Obligation réglementaire ou simple opération de bon sens, l'ouverture des services bancaires à des tiers se répand dans le monde entier. Le cabinet Aite Group a mené l'enquête auprès d'un millier de consommateurs en Allemagne, Angleterre, Espagne, Finlande et France afin de mesurer leur perception du phénomène et leurs attentes.
Quels que soient les raisons conduisant les institutions financières à s'emparer du sujet, l'objectif fondamental du concept d'« open banking » est d'accompagner l'adaptation de la banque aux besoins de ses clients du XXIème siècle. En conséquence, au-delà des débats intenses et des luttes acharnées qu'il suscite parmi les professionnels, il mérite de se pencher sur ce qu'en pensent les premiers concernés, notamment dans le grand public, et d'en tirer quelques enseignements sur les prochaines étapes à franchir.
Les résultats fournis par le sondage d'Aite Group semblent rassurants, puisque près de 3 personnes interrogées sur 4 se déclarent intéressées par les possibilités offertes par l'accès ouvert aux données de leurs comptes. Moins positif mais parfaitement raisonnable, le principe d'un nouveau moyen de paiement (basé sur l'initiation de paiement de la DSP2, par exemple) ne les séduit que s'ils y trouvent un bénéfice réel : il faudra revoir les stratégies dans lesquelles seule la banque profite du changement.
Cependant, en approfondissant la question, on découvre rapidement que l'acceptation du partage d'informations bancaires n'est pas automatique. En particulier, près de la moitié (49%) des sondés expriment des réticences à l'adoption d'un outil d'agrégation de comptes (un des cas d'usage courants, à ce jour, de l'« open banking »), par crainte pour la sécurité de leurs données. A contrario, ils sont relativement nombreux à déclarer qu'ils préféreraient recourir à des services fournis par leur établissement principal.
Quels que soient les raisons conduisant les institutions financières à s'emparer du sujet, l'objectif fondamental du concept d'« open banking » est d'accompagner l'adaptation de la banque aux besoins de ses clients du XXIème siècle. En conséquence, au-delà des débats intenses et des luttes acharnées qu'il suscite parmi les professionnels, il mérite de se pencher sur ce qu'en pensent les premiers concernés, notamment dans le grand public, et d'en tirer quelques enseignements sur les prochaines étapes à franchir.
Les résultats fournis par le sondage d'Aite Group semblent rassurants, puisque près de 3 personnes interrogées sur 4 se déclarent intéressées par les possibilités offertes par l'accès ouvert aux données de leurs comptes. Moins positif mais parfaitement raisonnable, le principe d'un nouveau moyen de paiement (basé sur l'initiation de paiement de la DSP2, par exemple) ne les séduit que s'ils y trouvent un bénéfice réel : il faudra revoir les stratégies dans lesquelles seule la banque profite du changement.
Cependant, en approfondissant la question, on découvre rapidement que l'acceptation du partage d'informations bancaires n'est pas automatique. En particulier, près de la moitié (49%) des sondés expriment des réticences à l'adoption d'un outil d'agrégation de comptes (un des cas d'usage courants, à ce jour, de l'« open banking »), par crainte pour la sécurité de leurs données. A contrario, ils sont relativement nombreux à déclarer qu'ils préféreraient recourir à des services fournis par leur établissement principal.
Il existe donc incontestablement une fenêtre d'opportunité extraordinaire pour les banques, pendant laquelle elle jouissent d'un avantage considérable de confiance sur les trublions de la FinTech (et probablement sur les géants technologiques qui souhaiteraient s'immiscer dans la bataille), qui devrait leur permettre de conserver leur position d'intermédiaire incontournable dans l'esprit de leurs clients. Mais attention ! Cette situation sera de courte durée et la bataille à suivre requerra des efforts conséquents.
En effet, les consommateurs s'accoutument rapidement à l'entrée en lice d'une nouvelle catégorie d'acteurs de la finance et tout semble indiquer qu'ils sont de plus en plus disposés à leurs accorder leur confiance (pensons, pour ne citer qu'eux, aux 3 millions d'adeptes de Monzo au Royaume-Uni ou à tous les français qui connectent déjà leurs comptes bancaires avec leur porte-monnaie mobile Lydia, avec Younited Credit pour faciliter leurs demandes de financement, avec Bruno pour épargner sans y penser…).
En outre, ce qui caractérise toutes ces startups est qu'elles comprennent pleinement la valeur des API qu'elles exploitent, non pour elles-mêmes (ou, en tous cas, pas uniquement) mais d'abord dans le but de rendre un meilleur service à leurs utilisateurs. C'est bien ce qu'il manque aujourd'hui dans beaucoup d'institutions financières, qui continuent à se lamenter sur l'obligation qui leur est faite de s'ouvrir à la concurrence au lieu de chercher à explorer comment elles pourraient ainsi mieux aider leurs clients.
En effet, les consommateurs s'accoutument rapidement à l'entrée en lice d'une nouvelle catégorie d'acteurs de la finance et tout semble indiquer qu'ils sont de plus en plus disposés à leurs accorder leur confiance (pensons, pour ne citer qu'eux, aux 3 millions d'adeptes de Monzo au Royaume-Uni ou à tous les français qui connectent déjà leurs comptes bancaires avec leur porte-monnaie mobile Lydia, avec Younited Credit pour faciliter leurs demandes de financement, avec Bruno pour épargner sans y penser…).
En outre, ce qui caractérise toutes ces startups est qu'elles comprennent pleinement la valeur des API qu'elles exploitent, non pour elles-mêmes (ou, en tous cas, pas uniquement) mais d'abord dans le but de rendre un meilleur service à leurs utilisateurs. C'est bien ce qu'il manque aujourd'hui dans beaucoup d'institutions financières, qui continuent à se lamenter sur l'obligation qui leur est faite de s'ouvrir à la concurrence au lieu de chercher à explorer comment elles pourraient ainsi mieux aider leurs clients.
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