Le soufflé des réseaux sociaux d'entreprise (RSE) donnait l'impression de retomber, voilà que, grâce à Facebook, il se regonfle à vive allure ! L'annonce du déploiement par RBS de « Facebook At Work » s'accompagne en effet d'une aura surnaturelle, qui en ferait la solution magique à tous les problèmes de collaboration d'entreprise…
La version professionnelle du numéro 1 des réseaux sociaux grand public – dévoilée au début de cette année – aurait déjà conquis plus de 3 000 entreprises dans le monde. Parmi elles, RBS serait cependant à la fois la première banque et la plus importante. Après une phase initiale d'expérimentation, menée depuis le mois de juillet dernier, plus de 30 000 collaborateurs devraient être concernés d'ici mars, la cible ultime étant d'atteindre la totalité des effectifs (environ 100 000 personnes) à la fin de l'année 2016.
L'objectif recherché par la banque est, sans surprise, d'améliorer la collaboration entre ses employés, leur permettre d'échanger et partager plus facilement des informations, des idées… Les responsables du projet ont été convaincus par les résultats observés lors du pilote. Celui ci a confirmé, par exemple, une meilleure efficacité dans le travail en groupe, une capacité à répondre plus rapidement aux questions des clients… Un avantage unique de la solution retenue est sa prise en main immédiate, sans requérir de formation, tout le monde (ou presque) étant « naturellement » familier de l'outil.
Car « Facebook At Work » est une simple déclinaison de la plate-forme publique bien connue. En dehors de son accès strictement réservé aux collaborateurs (et en totale étanchéité de leurs éventuels comptes personnels), elle en reprend tous les principes, de la constitution du réseau d'amis à la gestion de groupes thématiques, en passant par les murs d'information, les « likes »… Certaines fonctions avancées ne sont pas disponibles (notamment l'intégration d'applications tierces) mais elles devraient être introduites ultérieurement (peut-être dans une future version payante ?).
La version professionnelle du numéro 1 des réseaux sociaux grand public – dévoilée au début de cette année – aurait déjà conquis plus de 3 000 entreprises dans le monde. Parmi elles, RBS serait cependant à la fois la première banque et la plus importante. Après une phase initiale d'expérimentation, menée depuis le mois de juillet dernier, plus de 30 000 collaborateurs devraient être concernés d'ici mars, la cible ultime étant d'atteindre la totalité des effectifs (environ 100 000 personnes) à la fin de l'année 2016.
L'objectif recherché par la banque est, sans surprise, d'améliorer la collaboration entre ses employés, leur permettre d'échanger et partager plus facilement des informations, des idées… Les responsables du projet ont été convaincus par les résultats observés lors du pilote. Celui ci a confirmé, par exemple, une meilleure efficacité dans le travail en groupe, une capacité à répondre plus rapidement aux questions des clients… Un avantage unique de la solution retenue est sa prise en main immédiate, sans requérir de formation, tout le monde (ou presque) étant « naturellement » familier de l'outil.
Car « Facebook At Work » est une simple déclinaison de la plate-forme publique bien connue. En dehors de son accès strictement réservé aux collaborateurs (et en totale étanchéité de leurs éventuels comptes personnels), elle en reprend tous les principes, de la constitution du réseau d'amis à la gestion de groupes thématiques, en passant par les murs d'information, les « likes »… Certaines fonctions avancées ne sont pas disponibles (notamment l'intégration d'applications tierces) mais elles devraient être introduites ultérieurement (peut-être dans une future version payante ?).
La promesse est belle mais, à y regarder de plus près, qu'apporte-t-elle de neuf ? En réalité, bien peu de choses… Depuis plusieurs années, une multitude de plates-formes de RSE affichent des caractéristiques similaires – s'attribuant même régulièrement le titre de « Facebook d'entreprise ». Or, lorsqu'elles sont déployées à grande échelle, bien peu produisent les bénéfices espérés. Le seul fait d'être plus proche des habitudes des consommateurs-collaborateurs peut-il suffire à réussir ? Il est difficile de le croire…
Alors, l'enthousiasme de RBS pourrait bien n'être que de courte durée. Il est en tous points semblable à celui qui a accueilli en son temps l'émergence des réseaux sociaux professionnels et traduit un réflexe décidément impossible à éradiquer, consistant à croire que la mise en place d'une plate-forme suffit à changer les comportements de ses utilisateurs. Hélas, il n'en est rien et les (rares) entreprises qui parviennent à faire évoluer leur culture sont celles qui conçoivent et exécutent une véritable stratégie de transformation, au service de laquelle les outils n'ont qu'à se soumettre.
Et, dans ce cas, « Facebook At Work » constitue certainement une option à considérer.
Alors, l'enthousiasme de RBS pourrait bien n'être que de courte durée. Il est en tous points semblable à celui qui a accueilli en son temps l'émergence des réseaux sociaux professionnels et traduit un réflexe décidément impossible à éradiquer, consistant à croire que la mise en place d'une plate-forme suffit à changer les comportements de ses utilisateurs. Hélas, il n'en est rien et les (rares) entreprises qui parviennent à faire évoluer leur culture sont celles qui conçoivent et exécutent une véritable stratégie de transformation, au service de laquelle les outils n'ont qu'à se soumettre.
Et, dans ce cas, « Facebook At Work » constitue certainement une option à considérer.
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