénéficier des derniers progrès en matière de génie logiciel (par exemple les solutions de détection automatique d'anomalies). Mais la disparition progressive des compétences en Cobol et de la connaissance des applications écrites grâce à lui devrait immédiatement déclencher une alerte en urgence.
Les tenants de l'immobilisme et certains de leurs fournisseurs rétorquent généralement que des cursus de formation sont toujours actifs, et ont même tendance à se développer, le niveau de la demande et la longévité du Cobol leur assurant un avenir prospère. Mais les besoins des entreprises se satisferont-ils de débutants ? Plus grave, ne peut-on craindre que ceux qui suivent cette voie ne soient pas les éléments les plus performants (ceux-là préférant se tourner vers les langages modernes) ? Enfin, le coût toujours plus élevé de compétences qui se raréfient sera-t-il longtemps supportable ?
Nombreux sont les arguments en faveur du remplacement des vieux composants des Systèmes d'Information des grands groupes. On pourrait notamment citer leur incapacité (ou, à tout le moins, leur inadaptation) à bénéficier des derniers progrès en matière de génie logiciel (par exemple les solutions de détection automatique d'anomalies). Mais la disparition progressive des compétences en Cobol et de la connaissance des applications écrites grâce à lui devrait immédiatement déclencher une alerte en urgence.
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