Quand une génération de trublions – de Square à Amazon – invente de nouvelles expériences de consommation simplifiant le paiement, les réactions des banques se répartissent entre scepticisme (voire dédain), inquiétude… et désir de compétition. BBVA se range résolument dans cette dernière catégorie, en exploitant ses forces spécifiques.
Le principe du paiement « invisible » est dans l'air depuis longtemps : dès 2011, Square proposait une solution invitant le commerçant à imputer un achat sur le porte-monnaie mobile de son client (géolocalisé) par reconnaissance de sa photo sur son terminal. Diverses autres tentatives ont émergé ici et là, sans jamais rencontrer un grand succès. Or, ces derniers mois, la supérette Amazon Go, qui permet de faire ses courses sans passage en caisse a clairement relancé l'intérêt pour ce genre d'approche.
Jusqu'à maintenant, les institutions financières historiques sont restées à l'écart de ces tendances, la plupart du temps en considérant qu'elles n'étaient pas directement concernées ou, pire, qu''il s'agissait d'une impasse. Dans le cas de BBVA, toutefois, la valeur potentielle est jugée suffisamment prometteuse pour qu'un test en grandeur nature ait été lancé. Sur son campus madrilène, elle fournit ainsi à ses collaborateurs une application mobile utilisable dans ses différents lieux de restauration.
Grâce à cet outil, déjà adopté par un millier de personnes (environ 15% des effectifs du site), il leur est possible de réserver une table dans un des restaurants ou de pré-commander leur consommation favorite dans une des cafétérias. Dans les deux cas, le montant de l'achat est prélevé directement sur la carte bancaire associée à leur compte, sans requérir la moindre action supplémentaire. L'objectif est de fournir un service de meilleure qualité, en libérant les clients et les personnels des affres de l'encaissement.
Enfin, dernièrement, une nouvelle option a fait son apparition dans le dispositif : dans la cantine en libre-service, le règlement des repas peut être automatiquement pris en charge grâce à un système de reconnaissance d'image, appliqué à la fois à l'identification de la personne et au recensement des articles sur son plateau. Et, de la sorte, l'acte de paiement disparaît totalement… Cette solution est développée par la société Veridas, une joint-venture que BBVA a fondé avec un spécialiste technologique.
Le principe du paiement « invisible » est dans l'air depuis longtemps : dès 2011, Square proposait une solution invitant le commerçant à imputer un achat sur le porte-monnaie mobile de son client (géolocalisé) par reconnaissance de sa photo sur son terminal. Diverses autres tentatives ont émergé ici et là, sans jamais rencontrer un grand succès. Or, ces derniers mois, la supérette Amazon Go, qui permet de faire ses courses sans passage en caisse a clairement relancé l'intérêt pour ce genre d'approche.
Jusqu'à maintenant, les institutions financières historiques sont restées à l'écart de ces tendances, la plupart du temps en considérant qu'elles n'étaient pas directement concernées ou, pire, qu''il s'agissait d'une impasse. Dans le cas de BBVA, toutefois, la valeur potentielle est jugée suffisamment prometteuse pour qu'un test en grandeur nature ait été lancé. Sur son campus madrilène, elle fournit ainsi à ses collaborateurs une application mobile utilisable dans ses différents lieux de restauration.
Grâce à cet outil, déjà adopté par un millier de personnes (environ 15% des effectifs du site), il leur est possible de réserver une table dans un des restaurants ou de pré-commander leur consommation favorite dans une des cafétérias. Dans les deux cas, le montant de l'achat est prélevé directement sur la carte bancaire associée à leur compte, sans requérir la moindre action supplémentaire. L'objectif est de fournir un service de meilleure qualité, en libérant les clients et les personnels des affres de l'encaissement.
Enfin, dernièrement, une nouvelle option a fait son apparition dans le dispositif : dans la cantine en libre-service, le règlement des repas peut être automatiquement pris en charge grâce à un système de reconnaissance d'image, appliqué à la fois à l'identification de la personne et au recensement des articles sur son plateau. Et, de la sorte, l'acte de paiement disparaît totalement… Cette solution est développée par la société Veridas, une joint-venture que BBVA a fondé avec un spécialiste technologique.
Si de nombreuses startups (aux côtés de quelques grands groupes, tels que Starbucks et McDonald's) se sont penchées sur les possibilités de transformer les paiements dans le domaine de la restauration, les services aux entreprises n'ont pas été beaucoup visés à ce jour. Ils recèlent pourtant des opportunités incomparables, notamment parce qu'ils reposent déjà souvent sur des porte-monnaie privatifs et que, opérant dans un environnement fermé, il est plus aisé d'y instaurer une relation de confiance.
À cette perspective, BBVA ajoute l'excellente idée (utilisable dans différents contextes) de déployer ses solutions dans son propre écosystème, qui représente un champ d'expérimentation extraordinaire, avec, d'un côté, des lieux où peuvent se décliner différentes approches et, de l'autre, une masse de beta-testeurs aux profils assez diversifiés pour être représentatifs de la population globale. Si la démarche est bien menée, il devient facile d'entrer dans un cycle vertueux de conception-validation-amélioration susceptible de converger rapidement vers une offre commerciale.
Les difficultés de mise au point et les réticences à craindre de la part des consommateurs sont deux raisons qui rendent impérative une phase de tests rigoureux dont il est évidemment préférable qu'elle se déroule dans un périmètre soigneusement contrôlé (ce qui, incidemment, était aussi le cas pour Amazon Go). Cela permet de lancer des concepts particulièrement audacieux et/ou sensibles dans des conditions quasi réelles, sans prendre de risques inconsidérés avec les clients et avec l'opinion publique…
À cette perspective, BBVA ajoute l'excellente idée (utilisable dans différents contextes) de déployer ses solutions dans son propre écosystème, qui représente un champ d'expérimentation extraordinaire, avec, d'un côté, des lieux où peuvent se décliner différentes approches et, de l'autre, une masse de beta-testeurs aux profils assez diversifiés pour être représentatifs de la population globale. Si la démarche est bien menée, il devient facile d'entrer dans un cycle vertueux de conception-validation-amélioration susceptible de converger rapidement vers une offre commerciale.
Les difficultés de mise au point et les réticences à craindre de la part des consommateurs sont deux raisons qui rendent impérative une phase de tests rigoureux dont il est évidemment préférable qu'elle se déroule dans un périmètre soigneusement contrôlé (ce qui, incidemment, était aussi le cas pour Amazon Go). Cela permet de lancer des concepts particulièrement audacieux et/ou sensibles dans des conditions quasi réelles, sans prendre de risques inconsidérés avec les clients et avec l'opinion publique…
Grabango, la startup dont la technologie est derrière l'expérimentation menée sur le campus de BBVA a levé 12 millions de dollars début 2019, entre autres auprès de Propel Ventures Partners, le fonds d'investissement de la banque…
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