Lors de sa conférence annuelle pour les développeurs, Microsoft présentait cette semaine la prochaine itération de son système d'exploitation mobile, Windows Phone 8. Parmi les nouveautés qu'il comporte, figure un portefeuille virtuel (m-wallet) qui, tout en empruntant certaines caractéristiques à ses concurrents, adopte une approche originale.
Étonnamment, car la proximité des annonces exclut toute hypothèse de plagiat, le système proposé par Microsoft ressemble en effet beaucoup au Passbook qu'Apple a dévoilé la semaine précédente. Il s'agit donc principalement d'une application permettant à l'utilisateur de rassembler en un "lieu" (virtuel) unique ses cartes de fidélité, coupons de réduction, billets et tickets divers (de spectacle, de transport)...
Pour en populariser l'usage, et comme avec sa cousine pour iOS, des APIs (interfaces de programmation) seront mises à disposition des développeurs pour qu'ils puissent intégrer leurs "cartes" dans ce portefeuille "universel". A ce stade, Microsoft n'ayant pas précisé les fonctions offertes, il n'est pas possible de savoir, par exemple, si celles-ci comprendront des équivalents des alertes "intelligentes" de Passbook.
Mais la première particularité apparaît immédiatement : le portefeuille virtuel de Windows Phone pourra aussi intégrer des cartes de paiement (débit et crédit) alors qu'il n'en est pas (pour l'instant ?) question sur iPhone. Il n'est cependant pas évoqué l'usage possible des cartes au sein des autres applications installées sur le smartphone (par exemple, le wallet permettra-t-il un paiement rapide dans les services de m-commerce ?).
Étonnamment, car la proximité des annonces exclut toute hypothèse de plagiat, le système proposé par Microsoft ressemble en effet beaucoup au Passbook qu'Apple a dévoilé la semaine précédente. Il s'agit donc principalement d'une application permettant à l'utilisateur de rassembler en un "lieu" (virtuel) unique ses cartes de fidélité, coupons de réduction, billets et tickets divers (de spectacle, de transport)...
Pour en populariser l'usage, et comme avec sa cousine pour iOS, des APIs (interfaces de programmation) seront mises à disposition des développeurs pour qu'ils puissent intégrer leurs "cartes" dans ce portefeuille "universel". A ce stade, Microsoft n'ayant pas précisé les fonctions offertes, il n'est pas possible de savoir, par exemple, si celles-ci comprendront des équivalents des alertes "intelligentes" de Passbook.
Mais la première particularité apparaît immédiatement : le portefeuille virtuel de Windows Phone pourra aussi intégrer des cartes de paiement (débit et crédit) alors qu'il n'en est pas (pour l'instant ?) question sur iPhone. Il n'est cependant pas évoqué l'usage possible des cartes au sein des autres applications installées sur le smartphone (par exemple, le wallet permettra-t-il un paiement rapide dans les services de m-commerce ?).
En revanche, Microsoft s'engage résolument dans la voie du paiement sans contact et suit en cela les traces de Google. Son portefeuille virtuel est ainsi intimement lié à l'interface NFC, qui devient obligatoire pour les téléphones accueillant cette version de Windows et permettra de régler un achat d'un geste en passant son appareil devant le lecteur ad hoc.
Et, afin d'éviter les déboires que connaît Google Wallet avec les opérateurs télécom, l'éditeur veut au contraire s'attirer leurs bonnes grâces en adoptant la technologie dite "SIM-centric" qu'ils promeuvent, et qui place les fonctions de paiement dans la carte SIM qu'ils contrôlent étroitement (alors que Google embarque tous les composants dans le téléphone lui-même).
Quoi qu'on pense de ce choix, la stratégie sous-jacente est absolument brillante. Là où Google a vu son application de paiement rejetée d'autorité par (presque) tous les opérateurs, parce qu'elle ne leur y laissait aucune place, Microsoft, qui est en mal de promotion de sa solution par les vendeurs de mobiles (qui conseillent plutôt Android et l'iPhone à leurs clients), leur offre sur un plateau le "pouvoir" dont ils rêvent dans l'écosystème des paiements.
