Alors que les entreprises du monde entier et de tous secteurs dépensent des sommes de plus en plus importantes dans des applications de la blockchain, le Forum Économique Mondial, à l'occasion d'une enquête menée avec Accenture, identifie les principaux obstacles et défis qu'elles doivent affronter… mais oublie le premier d'entre eux.
Selon les estimations d'IDC, les solutions blockchain représenteraient un budget global de 2,9 milliards de dollars en 2019, susceptible d'atteindre plus de 12 milliards en 2022. Pourtant, dans la majorité des cas (presque deux sur trois), les projets engagés restent cantonnés dans les départements de recherche et d'innovation ou dans les directions informatiques, soulignant leur orientation technologique, loin de toute concrétisation des opportunités de création de valeur pour l'organisation (et ses clients).
Pour expliquer cette situation, les experts nous proposent 5 raisons plausibles : les attentes irréalistes dues aux excès médiatiques (renforcés par l'effet d'image qu'induit la simple annonce d'une initiative), la nécessité d'obtenir l'appui des dirigeants pour passer de l'expérimentation à la production, les difficultés à faire converger les écosystèmes qui fondent le socle du concept, le poids des systèmes informatiques existants et les incertitudes qui perdurent, par exemple sur la maturité des outils disponibles.
Or, derrière l'apparente évidence de ses arguments, cette liste révèle une étrange combinaison d'excuses éculées et de faux prétextes qui, en évitant soigneusement de plonger au cœur du sujet, masquent la réalité et n'ont aucune chance d'aider les entreprises à progresser… et arrêter de gaspiller leurs précieuses ressources.
Selon les estimations d'IDC, les solutions blockchain représenteraient un budget global de 2,9 milliards de dollars en 2019, susceptible d'atteindre plus de 12 milliards en 2022. Pourtant, dans la majorité des cas (presque deux sur trois), les projets engagés restent cantonnés dans les départements de recherche et d'innovation ou dans les directions informatiques, soulignant leur orientation technologique, loin de toute concrétisation des opportunités de création de valeur pour l'organisation (et ses clients).
Pour expliquer cette situation, les experts nous proposent 5 raisons plausibles : les attentes irréalistes dues aux excès médiatiques (renforcés par l'effet d'image qu'induit la simple annonce d'une initiative), la nécessité d'obtenir l'appui des dirigeants pour passer de l'expérimentation à la production, les difficultés à faire converger les écosystèmes qui fondent le socle du concept, le poids des systèmes informatiques existants et les incertitudes qui perdurent, par exemple sur la maturité des outils disponibles.
Or, derrière l'apparente évidence de ses arguments, cette liste révèle une étrange combinaison d'excuses éculées et de faux prétextes qui, en évitant soigneusement de plonger au cœur du sujet, masquent la réalité et n'ont aucune chance d'aider les entreprises à progresser… et arrêter de gaspiller leurs précieuses ressources.
Le manque d'adhésion de la hiérarchie pour justifier de l'abandon d'un projet est un des motifs les plus usés en entreprise. Le plus souvent, il s'agit avant tout pour un responsable de dégager sa propre responsabilité… qui aurait manifestement dû inclure, très tôt dans une démarche innovante, la faculté de convaincre les décisionnaires de son intérêt. Or, quand l'enquête d'Accenture signale que moins de 4 projets sur 10 sont accompagnés d'un modèle d'affaire formel, cet effort est clairement négligé.
Également dans ce registre de la recherche de coupables à désigner pour détourner l'attention, la technologie elle-même a bon dos. Tous ceux qui s'embarquent dans une aventure avec la blockchain ont immédiatement le réflexe, parfois avant d'entamer leur mission : l'outil que nous utilisons, voire le concept en général, n'a pas la maturité suffisante pour une solution d'entreprise et il s'agit d'un risque majeur. Sous-entendu, il ne faudra pas nous blâmer en cas d'échec, les logiciels nous auront trahis. Le mécanisme est identique, simplement renversé, quand c'est l'existant qui est incriminé.
Cependant, l'argument le plus drôle reste celui de la complexité du travail en collaboration avec d'autres entités. Pourquoi drôle ? Parce que la plupart des initiatives blockchain ciblent des problèmes anciens, qui n'ont jamais trouvé de réponses jusqu'alors en raison justement de l'incapacité des parties prenantes à opérer ensemble. Cet écueil ne disparaît évidemment pas par magie avec l'introduction d'une nouvelle technologie (sauf si les acteurs impliqués se laissent aveugler… mais faut-il alors en profiter ?).
En revanche, le rapport du Forum Économique Mondial ne s'intéresse qu'en passant à la question, essentielle, du bien-fondé des promesses de la blockchain. Elle serait pourtant susceptible d'éclairer bien des échecs et des déconvenues, ainsi que les hésitations de dirigeants clairvoyants à prolonger des expériences sans avenir ou encore les réticences de quelques responsables à accumuler une lourde dette technique (avec des solutions qui évoluent rapidement et sont répliquées à de multiples exemplaires – architecture distribuée oblige) pour des bénéfices finalement fragiles…
Également dans ce registre de la recherche de coupables à désigner pour détourner l'attention, la technologie elle-même a bon dos. Tous ceux qui s'embarquent dans une aventure avec la blockchain ont immédiatement le réflexe, parfois avant d'entamer leur mission : l'outil que nous utilisons, voire le concept en général, n'a pas la maturité suffisante pour une solution d'entreprise et il s'agit d'un risque majeur. Sous-entendu, il ne faudra pas nous blâmer en cas d'échec, les logiciels nous auront trahis. Le mécanisme est identique, simplement renversé, quand c'est l'existant qui est incriminé.
Cependant, l'argument le plus drôle reste celui de la complexité du travail en collaboration avec d'autres entités. Pourquoi drôle ? Parce que la plupart des initiatives blockchain ciblent des problèmes anciens, qui n'ont jamais trouvé de réponses jusqu'alors en raison justement de l'incapacité des parties prenantes à opérer ensemble. Cet écueil ne disparaît évidemment pas par magie avec l'introduction d'une nouvelle technologie (sauf si les acteurs impliqués se laissent aveugler… mais faut-il alors en profiter ?).
En revanche, le rapport du Forum Économique Mondial ne s'intéresse qu'en passant à la question, essentielle, du bien-fondé des promesses de la blockchain. Elle serait pourtant susceptible d'éclairer bien des échecs et des déconvenues, ainsi que les hésitations de dirigeants clairvoyants à prolonger des expériences sans avenir ou encore les réticences de quelques responsables à accumuler une lourde dette technique (avec des solutions qui évoluent rapidement et sont répliquées à de multiples exemplaires – architecture distribuée oblige) pour des bénéfices finalement fragiles…
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