Le modèle asiatique des « super apps » mobiles, dont WeChat est probablement la plus emblématique, ne cesse d'inspirer des institutions financières désireuses d'étendre leur présence dans la vie de leurs clients. C'est au Brésil, par l'intermédiaire du trublion local Banco Inter, qu'émerge maintenant la prochaine tentative de le décliner.
Le raisonnement est toujours similaire. Alors que le nombre de titres disponibles sur les app stores ne cesse de croître, les usages des mobinautes se concentrent sur une poignée d'applications, dont celles des banques figurent généralement parmi les trois principales. Il est alors tentant d'exploiter cette popularité pour répliquer le succès des mega-plates-formes chinoises, en concentrant en un espace unique et cohérent toutes sortes de fournisseurs de produits et services, comme dans un supermarché virtuel.
Pour son lancement, d'abord à titre expérimental, la « super app » de Banco Inter se présente donc comme un substitut à son logiciel classique, dont les fonctions de consultation des comptes, de transfert d'argent, de gestion d'investissements… sont complétées par un portail d'une soixantaine de boutiques, couvrant des catégories aussi variées que la maison, la technologie, la mode, les loisirs, les transports, le voyage… En outre, pour mieux attirer les clients, la banque promet de leur reverser une partie de la rémunération qu'elle perçoit de ses partenaires, sous forme de « cashback ».
Le raisonnement est toujours similaire. Alors que le nombre de titres disponibles sur les app stores ne cesse de croître, les usages des mobinautes se concentrent sur une poignée d'applications, dont celles des banques figurent généralement parmi les trois principales. Il est alors tentant d'exploiter cette popularité pour répliquer le succès des mega-plates-formes chinoises, en concentrant en un espace unique et cohérent toutes sortes de fournisseurs de produits et services, comme dans un supermarché virtuel.
Pour son lancement, d'abord à titre expérimental, la « super app » de Banco Inter se présente donc comme un substitut à son logiciel classique, dont les fonctions de consultation des comptes, de transfert d'argent, de gestion d'investissements… sont complétées par un portail d'une soixantaine de boutiques, couvrant des catégories aussi variées que la maison, la technologie, la mode, les loisirs, les transports, le voyage… En outre, pour mieux attirer les clients, la banque promet de leur reverser une partie de la rémunération qu'elle perçoit de ses partenaires, sous forme de « cashback ».
L'objectif visé par Banco Inter avec cette initiative est double. D'une part, en lançant la première solution du genre au Brésil, elle espère attirer massivement et à moindre frais de nouveaux clients – son ambition est de passer de 3,7 millions aujourd'hui à 8 millions d'ici la fin de 2020. D'autre part, elle souhaite encourager les personnes qui viendront dépenser sur sa place de marché à recourir plus fréquemment et plus régulièrement au crédit, dont l'accès sera évidemment facilité grâce à son approche intégrée.
Il reste tout de même à voir si les consommateurs se laissent effectivement séduire par l'idée de réaliser leurs achats dans une application fournie par leur banque. À tout le moins, les précédents dans d'autres régions (Pologne, Turquie…) ne donnent pas l'impression que la partie est aisée. Cela n'a finalement rien de très surprenant, car les exemples asiatiques ne peuvent guère être reproduits à l'identique, à une époque différente, dans un contexte différent (notamment en matière de vente en ligne).
Par ailleurs, il conviendrait, en amont, de s'interroger sur le sens profond de la popularité des applications bancaires avant de considérer que leur fort taux d'utilisation est un atout pour y introduire des services non financiers. En effet, si, comme j'en suis convaincu, la première motivation des clients est de vérifier l'état de leurs comptes, ce qui ressort plutôt d'une contrainte, ils auront certainement quelques blocages psychologiques à associer le même geste à l'expérience en principe plaisante du shopping…
Il reste tout de même à voir si les consommateurs se laissent effectivement séduire par l'idée de réaliser leurs achats dans une application fournie par leur banque. À tout le moins, les précédents dans d'autres régions (Pologne, Turquie…) ne donnent pas l'impression que la partie est aisée. Cela n'a finalement rien de très surprenant, car les exemples asiatiques ne peuvent guère être reproduits à l'identique, à une époque différente, dans un contexte différent (notamment en matière de vente en ligne).
Par ailleurs, il conviendrait, en amont, de s'interroger sur le sens profond de la popularité des applications bancaires avant de considérer que leur fort taux d'utilisation est un atout pour y introduire des services non financiers. En effet, si, comme j'en suis convaincu, la première motivation des clients est de vérifier l'état de leurs comptes, ce qui ressort plutôt d'une contrainte, ils auront certainement quelques blocages psychologiques à associer le même geste à l'expérience en principe plaisante du shopping…
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