Alors que s'installe l'idée que banques et startups de la FinTech ne peuvent survivre que si elles travaillent ensemble à la création des services financiers de demain, un compte-rendu de la conférence annuelle de The Clearing House (chambre de compensation américaine des paiements) fait le point sur les difficultés de ces collaborations.
Face aux récriminations récurrentes des jeunes pousses qui proposent leurs solutions aux grands groupes, ces derniers assument ici totalement les contraintes qu'ils imposent à leurs partenaires, en justifiant leurs pratiques rigoureuses par les arguments habituels de leurs exigences intransigeantes en matière de conformité réglementaire et de préservation de la confiance des clients. Hélas, ils tendent à traduire de la sorte une inflexibilité généralisée qui augure fort mal de leur approche de l'innovation…
Cette attitude rigide reflète en effet directement le travers de la plupart des institutions financières face à la révolution apportée par la FinTech : elles sont (plus ou moins) prêtes à intégrer de nouvelles technologies dans leurs métiers, mais elles abordent cette ouverture en considérant qu'elles sont en position dominante et que ce n'est pas à elles d'adapter leurs modes de fonctionnement au changement. En réalité, elles ne comprennent toujours pas comment affronter les enjeux de transformation.
Soyons clairs : il n'est évidemment pas question de compromettre la sécurité, le respect des réglementations ou de trahir la confiance des clients. En revanche, il doit être possible de décaler les points de vue sur ces sujets et de faire évoluer les méthodes historiques afin qu'elles prennent en compte un environnement en pleine mutation. Dans un certain sens, il s'agirait d'admettre que l'innovation qui obsède les banques traditionnelles concerne l'ensemble de l'organisation et non juste quelques poches locales.
Accepter qu'un texte réglementaire n'impose pas toujours une réponse unique, mais qu'il existe peut-être des moyens de le respecter radicalement différents de ceux qui ont toujours été mis en œuvre depuis la nuit des temps. Réaliser que la confiance des clients peut être renforcée plus sûrement par l'introduction d'une transparence sans concessions dans une expérimentation que par l'immobilisme historique. Voilà quelques pistes de réflexions à explorer pour développer une culture d'innovation universelle.
Croire qu'il est possible de transformer la banque en collaborant avec des startups sans, au préalable, réformer en profondeur les pratiques internes est une pure illusion. Adapter les processus de conformité et de sécurité existants – notamment en les rendant plus fluides et (infiniment) plus réactifs – devrait donc être une priorité. Non seulement ces efforts permettront-ils d'accélérer la transition vers une organisation durablement innovante mais ils contribueront aussi à développer les partenariats fructueux…
Face aux récriminations récurrentes des jeunes pousses qui proposent leurs solutions aux grands groupes, ces derniers assument ici totalement les contraintes qu'ils imposent à leurs partenaires, en justifiant leurs pratiques rigoureuses par les arguments habituels de leurs exigences intransigeantes en matière de conformité réglementaire et de préservation de la confiance des clients. Hélas, ils tendent à traduire de la sorte une inflexibilité généralisée qui augure fort mal de leur approche de l'innovation…
Cette attitude rigide reflète en effet directement le travers de la plupart des institutions financières face à la révolution apportée par la FinTech : elles sont (plus ou moins) prêtes à intégrer de nouvelles technologies dans leurs métiers, mais elles abordent cette ouverture en considérant qu'elles sont en position dominante et que ce n'est pas à elles d'adapter leurs modes de fonctionnement au changement. En réalité, elles ne comprennent toujours pas comment affronter les enjeux de transformation.
Soyons clairs : il n'est évidemment pas question de compromettre la sécurité, le respect des réglementations ou de trahir la confiance des clients. En revanche, il doit être possible de décaler les points de vue sur ces sujets et de faire évoluer les méthodes historiques afin qu'elles prennent en compte un environnement en pleine mutation. Dans un certain sens, il s'agirait d'admettre que l'innovation qui obsède les banques traditionnelles concerne l'ensemble de l'organisation et non juste quelques poches locales.
Accepter qu'un texte réglementaire n'impose pas toujours une réponse unique, mais qu'il existe peut-être des moyens de le respecter radicalement différents de ceux qui ont toujours été mis en œuvre depuis la nuit des temps. Réaliser que la confiance des clients peut être renforcée plus sûrement par l'introduction d'une transparence sans concessions dans une expérimentation que par l'immobilisme historique. Voilà quelques pistes de réflexions à explorer pour développer une culture d'innovation universelle.
Croire qu'il est possible de transformer la banque en collaborant avec des startups sans, au préalable, réformer en profondeur les pratiques internes est une pure illusion. Adapter les processus de conformité et de sécurité existants – notamment en les rendant plus fluides et (infiniment) plus réactifs – devrait donc être une priorité. Non seulement ces efforts permettront-ils d'accélérer la transition vers une organisation durablement innovante mais ils contribueront aussi à développer les partenariats fructueux…
Jeudi 16 novembre (à 14:10), dans le cadre de Cloud Expo Europe 2017, je reviendrai (entre autres) sur le thème des relations entre banques et FinTech à l'occasion de ma présentation « Les 3 âges de la FinTech ».
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