Jusqu'à récemment, l'idée pour une institution financière d'ouvrir ses services par l'intermédiaire d'API paraissait absurde et les premiers agrégateurs de comptes (tels que Yodlee) devaient constamment se battre pour assurer leur mission. Une génération de FinTech et une réglementation (DSP2) plus tard, elle devient une évidence.
Naturellement, toutes les réticences et toutes les résistances n'ont pas encore disparu et le secteur est encore loin d'avoir totalement accepté et embrassé la vision qui lui prédit un avenir sous forme d'écosystème ouvert. Pourtant, l'explosion actuelle des usages des données bancaires dans des applications toujours plus nombreuses, stimulés par la multiplication des fournisseurs spécialisés et la pression des régulateurs, donne à réfléchir, en particulier sur les opportunités que ce phénomène laisse entrevoir.
Plaid, un des principaux acteurs (américain) de l'agrégation, pressent ce retournement de tendance et introduit en conséquence un nouveau service, offrant la possibilité aux établissements teneurs de comptes d'intégrer eux-mêmes, facilement et rapidement, leurs produits à son catalogue. La promesse de la startup à ces contributeurs est plutôt candide : grâce à un accès direct à leurs informations financières, leurs clients pourront profiter d'une multitude de solutions qu'ils utilisent déjà et qu'ils adorent.
L'ajout paraît anodin, et il ne changera certainement pas l'attitude des grandes institutions du jour au lendemain. Mais il dénote une certaine inversion de perspective. Alors que, historiquement, les agrégateurs sont en position de faiblesse face aux banques détenant les données dont ils ont besoin pour opérer, Plaid estime désormais que sa base de clientèle – toutes les entreprises qui exploitent ses API afin de créer des services innovants – lui procure un effet de levier convaincant dans le rapport de force.
Dans un premier temps, ce sont probablement les petites structures qui sont visées : les milliers de « credit unions » et autres acteurs locaux existant aux États-Unis, évidemment, mais également les néo-banques et les fournisseurs de porte-monnaie mobile qui se développent partout dans le monde (y compris en Europe, où Plaid vient juste de prendre pied). La stratégie est intelligente, car ceux-là sont trop modestes et trop nombreux pour que la startup justifie l'effort de les intégrer… et ils seront aussi, en principe, les plus sensibles à l'argument de l'accès de leurs clients à des outils complémentaires.
En tout état de cause, c'est un jalon qui est ainsi posé sur le (long) chemin de la reconnaissance de l'impératif d'ouverture des services financiers. L'initiative de Plaid contribue à normaliser le principe des API et de l'agrégation de comptes, ce qui devrait permettre d'en faire des composantes standards du paysage bancaire, notamment dans les pays où la réglementation ne l'a pas imposé à ce jour et dans les domaines où elle fait encore défaut (au-delà des comptes de paiement couverts par la DSP2, par exemple).
Naturellement, toutes les réticences et toutes les résistances n'ont pas encore disparu et le secteur est encore loin d'avoir totalement accepté et embrassé la vision qui lui prédit un avenir sous forme d'écosystème ouvert. Pourtant, l'explosion actuelle des usages des données bancaires dans des applications toujours plus nombreuses, stimulés par la multiplication des fournisseurs spécialisés et la pression des régulateurs, donne à réfléchir, en particulier sur les opportunités que ce phénomène laisse entrevoir.
Plaid, un des principaux acteurs (américain) de l'agrégation, pressent ce retournement de tendance et introduit en conséquence un nouveau service, offrant la possibilité aux établissements teneurs de comptes d'intégrer eux-mêmes, facilement et rapidement, leurs produits à son catalogue. La promesse de la startup à ces contributeurs est plutôt candide : grâce à un accès direct à leurs informations financières, leurs clients pourront profiter d'une multitude de solutions qu'ils utilisent déjà et qu'ils adorent.
L'ajout paraît anodin, et il ne changera certainement pas l'attitude des grandes institutions du jour au lendemain. Mais il dénote une certaine inversion de perspective. Alors que, historiquement, les agrégateurs sont en position de faiblesse face aux banques détenant les données dont ils ont besoin pour opérer, Plaid estime désormais que sa base de clientèle – toutes les entreprises qui exploitent ses API afin de créer des services innovants – lui procure un effet de levier convaincant dans le rapport de force.
Dans un premier temps, ce sont probablement les petites structures qui sont visées : les milliers de « credit unions » et autres acteurs locaux existant aux États-Unis, évidemment, mais également les néo-banques et les fournisseurs de porte-monnaie mobile qui se développent partout dans le monde (y compris en Europe, où Plaid vient juste de prendre pied). La stratégie est intelligente, car ceux-là sont trop modestes et trop nombreux pour que la startup justifie l'effort de les intégrer… et ils seront aussi, en principe, les plus sensibles à l'argument de l'accès de leurs clients à des outils complémentaires.
En tout état de cause, c'est un jalon qui est ainsi posé sur le (long) chemin de la reconnaissance de l'impératif d'ouverture des services financiers. L'initiative de Plaid contribue à normaliser le principe des API et de l'agrégation de comptes, ce qui devrait permettre d'en faire des composantes standards du paysage bancaire, notamment dans les pays où la réglementation ne l'a pas imposé à ce jour et dans les domaines où elle fait encore défaut (au-delà des comptes de paiement couverts par la DSP2, par exemple).
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