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C'est pas mon idée !

mardi 14 janvier 2014

Mogl invente le « cashback » caritatif

Mogl
A l'origine (en 2010), les fondateurs de Mogl avaient l'idée de transformer l'expérience des programmes de fidélité dans la restauration, en remplaçant les classiques cartes à tamponner par une application sur smartphone. Depuis, la solution a pris une orientation caritative et elle intéresse de plus en plus les banques.

Il est vrai que le principe retenu initialement est assez traditionnel : les utilisateurs commencent par « lier » leur(s) carte(s) de crédit ou de débit au service, après quoi chaque achat dans un commerce participant fait automatiquement l'objet d'une rétrocession (« cashback ») équivalente à 10% du montant dépensé. Classiquement, les promotions sont financées par les restaurateurs et cafetiers, qui peuvent espérer de cette façon fidéliser leurs clients et en attirer de nouveaux (Mogl intègre aussi des fonctions de recherche et de découverte).

La particularité de cette implémentation est que les consommateurs peuvent choisir de distribuer tout ou partie des reversements qu'ils reçoivent à des banques alimentaires locales. L'application est résolument focalisée sur ce modèle : l'écran qui présente les gains engrangés comporte un curseur pour fixer d'un geste le montant à allouer aux associations, qui s'affiche alors sous forme du nombre de repas correspondant. Un suivi des statistiques de l'aide alimentaire dans les différentes localités couvertes est également inclus.

En complément, afin de rendre le dispositif plus ludique et donc plus addictif, chaque utilisateur peut définir son réseau d'amis et ainsi se lancer dans une sorte de compétition de la générosité. Autre élément de fidélisation (toujours par le jeu), un jackpot est organisé pour les 3 personnes ayant le plus dépensé dans chaque lieu partenaire, permettant de remporter une prime supplémentaire.

Mogl

Après une phase initiale dans laquelle la startup a conquis ses premiers utilisateurs de manière autonome (entre autres en installant des kiosques d'enrôlement dans quelques restaurants), elle commence maintenant, selon un article d'American Banker, à s'appuyer sur des partenaires pour accélérer son développement. Les institutions financières – notamment les « credit unions » – sont naturellement en première ligne pour assumer ce rôle et une dizaine d'entre elles sont déjà entrées dans l'aventure.

Leur position d'émettrices de cartes leur offre en effet l'opportunité d'être prescriptrices naturelles pour le service. L'un de ces partenaires a même décidé d'inscrire d'office ses clients au programme de Mogl (étonnamment, un seul a exprimé son désaccord). Pour ces établissements pionniers, le bénéfice de l'intégration – qui ne leur coûte rien (ou presque) – est de stimuler l'utilisation de leurs cartes (en particulier par rapport à celles d'autres institutions) et de promouvoir leur image.

Comme le démontre encore une toute récente annonce de La Caixa en Espagne (pour des micro-donations déclenchées automatiquement à chaque dépense enregistrée), les banques sont largement tentées de s'associer à des opérations caritatives en tout genre. Dans ce registre, la beauté du modèle de Mogl est de l'intégrer dans une solution de gestion de fidélité pour les commerçants (entièrement financée par eux) tout en laissant la liberté au consommateur de redistribuer l'argent collecté à des associations.

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