Grâce à ce choix, il ne fait aucun doute que Windows Phone 8 va soudain être mis en avant dans les rayons des boutiques de télécoms ! Les annonces commencent même dès maintenant, avec l'intégration prévue début 2013 dans l'initiative ISIS (du consortium des principaux opérateurs américains) et le lancement d'un service de paiement, dès cet automne, par Orange, en France (qui sera donc pionnière).
Bravo à Microsoft pour l'introduction d'un tel cheval de Troie dans la bataille pour la visibilité de son système d'exploitation ! En revanche, elle n'aura certainement aucun effet sur l'avenir du paiement sans contact sur mobile, qui reste toujours handicapé par les mêmes défauts endémiques qui empêchent son décollage depuis des années.
Il suffit, pour s'en convaincre, d'analyser le dernier communiqué (triomphateur, comme toujours) de Cityzi, qui se réjouit du million de téléphones "Cityzi" vendus en France au premier semestre et du "déploiement massif" qui devrait permettre de porter le parc à 2,5 millions à la fin de l'année. Un peu de réalisme serait de rigueur pour constater que ces 2,5 millions de mobiles représentent environ 4% du nombre de mobiles en circulation dans l'hexagone et que, surtout, la plupart des acheteurs de ces téléphones "Cityzi" (appellation qui ne caractérise en fait que les appareils équipés d'une interface NFC) n'utilisent pas leurs fonctions sans contact (et combien en connaissent même l'existence ?).
Ce n'est évidemment pas l'arrivée d'un portefeuille virtuel dans Windows Phone, avec ses 5% de parts de marché actuelles, qui va changer la donne à court terme.
Et, afin d'éviter les déboires que connaît Google Wallet avec les opérateurs télécom, l'éditeur veut au contraire s'attirer leurs bonnes grâces en adoptant la technologie dite "SIM-centric" qu'ils promeuvent, et qui place les fonctions de paiement dans la carte SIM qu'ils contrôlent étroitement (alors que Google embarque tous les composants dans le téléphone lui-même).
Quoi qu'on pense de ce choix, la stratégie sous-jacente est absolument brillante. Là où Google a vu son application de paiement rejetée d'autorité par (presque) tous les opérateurs, parce qu'elle ne leur y laissait aucune place, Microsoft, qui est en mal de promotion de sa solution par les vendeurs de mobiles (qui conseillent plutôt Android et l'iPhone à leurs clients), leur offre sur un plateau le "pouvoir" dont ils rêvent dans l'écosystème des paiements.
Grâce à ce choix, il ne fait aucun doute que Windows Phone 8 va soudain être mis en avant dans les rayons des boutiques de télécoms ! Les annonces commencent même dès maintenant, avec l'intégration prévue début 2013 dans l'initiative ISIS (du consortium des principaux opérateurs américains) et le lancement d'un service de paiement, dès cet automne, par Orange, en France (qui sera donc pionnière).
Bravo à Microsoft pour l'introduction d'un tel cheval de Troie dans la bataille pour la visibilité de son système d'exploitation ! En revanche, elle n'aura certainement aucun effet sur l'avenir du paiement sans contact sur mobile, qui reste toujours handicapé par les mêmes défauts endémiques qui empêchent son décollage depuis des années.
Il suffit, pour s'en convaincre, d'analyser le dernier communiqué (triomphateur, comme toujours) de Cityzi, qui se réjouit du million de téléphones "Cityzi" vendus en France au premier semestre et du "déploiement massif" qui devrait permettre de porter le parc à 2,5 millions à la fin de l'année. Un peu de réalisme serait de rigueur pour constater que ces 2,5 millions de mobiles représentent environ 4% du nombre de mobiles en circulation dans l'hexagone et que, surtout, la plupart des acheteurs de ces téléphones "Cityzi" (appellation qui ne caractérise en fait que les appareils équipés d'une interface NFC) n'utilisent pas leurs fonctions sans contact (et combien en connaissent même l'existence ?).
Ce n'est évidemment pas l'arrivée d'un portefeuille virtuel dans Windows Phone, avec ses 5% de parts de marché actuelles, qui va changer la donne à court terme.
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