Petite devinette : quel est le point commun entre une banque, un opérateur (virtuel) de télécommunication et un site de financement participatif ? Réponse : pour la Banque Postale, la Poste Mobile et KissKissBankBank (tous partenaires par ailleurs) , c'est un concours d'applications mobiles, une idée décidément en vogue !
Les 3 partenaires ont combiné leurs forces respectives pour construire un défi, au fonctionnement assez original, où chacun a sa part. L'objectif de base est tout de même simple : les participants sont (classiquement) invités à soumettre leurs applications mobiles, sans limitation de thème mais exclusivement pour le système Android de Google. Toujours dans la tradition du genre, un jury de professionnels sélectionnera ensuite ses (au plus) 10 réalisations préférées.
A partir de ce point, le modèle s'écarte cependant des standards. En effet, les 10 projets retenus seront alors présentés sur le site de KissKissBanBank pour obtenir un "financement communautaire", qui permettra au grand public de participer à la désignation du vainqueur. Le premier projet qui réussira à collecter 2500 € se verra attribuer 2500 € supplémentaires par la Banque Postale et sera installé sur les mobiles Android de la Poste Mobile. Les deux projets suivants réussissant à atteindre 5000 € bénéficieront aussi de cette présence sur les appareils de l'opérateur.
En réalité, le concours est, pour la Banque Postale, une déclinaison de son partenariat existant avec KissKissBankBank, pour une fois ciblé, sur des applications mobiles (la dernière opération spéciale était orientée vers le cinéma). Et ce choix justifie naturellement, à son tour, le rôle de la Poste Mobile.
L'initiative est sympathique et peut constituer une aubaine pour les développeurs d'applications mobiles. Mais on ne peut s'empêcher de lui trouver un côté un peu "amateur", qui nuit à sa crédibilité. Ainsi, par exemple, l'absence de thème spécifique pourrait induire des frustrations parmi les participants, d'autant que les critères retenus pour désigner les lauréats ne sont pas précisés et que le règlement indique que l'opérateur peut décider, à sa seule discrétion, de ne pas publier une application sur ses téléphones.
Même si cela pouvait certainement générer un autre type de risque (le désintérêt et la désaffection), on aurait rêvé d'un concours d'applications financières (dans un sens plus ou moins large), tellement plus pertinent pour la Banque Postale. Après tout, le "hackathon" de La Caixa a déjà démontré qu'il n'était pas impossible de séduire les développeurs avec un tel sujet...
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