Au cours de l'été passé, un dirigeant de la singapourienne DBS exposait sa vision de la banque de demain, devenant invisible car immergée dans les actes de la vie quotidienne des consommateurs (et des entreprises). Après la théorie, l'institution passe aujourd'hui à la pratique, en lançant le plus grand portail d'API financières du monde…
L'ouverture officielle intervient à l'issue d'une période expérimentale au cours de laquelle une cinquantaine de partenaires triés sur le volet – comprenant des grandes entreprises, telles que McDonald's, et des startups de différents secteurs – ont mis en place les premières solutions intégrant des services bancaires. Si, sans grande surprise, une grande partie de ces initiatives concernent d'abord les paiements, le catalogue que met DBS à la disposition des développeurs touche à une large variété de métiers.
Plus de 150 fonctions sont ainsi offertes sur le portail dédié, couvrant notamment la consultation des comptes de dépôt et de cartes, les interactions avec le porte-monnaie mobile PayLah!, la gestion du programme de fidélité et de récompenses sur les cartes de crédit, toutes les opérations imaginables relatives aux virements et transferts, les calculs d'éligibilité à diverses formes de crédit (et même l'initialisation des processus de souscription), l'accès aux préférences des clients et à des analyses de leur comportement budgétaire (!)… jusqu'à la recherche d'opportunités commerciales…
L'ouverture officielle intervient à l'issue d'une période expérimentale au cours de laquelle une cinquantaine de partenaires triés sur le volet – comprenant des grandes entreprises, telles que McDonald's, et des startups de différents secteurs – ont mis en place les premières solutions intégrant des services bancaires. Si, sans grande surprise, une grande partie de ces initiatives concernent d'abord les paiements, le catalogue que met DBS à la disposition des développeurs touche à une large variété de métiers.
Plus de 150 fonctions sont ainsi offertes sur le portail dédié, couvrant notamment la consultation des comptes de dépôt et de cartes, les interactions avec le porte-monnaie mobile PayLah!, la gestion du programme de fidélité et de récompenses sur les cartes de crédit, toutes les opérations imaginables relatives aux virements et transferts, les calculs d'éligibilité à diverses formes de crédit (et même l'initialisation des processus de souscription), l'accès aux préférences des clients et à des analyses de leur comportement budgétaire (!)… jusqu'à la recherche d'opportunités commerciales…
Plus encore que dans les démarches du même genre d'autres banques (dont, naturellement, celle de BBVA, presque aussi riche), l'objectif de DBS est ici de préparer la prochaine génération de services financiers. Il s'agit selon elle de les extraire de l'environnement bancaire pour les insérer au cœur des parcours de ses clients. Un des cas de mise en œuvre (rappelant une actualité récente de NAB en Australie) est celui du site de recherche immobilière PropertyGuru : grâce aux API bancaires, il lui devient possible de personnaliser la visite selon les capacités de financement de l'internaute.
Les institutions financières qui seraient inspirées de suivre la voie tracée par leur consœur devraient prendre note : une stratégie d'API ne s'improvise pas. En effet, pour DBS, la plate-forme est, en quelque sorte, l'aboutissement d'un vaste chantier de rénovation en profondeur de ses infrastructures technologiques, commencé il y a 9 ans ! Que l'ambition soit de bâtir un socle pour l'avenir ou, plus trivialement, de répondre à des exigences réglementaires, la future banque ouverte ne peut raisonnablement s'appuyer sur des systèmes préhistoriques, qui n'ont jamais été conçus et déployés dans ce but.
En contrepoint de ce billet, je reviendrai demain (à nouveau !) sur l'approche des banques françaises vis-à-vis de l'obligation d'ouverture que leur impose la deuxième directive européenne des services de paiement (DSP2), aux antipodes de la vision de DBS…
Les institutions financières qui seraient inspirées de suivre la voie tracée par leur consœur devraient prendre note : une stratégie d'API ne s'improvise pas. En effet, pour DBS, la plate-forme est, en quelque sorte, l'aboutissement d'un vaste chantier de rénovation en profondeur de ses infrastructures technologiques, commencé il y a 9 ans ! Que l'ambition soit de bâtir un socle pour l'avenir ou, plus trivialement, de répondre à des exigences réglementaires, la future banque ouverte ne peut raisonnablement s'appuyer sur des systèmes préhistoriques, qui n'ont jamais été conçus et déployés dans ce but.
En contrepoint de ce billet, je reviendrai demain (à nouveau !) sur l'approche des banques françaises vis-à-vis de l'obligation d'ouverture que leur impose la deuxième directive européenne des services de paiement (DSP2), aux antipodes de la vision de DBS…
A suivre de très près
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