Quand RobinHood lançait son application (mobile) de courtage sans frais en 2014, les géants du secteur étaient hilares, certains que l'idée ferait long feu… Cinq ans plus tard, la startup est toujours là et ce sont ses détracteurs d'antan qui se retrouvent sous les feux de l'actualité, à l'annonce de leur transition vers la gratuité des opérations.
Sous prétexte de poursuivre sa mission de démocratisation de l'investissement, tout en cherchant à minimiser l'impact direct de la concurrence émergente (qu'il affirme vouloir anticiper), Charles Schwab, un des leaders américains du secteur, a donc décidé d'abandonner les commissions qu'il facturait à ses clients pour leurs transactions sur les actions cotées en Amérique du nord et les ETF. TD Ameritrade, un de ses principaux concurrents, répliquait instantanément avec une décision similaire.
Comme le signalent les chutes enregistrées sur les cotations en bourse de ces entreprises (et leurs autres consœurs), le changement est loin d'être anodin. Elles renoncent du jour au lendemain à plusieurs centaines de millions de dollars de revenus annuels (qui se traduisent presque entièrement en marge nette), sans aucune compensation, si ce n'est l'espoir d'attirer une nouvelle classe d'investisseurs… ce qui, toutefois, demandera certainement un autre effort qu'une simple réduction de prix.
Sous prétexte de poursuivre sa mission de démocratisation de l'investissement, tout en cherchant à minimiser l'impact direct de la concurrence émergente (qu'il affirme vouloir anticiper), Charles Schwab, un des leaders américains du secteur, a donc décidé d'abandonner les commissions qu'il facturait à ses clients pour leurs transactions sur les actions cotées en Amérique du nord et les ETF. TD Ameritrade, un de ses principaux concurrents, répliquait instantanément avec une décision similaire.
Comme le signalent les chutes enregistrées sur les cotations en bourse de ces entreprises (et leurs autres consœurs), le changement est loin d'être anodin. Elles renoncent du jour au lendemain à plusieurs centaines de millions de dollars de revenus annuels (qui se traduisent presque entièrement en marge nette), sans aucune compensation, si ce n'est l'espoir d'attirer une nouvelle classe d'investisseurs… ce qui, toutefois, demandera certainement un autre effort qu'une simple réduction de prix.
Au vu de ses conséquences, l'événement devrait résonner comme un coup de tonnerre dans les institutions financières – et pas uniquement dans l'univers du trading – qui persistent à croire que la FinTech n'est qu'un épiphénomène sans grande importance, tout juste bon à les aiguillonner dans leurs velléités d'innovation et absolument incapable de transformer leurs approches traditionnelles. La démonstration est d'autant plus éclatante que la réponse apportée pour l'instant à la menace est terriblement incomplète.
En effet, la réaction actuelle sur la tarification – qui, incidemment, est fréquemment identique face à la popularité croissante des néo-banques – ne touche qu'à la surface de la révolution introduite par les nouveaux entrants. Certes, la promesse de valeur la plus visible de ces derniers, en direction de leurs clients, est focalisée sur le prix des services. Mais leur véritable avantage concurrentiel sera surtout leur capacité à concevoir et développer un modèle économique viable autour de ce principe originel.
Quand les établissements historiques confrontés à ces trublions tentent de suivre leurs stratégies, ils se résignent à réduire leurs marges, en espérant les compenser avec d'autres produits et sur d'autres marchés, où ils ne sont pas encore attaqués. Mais pensent-ils à l'étape d'après, quand il leur faudra remettre en question leur mode de fonctionnement fondamental, parce que toutes leurs sources de revenus seront exposées au même mouvement ? L'ignorer, c'est être aveugle à la rupture qui approche.
En effet, la réaction actuelle sur la tarification – qui, incidemment, est fréquemment identique face à la popularité croissante des néo-banques – ne touche qu'à la surface de la révolution introduite par les nouveaux entrants. Certes, la promesse de valeur la plus visible de ces derniers, en direction de leurs clients, est focalisée sur le prix des services. Mais leur véritable avantage concurrentiel sera surtout leur capacité à concevoir et développer un modèle économique viable autour de ce principe originel.
Quand les établissements historiques confrontés à ces trublions tentent de suivre leurs stratégies, ils se résignent à réduire leurs marges, en espérant les compenser avec d'autres produits et sur d'autres marchés, où ils ne sont pas encore attaqués. Mais pensent-ils à l'étape d'après, quand il leur faudra remettre en question leur mode de fonctionnement fondamental, parce que toutes leurs sources de revenus seront exposées au même mouvement ? L'ignorer, c'est être aveugle à la rupture qui approche.
Information repérée grâce à Laurent (merci !)
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