Bien que ce soit elles qui captent et hébergent les données les plus riches sur la vie financière des consommateurs, les banques restent timides quant à leur exploitation et laissent généralement des startups offrir les nouveaux services qu'elles inspirent. Mais pour Deutsche Bank, l'heure est maintenant venue de se lancer dans l'aventure.
Dans une démarche à la fois exemplaire pour le secteur et typique de la lenteur de l'innovation dans les grandes institutions financières, la banque allemande a entamé son parcours en octobre 2016, avec la rencontre d'une jeune pousse, dwins, à l'occasion d'un hackathon qu'elle organisait alors. S'ensuivirent un « bootcamp » d'accélération de 3 mois, une décision de coopérer autour du projet, les premiers tests avec des clients, une prise de participation… qui aboutissent aujourd'hui au lancement de ce FinanzGuru.
Sous la forme d'une application mobile, ce dernier se présente comme un assistant financier intelligent. Les clients de Deutsche Bank (à qui il est exclusivement réservé) sont donc invités à connecter leur compte bancaire, de manière à bénéficier de ses conseils avisés. À ce stade, il démontre un talent particulier dans la gestion des contrats à paiement récurrent. Il est ainsi capable de détecter les anomalies de facturation, les engagements inutiles ou trop coûteux et il peut même rappeler les échéances de renouvellement et, le cas échéant, prendre en charge la résiliation, d'un seul geste.
Dans une démarche à la fois exemplaire pour le secteur et typique de la lenteur de l'innovation dans les grandes institutions financières, la banque allemande a entamé son parcours en octobre 2016, avec la rencontre d'une jeune pousse, dwins, à l'occasion d'un hackathon qu'elle organisait alors. S'ensuivirent un « bootcamp » d'accélération de 3 mois, une décision de coopérer autour du projet, les premiers tests avec des clients, une prise de participation… qui aboutissent aujourd'hui au lancement de ce FinanzGuru.
Sous la forme d'une application mobile, ce dernier se présente comme un assistant financier intelligent. Les clients de Deutsche Bank (à qui il est exclusivement réservé) sont donc invités à connecter leur compte bancaire, de manière à bénéficier de ses conseils avisés. À ce stade, il démontre un talent particulier dans la gestion des contrats à paiement récurrent. Il est ainsi capable de détecter les anomalies de facturation, les engagements inutiles ou trop coûteux et il peut même rappeler les échéances de renouvellement et, le cas échéant, prendre en charge la résiliation, d'un seul geste.
Au-delà de ces recommandations pratiques, le FinanzGuru propose également d'aider ses utilisateurs à mieux gérer leurs finances personnelles, toujours gratuitement. À partir d'une analyse fine de leurs revenus et de leurs dépenses, son intelligence artificielle suggère des actions personnalisées, spécifiquement adaptées à leur situation individuelle, notamment en matière d'épargne. En cible, l'ambition de ses fondateurs est de rendre l'optimisation de l'argent aussi accessible et transparente que possible.
Naturellement, le service de conseil que propose le FinanzGuru de Deutsche Bank ne constitue pas en soi une innovation majeure. En réalité, il représente une tendance en cours de généralisation dans la plupart des jeunes pousses du PFM, entre autres. En revanche, son appropriation par une banque est plus originale et marque peut-être une nouvelle étape dans les velléités des acteurs historiques de mieux exploiter les opportunités ouvertes par les données qu'elles détiennent, après quelques expériences peu concluantes, qui ont longtemps refroidi leurs ardeurs.
Incidemment, il faut probablement voir dans le choix de Deutsche Bank de collaborer avec une startup sur ce projet non seulement une prise de conscience de l'accélération qu'il peut permettre (et un galop d'essai pour les exigences d'ouverture qu'impose la DSP2) mais aussi un moyen de limiter les risques pour l'image de la banque vis-à-vis des réactions négatives que pourrait susciter un tel usage de données personnelles.
Naturellement, le service de conseil que propose le FinanzGuru de Deutsche Bank ne constitue pas en soi une innovation majeure. En réalité, il représente une tendance en cours de généralisation dans la plupart des jeunes pousses du PFM, entre autres. En revanche, son appropriation par une banque est plus originale et marque peut-être une nouvelle étape dans les velléités des acteurs historiques de mieux exploiter les opportunités ouvertes par les données qu'elles détiennent, après quelques expériences peu concluantes, qui ont longtemps refroidi leurs ardeurs.
Incidemment, il faut probablement voir dans le choix de Deutsche Bank de collaborer avec une startup sur ce projet non seulement une prise de conscience de l'accélération qu'il peut permettre (et un galop d'essai pour les exigences d'ouverture qu'impose la DSP2) mais aussi un moyen de limiter les risques pour l'image de la banque vis-à-vis des réactions négatives que pourrait susciter un tel usage de données personnelles.
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