Plus de 1 500 milliards de dollars ! L'encours des prêts étudiant aux États-Unis atteint des sommets vertigineux, conduisant certains observateurs à prédire qu'il causera la prochaine crise financière majeure. Les racines du mal sont multiples mais un acteur du secteur souligne – ironiquement – le manque d'éducation des emprunteurs.
Selon les statistiques officielles, au quatrième trimestre 2018, 44 millions d'américains étaient concernés, dont plus d'un sur dix se trouvait en situation de défaut. Pour Joe DePaulo, fondateur et directeur général de College Ave, un établissement de crédit étudiant, il devient urgent de mieux armer les consommateurs face à une offre aux atours séduisants, plus ou moins incontournable, mais dont, souvent, ils ne comprennent pas tous les ressorts et n'appréhendent pas les conséquences à long terme.
Le problème est particulièrement criant avec une cible d'étudiants. En effet, ce sont (pour la plupart) de jeunes gens, habitués à manipuler l'argent uniquement sous forme virtuelle (via une carte, un téléphone…), donc sans aucun rapport concret à sa valeur et à ce qu'il représente d'efforts. Puis, à cette abstraction qui constitue en soi un défi pour toute une génération, il faut encore ajouter la difficulté naturelle de l'humain à se projeter vers l'avenir, par exemple le remboursement d'un prêt, décalé de plusieurs années.
Le cumul de ces deux facteurs fait implicitement du crédit une sorte de source magique de financement, dont les conditions et les paramètres sont oubliés… jusqu'à ce que les échéances surviennent. C'est ainsi que, à l'extrême, certains étudiants en arrivent à avoir l'impression que l'argent tombe du ciel et se mettent alors à dépenser sans compter, sans jamais prendre conscience qu'il leur faudra un jour payer leur insouciance.
Selon les statistiques officielles, au quatrième trimestre 2018, 44 millions d'américains étaient concernés, dont plus d'un sur dix se trouvait en situation de défaut. Pour Joe DePaulo, fondateur et directeur général de College Ave, un établissement de crédit étudiant, il devient urgent de mieux armer les consommateurs face à une offre aux atours séduisants, plus ou moins incontournable, mais dont, souvent, ils ne comprennent pas tous les ressorts et n'appréhendent pas les conséquences à long terme.
Le problème est particulièrement criant avec une cible d'étudiants. En effet, ce sont (pour la plupart) de jeunes gens, habitués à manipuler l'argent uniquement sous forme virtuelle (via une carte, un téléphone…), donc sans aucun rapport concret à sa valeur et à ce qu'il représente d'efforts. Puis, à cette abstraction qui constitue en soi un défi pour toute une génération, il faut encore ajouter la difficulté naturelle de l'humain à se projeter vers l'avenir, par exemple le remboursement d'un prêt, décalé de plusieurs années.
Le cumul de ces deux facteurs fait implicitement du crédit une sorte de source magique de financement, dont les conditions et les paramètres sont oubliés… jusqu'à ce que les échéances surviennent. C'est ainsi que, à l'extrême, certains étudiants en arrivent à avoir l'impression que l'argent tombe du ciel et se mettent alors à dépenser sans compter, sans jamais prendre conscience qu'il leur faudra un jour payer leur insouciance.
Selon Joe DePaulo, la réponse à ces dérives devrait être pédagogique et la première responsabilité en incombe aux institutions financières. Alors qu'elles ont tendance à conforter les demandeurs de crédit dans leur aveuglement (y compris pour développer leurs ventes), elles devraient être beaucoup plus claires sur leurs promesses, de manière à inculquer aux emprunteurs le sérieux de leur engagement et un sens de ses implications pour leur existence à venir (sur des années, voire des décennies).
Il peut s'agir aussi bien de, simplement, donner corps au montant des mensualités futures et à la durée du contrat que de mettre l'accent sur les impacts potentiellement lourds de choix personnels tels que la décision d'abandonner ses études en cours de route, en explicitant que, dans ce cas, les perspectives de revenus d'un salarié sans diplôme transformeront la charge de la dette en un fardeau insupportable et handicapant.
Au-delà du domaine spécifique du financement du parcours scolaire, la recommandation mérite d'être déclinée dans toutes les activités de crédit. Aujourd'hui, la principale préoccupation des fournisseurs est de maîtriser leur risque de défaut à partir de critères « objectifs » quantifiés. Ils devraient également faire en sorte que leurs clients comprennent vraiment les produits qu'ils leur proposent – ce qui n'est pas aussi évident qu'il y paraît – s'ils ne veulent pas avoir de surprises à moyen ou long terme…
Il peut s'agir aussi bien de, simplement, donner corps au montant des mensualités futures et à la durée du contrat que de mettre l'accent sur les impacts potentiellement lourds de choix personnels tels que la décision d'abandonner ses études en cours de route, en explicitant que, dans ce cas, les perspectives de revenus d'un salarié sans diplôme transformeront la charge de la dette en un fardeau insupportable et handicapant.
Au-delà du domaine spécifique du financement du parcours scolaire, la recommandation mérite d'être déclinée dans toutes les activités de crédit. Aujourd'hui, la principale préoccupation des fournisseurs est de maîtriser leur risque de défaut à partir de critères « objectifs » quantifiés. Ils devraient également faire en sorte que leurs clients comprennent vraiment les produits qu'ils leur proposent – ce qui n'est pas aussi évident qu'il y paraît – s'ils ne veulent pas avoir de surprises à moyen ou long terme…
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