Pour la première fois, à l'occasion de ses « stress tests » annuels, la Banque d'Angleterre a demandé aux institutions financières du pays d'évaluer l'impact d'un scénario à long terme intégrant, entre autres, une concurrence croissante de la FinTech. Leurs réponses donnent à réfléchir sur leur préparation à des transformations profondes.
Les fameux tests de résistance régulièrement conduits par les autorités réglementaires nationales et européennes sont généralement destinés à vérifier (en résumé) que les fonds propres des banques les plus importantes sont suffisants pour leur permettre de résister aux pires situations de crise. Pour les établissements britanniques, l'édition 2017 comportait un exercice supplémentaire un peu particulier, consistant à projeter les effets plutôt qualitatifs de quelques grandes hypothèses économiques, à un horizon de 7 ans.
Avant d'en évoquer les résultats, la démarche en elle-même mérite d'être considérée à sa juste valeur, puisque, sauf à croire que la Banque d'Angleterre joue avec ses tests, le scénario retenu reflète nécessairement une vision possible, selon elle, de l'avenir du secteur financier. Or ce dernier comprend donc une persistance des taux d'intérêt à un niveau bas, une activité économique morose (à l'échelle de la planète)… et une pression concurrentielle accrue en raison, notamment, des offres de la FinTech.
Dans ses commentaires aux réponses des banques, l'institution enfonce d'ailleurs le clou sur les menaces qu'elle perçoit. Sans aller chercher des propositions futuristes, elle cite ainsi l'entrée en vigueur prochaine de la deuxième directive des services de paiement (DSP2) et l'émergence du mouvement vers l'« open banking » qu'elle entraîne (et que la Banque d'Angleterre soutient aussi activement de son côté, avec ses propres initiatives) comme des facteurs de perturbation encore trop largement sous-estimés.
Il est vrai que les réactions des banques au scénario paraissent optimistes, non en termes d'impact (évalué à un effondrement du ROE – le rendement sur capitaux propres – de 14,7% à 8%) mais surtout du point de vue des solutions envisagées pour y faire face. En effet, la principale mesure contemplée pour endiguer la baisse des revenus se résume à la mise en place d'un programme drastique de réduction des coûts, dont, de surcroît, le régulateur met également en doute la vraisemblance de son efficacité.
Le rapport de la Banque d'Angleterre laisse entendre que d'autres idées ont pu être évaluées mais la réalité est là : au bout du compte, l'imagination des banquiers face à un scénario de disruption ne dépasse pas les habituelles coupes dans les dépenses, les réseaux, les effectifs… Alors, bien que cette série de tests de résistance ait validé la solidité du système financier britannique, on ne peut éviter de s'interroger sur son avenir à long terme… puis de transposer les mêmes réflexions à d'autres pays et régions…
Les fameux tests de résistance régulièrement conduits par les autorités réglementaires nationales et européennes sont généralement destinés à vérifier (en résumé) que les fonds propres des banques les plus importantes sont suffisants pour leur permettre de résister aux pires situations de crise. Pour les établissements britanniques, l'édition 2017 comportait un exercice supplémentaire un peu particulier, consistant à projeter les effets plutôt qualitatifs de quelques grandes hypothèses économiques, à un horizon de 7 ans.
Avant d'en évoquer les résultats, la démarche en elle-même mérite d'être considérée à sa juste valeur, puisque, sauf à croire que la Banque d'Angleterre joue avec ses tests, le scénario retenu reflète nécessairement une vision possible, selon elle, de l'avenir du secteur financier. Or ce dernier comprend donc une persistance des taux d'intérêt à un niveau bas, une activité économique morose (à l'échelle de la planète)… et une pression concurrentielle accrue en raison, notamment, des offres de la FinTech.
Dans ses commentaires aux réponses des banques, l'institution enfonce d'ailleurs le clou sur les menaces qu'elle perçoit. Sans aller chercher des propositions futuristes, elle cite ainsi l'entrée en vigueur prochaine de la deuxième directive des services de paiement (DSP2) et l'émergence du mouvement vers l'« open banking » qu'elle entraîne (et que la Banque d'Angleterre soutient aussi activement de son côté, avec ses propres initiatives) comme des facteurs de perturbation encore trop largement sous-estimés.
Il est vrai que les réactions des banques au scénario paraissent optimistes, non en termes d'impact (évalué à un effondrement du ROE – le rendement sur capitaux propres – de 14,7% à 8%) mais surtout du point de vue des solutions envisagées pour y faire face. En effet, la principale mesure contemplée pour endiguer la baisse des revenus se résume à la mise en place d'un programme drastique de réduction des coûts, dont, de surcroît, le régulateur met également en doute la vraisemblance de son efficacité.
Le rapport de la Banque d'Angleterre laisse entendre que d'autres idées ont pu être évaluées mais la réalité est là : au bout du compte, l'imagination des banquiers face à un scénario de disruption ne dépasse pas les habituelles coupes dans les dépenses, les réseaux, les effectifs… Alors, bien que cette série de tests de résistance ait validé la solidité du système financier britannique, on ne peut éviter de s'interroger sur son avenir à long terme… puis de transposer les mêmes réflexions à d'autres pays et régions…
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