Si les innovations de BBVA destinées – directement ou indirectement – à ses clients sont les plus visibles, elle ne doivent pas masquer la réalité d'une culture qui touche à toutes les dimensions de l'entreprise. Les récentes mesures qu'elle a prises en faveur de l'équilibre entre travail et vie personnelle en fournissent une belle illustration.
Tout le monde en est maintenant convaincu : les dérives de fonctionnement des grandes organisations – entre épidémies de réunionite et fétichisme du présentéisme – ont un impact négatif considérable sur l'efficacité et la productivité des employés… sans parler des conséquences sur leur sérénité, voire leur santé. Pourtant, derrière les beaux discours, les initiatives de façade et les législations superficielles (qu'est devenu le droit à la déconnexion ?), les actions concrètes susceptibles de changer la donne sont rares.
Estimant que l'amélioration des conditions de travail sert ses objectifs à long terme, BBVA prend donc le taureau par les cornes, comme elle en a coutume dans chaque moment où il lui apparaît nécessaire d'engager une transformation plus ou moins radicale. En l'occurrence, parce qu'il est question ici de faire évoluer des habitudes profondément ancrées en chacun de ses salariés, elle prend des dispositions coercitives, peut-être excessives en apparence mais indispensables pour amorcer un mouvement.
La décision la plus emblématique du nouveau programme « travaille mieux, profite de ta vie » (« trabaja mejor, disfruta tu vida » en espagnol) consiste à fermer le siège madrilène de la banque à 19 heures. Plus question pour les drogués du travail et les personnes qui espèrent se faire bien voir de leur hiérarchie de passer toutes leurs soirées au bureau, il leur faudra décamper quand retentira la cloche de fin de journée.
Tout le monde en est maintenant convaincu : les dérives de fonctionnement des grandes organisations – entre épidémies de réunionite et fétichisme du présentéisme – ont un impact négatif considérable sur l'efficacité et la productivité des employés… sans parler des conséquences sur leur sérénité, voire leur santé. Pourtant, derrière les beaux discours, les initiatives de façade et les législations superficielles (qu'est devenu le droit à la déconnexion ?), les actions concrètes susceptibles de changer la donne sont rares.
Estimant que l'amélioration des conditions de travail sert ses objectifs à long terme, BBVA prend donc le taureau par les cornes, comme elle en a coutume dans chaque moment où il lui apparaît nécessaire d'engager une transformation plus ou moins radicale. En l'occurrence, parce qu'il est question ici de faire évoluer des habitudes profondément ancrées en chacun de ses salariés, elle prend des dispositions coercitives, peut-être excessives en apparence mais indispensables pour amorcer un mouvement.
La décision la plus emblématique du nouveau programme « travaille mieux, profite de ta vie » (« trabaja mejor, disfruta tu vida » en espagnol) consiste à fermer le siège madrilène de la banque à 19 heures. Plus question pour les drogués du travail et les personnes qui espèrent se faire bien voir de leur hiérarchie de passer toutes leurs soirées au bureau, il leur faudra décamper quand retentira la cloche de fin de journée.
Naturellement, cette seule règle et l'interdiction associée ne suffiront pas à empêcher les forcenés de poursuivre leurs tâches en cours à leur domicile (ou ailleurs) au-delà des horaires normaux ou pendant leurs congés. Cependant, a minima, l'interdiction d'entrer en communication avec leurs collègues entre 19 heures et 8 heures (sauf exception justifiée) réduira les nuisances qu'ils causent fréquemment à ces derniers. Au bout de la logique, ces restrictions devraient même être garanties par un verrou technique.
Il faudrait aussi évoquer, entre autres, la limitation obligatoire des réunions à 45 minutes, qui, là encore (et je ne sais si BBVA y a pensé), mériterait d'être accompagnée, sinon de blocages absolus (illusoires) mais à tout le moins de petits obstacles incitatifs (tels que l'impossibilité de réserver une salle pour une durée plus longue).
J'imagine que les dirigeants d'une multitude d'autres institutions financières, conscients des effets pervers des modèles existants, rêveraient d'instaurer de tels régimes dans leurs structures. Le facteur qui leur manque et qui permet à BBVA de franchir le pas est le même que celui qui la positionne en pointe sur tous les domaines de l'innovation : sa capacité à projeter une vision à long terme et à agir pour la matérialiser, quelles que soient les difficultés et, en particulier, la rupture à provoquer par rapport au statu quo.
Il faudrait aussi évoquer, entre autres, la limitation obligatoire des réunions à 45 minutes, qui, là encore (et je ne sais si BBVA y a pensé), mériterait d'être accompagnée, sinon de blocages absolus (illusoires) mais à tout le moins de petits obstacles incitatifs (tels que l'impossibilité de réserver une salle pour une durée plus longue).
J'imagine que les dirigeants d'une multitude d'autres institutions financières, conscients des effets pervers des modèles existants, rêveraient d'instaurer de tels régimes dans leurs structures. Le facteur qui leur manque et qui permet à BBVA de franchir le pas est le même que celui qui la positionne en pointe sur tous les domaines de l'innovation : sa capacité à projeter une vision à long terme et à agir pour la matérialiser, quelles que soient les difficultés et, en particulier, la rupture à provoquer par rapport au statu quo.
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