Les interventions de Steve Wozniak se suivent mais ne se ressemblent pas. Autant sa réaction aux téléphones pliables semblait pour le moins décalée, autant ses réflexions plus récentes sur l'innovation tombent sous le sens. Voici une occasion idéale de rappeler quelques principes élémentaires aux entreprises qui veulent rester dans la course…
D'emblée, le cofondateur d'Apple appuie là où ça fait mal dans la plupart des organisations – tous secteurs confondus, bien que lui ne parle réellement que des sociétés technologiques. Il considère en effet qu'elles se trompent de priorités, en prenant des décisions sur la base de leurs profits potentiels et de la satisfaction de leurs actionnaires. La validation ou le rejet d'un nouveau produit sur la seule foi d'un raisonnement économique est le meilleur moyen de manquer la prochaine révolution.
Le constat est beaucoup plus grave qu'il n'y paraît car les dirigeants qui déterminent leurs choix de développement en fonction de projections de ventes et de bénéfices trahissent en fait leurs clients, alors même que, de plus en plus fréquemment, ils prétendent que ceux-ci sont au cœur de leurs préoccupations. A contrario, la seule manière sensée d'aborder l'innovation « disruptive », qui attire tant de convoitises aujourd'hui, consisterait à faire confiance aux collaborateurs (notamment parmi les plus jeunes) quand ils proposent des concepts déroutants et parfois incohérents mais centrés sur un usage.
D'emblée, le cofondateur d'Apple appuie là où ça fait mal dans la plupart des organisations – tous secteurs confondus, bien que lui ne parle réellement que des sociétés technologiques. Il considère en effet qu'elles se trompent de priorités, en prenant des décisions sur la base de leurs profits potentiels et de la satisfaction de leurs actionnaires. La validation ou le rejet d'un nouveau produit sur la seule foi d'un raisonnement économique est le meilleur moyen de manquer la prochaine révolution.
Le constat est beaucoup plus grave qu'il n'y paraît car les dirigeants qui déterminent leurs choix de développement en fonction de projections de ventes et de bénéfices trahissent en fait leurs clients, alors même que, de plus en plus fréquemment, ils prétendent que ceux-ci sont au cœur de leurs préoccupations. A contrario, la seule manière sensée d'aborder l'innovation « disruptive », qui attire tant de convoitises aujourd'hui, consisterait à faire confiance aux collaborateurs (notamment parmi les plus jeunes) quand ils proposent des concepts déroutants et parfois incohérents mais centrés sur un usage.
Photographie par Gage Skidmore (licence CC BY-SA 2.0) |
Comme il ne se départit jamais de son esprit « geek », Steve Wozniak souligne ensuite l'importance d'embarquer des ingénieurs dès le début d'un projet radical. En l'occurrence, il est difficile de lui donner tort face à la tendance actuelle à créer des startups avec un simple business plan et des capitaux. D'autres compétences que celles acquises dans des « business schools » sont nécessaires pour résoudre les problèmes qui se présentent, organiser des tests, faire fonctionner les choses… ainsi que pour apporter des suggestions utiles parce que provenant d'une autre perspective.
L'innovation et les chiffres font rarement bon ménage. En pratique, une idée dont on est capable de prédire dès son origine le succès commercial n'a aucune chance d'être transformante. À l'inverse, une approche véritablement différente va prendre vie d'elle-même, à travers une série de mutations et de tâtonnements, et sa réussite ne pourra finalement être matérialisée que par le fait qu'elle est adoptée par sa cible. Ce n'est qu'à partir de ce moment-là que sa valorisation devrait devenir un paramètre critique (même si des modèles économiques peuvent aussi être expérimentés plus tôt).
Notons qu'il n'est pas question à travers ces propos d'approuver (et encore moins d'encourager) les dérives de l'accumulation massive d'utilisateurs sans aucune logique de rentabilité, qu'on rencontre parfois chez certains acteurs (par mimétisme avec les réseaux sociaux, par exemple). En revanche, il est bon de toujours garder en mémoire qu'une innovation ne peut être que le résultat d'une idée qui rencontre son public.
L'innovation et les chiffres font rarement bon ménage. En pratique, une idée dont on est capable de prédire dès son origine le succès commercial n'a aucune chance d'être transformante. À l'inverse, une approche véritablement différente va prendre vie d'elle-même, à travers une série de mutations et de tâtonnements, et sa réussite ne pourra finalement être matérialisée que par le fait qu'elle est adoptée par sa cible. Ce n'est qu'à partir de ce moment-là que sa valorisation devrait devenir un paramètre critique (même si des modèles économiques peuvent aussi être expérimentés plus tôt).
Notons qu'il n'est pas question à travers ces propos d'approuver (et encore moins d'encourager) les dérives de l'accumulation massive d'utilisateurs sans aucune logique de rentabilité, qu'on rencontre parfois chez certains acteurs (par mimétisme avec les réseaux sociaux, par exemple). En revanche, il est bon de toujours garder en mémoire qu'une innovation ne peut être que le résultat d'une idée qui rencontre son public.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)