Dans la foulée de la récente présentation par NCR d'un GAB permettant le retrait d'argent via mobile, une série d'annonces autour des automates bancaires a fait l'actualité ces jours derniers, remettant ainsi cette "vieille" technologie sur le devant de la scène, avec des nouveautés plus ou moins originales, mais qui démontrent l'intérêt persistant pour ce canal parfois un peu négligé.
Tout d'abord, la britannique Royal Bank of Scotland (RBS) a généralisé, avec la nouvelle version de ses applications mobiles, une fonction de retrait sans carte sur ses distributeurs. Elle était jusqu'à maintenant en test auprès d'une sélection de clients, qui ont fourni un retour positif après plus de 60 000 transactions réalisées.
Le fonctionnement est classique pour ce genre de service : le client saisit sur son téléphone le montant qu'il souhaite retirer et il reçoit en retour un code à 6 chiffres, qu'il lui suffit ensuite de saisir sur un GAB, dans les 3 heures, pour obtenir l'argent désiré.
Le fonctionnement est classique pour ce genre de service : le client saisit sur son téléphone le montant qu'il souhaite retirer et il reçoit en retour un code à 6 chiffres, qu'il lui suffit ensuite de saisir sur un GAB, dans les 3 heures, pour obtenir l'argent désiré.
Si cette "innovation" est encore une première au Royaume-Uni, les précédents commencent à être nombreux aux 4 coins du monde (citons, par exemple, le cas de BBVA en Espagne), au point de laisser entrevoir un futur où la possibilité de retirer des espèces sans carte sera un standard. Or, justement, dans l'hypothèse où le paiement par mobile deviendrait la norme, un substitut à la carte est indispensable sur les distributeurs, sans pour autant imposer une prohibitive mise à jour du parc existant.
Il reste maintenant à voir quelle sera la première banque à lancer cette tendance en France !
Il reste maintenant à voir quelle sera la première banque à lancer cette tendance en France !
L'idée suivante n'est pas non plus entièrement inédite (elle rappelle le Tick€ Malin du Crédit Mutuel) mais elle prolonge l'exploration de territoires encore largement vierges. Il s'agit en effet d'utiliser les automates bancaires comme support publicitaire, en profitant de l'attention "captive" du consommateur pendant qu'il effectue un retrait.
C'est la BCP, filiale du groupe BPCE, qui expérimente pour la première fois, sur une petite centaine de ses GAB, la technologie de la startup française Protéron. Celle-ci combine la diffusion d'un message publicitaire pendant les "temps morts" du retrait avec l'impression d'un coupon de réduction sur le reçu de la transaction. La première campagne diffusée est celle de la compagnie aérienne portugaise TAP et les concepteurs évoquent une future opération autour de la sortie d'un film.
C'est la BCP, filiale du groupe BPCE, qui expérimente pour la première fois, sur une petite centaine de ses GAB, la technologie de la startup française Protéron. Celle-ci combine la diffusion d'un message publicitaire pendant les "temps morts" du retrait avec l'impression d'un coupon de réduction sur le reçu de la transaction. La première campagne diffusée est celle de la compagnie aérienne portugaise TAP et les concepteurs évoquent une future opération autour de la sortie d'un film.
L'idée d'utiliser les GABs pour diffuser des publicités est certainement séduisante pour leurs opérateurs. Il est cependant difficile d'estimer a priori l'impact des messages sur les utilisateurs, qui préfèrent certainement recevoir leur argent le plus rapidement possible plutôt que de consulter une offre à l'écran, dont ils ne pourront d'ailleurs pas profiter s'ils ne demandent pas (au préalable) l'impression d'un reçu. A minima, il me semble donc que le mode opératoire mériterait d'être amélioré...
Pour KAL, spécialiste du logiciel pour GABs, la nouveauté est plus disruptive puisqu'il s'agit de proposer un distributeur de billets ne contenant aucun billet ! Pas de magie derrière cette annonce, cependant : le principe est de faire appel à un commerçant pour distribuer les espèces.
Plus précisément, l'automate, conçu pour une installation en boutique, fonctionne classiquement (introduction de la carte, contrôle du code, choix de la somme à retirer...) mais, en fin d'opération, il délivre un ticket "sécurisé" en lieu et place de l'argent demandé. Le client doit alors s'adresser au commerçant pour échanger son ticket contre des espèces sonnantes et trébuchantes.
Plus précisément, l'automate, conçu pour une installation en boutique, fonctionne classiquement (introduction de la carte, contrôle du code, choix de la somme à retirer...) mais, en fin d'opération, il délivre un ticket "sécurisé" en lieu et place de l'argent demandé. Le client doit alors s'adresser au commerçant pour échanger son ticket contre des espèces sonnantes et trébuchantes.
Sur le papier, le concept est séduisant. Pour l'opérateur (banque ou autre), la maintenance de l'appareil est extrêmement économique (non seulement l'alimentation en billets est extrêmement coûteuse mais les mécanismes de manipulation sont également sensibles). Pour le commerçant "hébergeur", la promesse est à la fois d'augmenter le trafic dans sa boutique et de faciliter sa gestion des espèces (lors d'un "retrait", son compte est immédiatement provisionné).
Ces avantages suffiront-ils à susciter la création d'un nouveau mode de distribution des billets ? Il faudra encore quelques expérimentations pour vérifier si l'approche est viable, car il semble bien possible que divers obstacles se dressent devant l'adoption (pour n'en citer qu'un : que se passera-t-il si le commerçant n'a plus de réserves suffisantes ?)...
Ces avantages suffiront-ils à susciter la création d'un nouveau mode de distribution des billets ? Il faudra encore quelques expérimentations pour vérifier si l'approche est viable, car il semble bien possible que divers obstacles se dressent devant l'adoption (pour n'en citer qu'un : que se passera-t-il si le commerçant n'a plus de réserves suffisantes ?)...
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