Dans le pays – le Japon – qui faisait fantasmer les observateurs occidentaux il y a près de 15 ans avec le lancement, par ses opérateurs de télécommunication, des premières solutions de paiement par mobile (et leur succès), les banques se décident aujourd'hui à se positionner. Mais elles semblent surtout préoccupées par la menace chinoise…
Précisons d'emblée que, malgré la présence du terme « coin » dans son nom et la confusion qu'entretiennent quelques journalistes, il n'est pas question ici de créer une nouvelle monnaie ou devise (pas plus, d'ailleurs, que dans le cas du JPM Coin de JPMorgan, qui ne traduit évidemment pas le revirement dépeint par les médias de son directeur général Jamie Dimon, suite à ses déclarations tonitruantes sur le bitcoin). Ainsi, « J-Coin Pay » est une simple plate-forme de paiement (en yen) sur smartphone.
L'application mobile qui en constitue le cœur fonctionnera sur un principe classique de porte-monnaie virtuel prépayé, sur lequel l'utilisateur pourra verser et retirer (gratuitement) des fonds depuis et vers son compte de dépôt, détenu dans l'une quelconque des banques participantes. Au démarrage, vendredi prochain, seuls les clients de Mizuho Bank auront ce privilège, mais une soixantaine d'autres établissements rejoindront progressivement le dispositif à partir du courant du mois de mars.
Si le Japon avait été pionnier des paiements sans contact (de type NFC) avec son quasi-standard Osaifu-Keitai, au début des années 2000, « J-Coin Pay » fait en revanche le choix d'une technologie d'échange par QR-Code, moins sophistiquée mais plus populaire sur le continent asiatique. Avantage déterminant, celle-ci permettra un usage à la fois pour le règlement des achats en boutique – une poignée de grandes marques de la distribution étant déjà affiliées – et pour des transferts d'argent entre particuliers.
Précisons d'emblée que, malgré la présence du terme « coin » dans son nom et la confusion qu'entretiennent quelques journalistes, il n'est pas question ici de créer une nouvelle monnaie ou devise (pas plus, d'ailleurs, que dans le cas du JPM Coin de JPMorgan, qui ne traduit évidemment pas le revirement dépeint par les médias de son directeur général Jamie Dimon, suite à ses déclarations tonitruantes sur le bitcoin). Ainsi, « J-Coin Pay » est une simple plate-forme de paiement (en yen) sur smartphone.
L'application mobile qui en constitue le cœur fonctionnera sur un principe classique de porte-monnaie virtuel prépayé, sur lequel l'utilisateur pourra verser et retirer (gratuitement) des fonds depuis et vers son compte de dépôt, détenu dans l'une quelconque des banques participantes. Au démarrage, vendredi prochain, seuls les clients de Mizuho Bank auront ce privilège, mais une soixantaine d'autres établissements rejoindront progressivement le dispositif à partir du courant du mois de mars.
Si le Japon avait été pionnier des paiements sans contact (de type NFC) avec son quasi-standard Osaifu-Keitai, au début des années 2000, « J-Coin Pay » fait en revanche le choix d'une technologie d'échange par QR-Code, moins sophistiquée mais plus populaire sur le continent asiatique. Avantage déterminant, celle-ci permettra un usage à la fois pour le règlement des achats en boutique – une poignée de grandes marques de la distribution étant déjà affiliées – et pour des transferts d'argent entre particuliers.
Au-delà de ces considérations, les banques japonaises ont aussi vraisemblablement considéré que le QR-Code offrait une opportunité d'interopérabilité internationale, importante pour l'avenir, comme le souligne l'accent porté à l'ouverture du système aux visiteurs étrangers, à travers, notamment, des partenariats avec les chinois UnionPay et AliPay. Une telle stratégie est à la fois un moyen de capter une clientèle familiarisée avec ces modes de paiement et une défense, au moins partielle, contre une possible tentative d'invasion par les géants technologiques de l'Empire du Milieu.
L'initiative est soutenue par le gouvernement, qui en fait un instrument de son ambition de réduire l'utilisation des espèces dans le pays (historiquement très importante, puisque l'objectif serait de passer sous la barre des 60% en 2025). Ce facteur joue évidemment dans la capacité des institutions financières à collaborer ensemble sur un projet commun d'une telle ampleur, un exploit plutôt rare. Cependant, rien ne permet de prédire la réaction des japonais face à cette nouvelle solution, dans un contexte à la fois proche et tellement lointain de son voisin chinois, où la même approche s'est imposée…
L'initiative est soutenue par le gouvernement, qui en fait un instrument de son ambition de réduire l'utilisation des espèces dans le pays (historiquement très importante, puisque l'objectif serait de passer sous la barre des 60% en 2025). Ce facteur joue évidemment dans la capacité des institutions financières à collaborer ensemble sur un projet commun d'une telle ampleur, un exploit plutôt rare. Cependant, rien ne permet de prédire la réaction des japonais face à cette nouvelle solution, dans un contexte à la fois proche et tellement lointain de son voisin chinois, où la même approche s'est imposée…
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