Pour toutes les entreprises, et plus particulièrement les banques et les compagnies d'assurance, l'automatisation des processus est un objectif permanent, visant à réduire leurs coûts et à fiabiliser leurs opérations. La jeune société canadienne Portlogic Systems leur propose de franchir un nouveau pas dans cette voie avec un kiosque de demande de crédit en libre service.
Le cas d'utilisation présenté sur son site s'avère assez convaincant : le client, après avoir introduit sa carte bancaire et saisi son code PIN, précise les caractéristiques du prêt qu'il souhaite souscrire. L'appareil dispose d'une caméra pour prendre une photographie du client, d'un scanner pour enregistrer les pièces justificatives et d'une tablette recueillant les signatures manuscrites. Tous les éléments du dossier ainsi assemblés sont ensuite transmis par voie électronique à la banque. Une fois la demande acceptée, le client est informé par SMS et il n'a qu'à finaliser sa transaction, toujours sur le kiosque : impression du contrat, signature ("physique" sur papier, cette fois) et dépôt dans la "boîte aux lettres" prévue à cet effet.
Il ne s'agit là que d'un exemple d'utilisation du kiosque, qui peut être décliné pour d'autres besoins. Portlogic imagine, par exemple, l'attribution d'une carte bancaire (l'appareil intègre une "imprimante" de cartes, conçue pour cet usage) ou encore la souscription d'un contrat d'assurance. Pour ce premier type d'usage, l'appareil a déjà été déployé par la banque turque Akbank depuis plusieurs années, mais c'est seulement aujourd'hui qu'il est officiellement commercialisé.
Technologiquement séduisant, le système de Portlogic ne peut néanmoins manquer de soulever des interrogations quant à son acceptation par les consommateurs. Car, malgré la présence d'un assistant virtuel guidant l'utilisateur et d'un accès téléphonique à un opérateur de support, le processus de prêt se trouve extrêmement déshumanisé. Le modèle du libre service a réussi à s'imposer pour des opérations simples, telles que le retrait d'argent, mais il risque d'être plus difficile à faire passer pour une demande de crédit. D'autant que les clients les plus susceptibles de l'adopter préfèreraient probablement disposer d'un équivalent sur Internet...
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