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C'est pas mon idée !

samedi 12 décembre 2015

L'assurance de demain, selon Celent

Celent
Tous les assureurs sont désormais conscients des mutations qui affectent profondément leurs métiers – de plus en plus rapidement – sans toujours savoir comment les prendre en compte. Juan Mazzini, analyste pour le cabinet Celent, propose un scénario fascinant de couverture des risques, hyper-personnalisée, en temps réel.

Le point de départ de sa réflexion est une évidence, qui, pourtant, est rarement admise par les principaux intéressés. Ainsi, le secteur de l'assurance automobile est aujourd'hui conquis – à un stade plus ou moins avancé – par la mode des primes ajustées à l'usage (« Usage-Based Insurance » et autre « Pay How You Drive »). Or, les progrès technologiques s'accélérant, la voiture autonome est en passe de devenir une réalité, rendant immédiatement obsolètes ces approches conçues pour une ère révolue.

L'« UBI » est donc une solution temporaire et il est essentiel de commencer à imaginer les futurs modèles, qui resteront pertinents dans un monde ultra-connecté et collaboratif. Il ne faut pas croire que seule l'automobile est concernée : les évolutions en cours en font un exemple plus frappant mais les autres domaines – habitation, santé… – subiront nécessairement des changements similaires. Pour relever le défi, J. Mazzini suggère une logique « Kanban », qui s'adapterait « juste à temps » au contexte de l'assuré.

Son contrat le suivrait alors tout au long de ses activités, qu'il se déplace en transports en commun, qu'il fasse appel à un service de VTC (Uber ?) ou à un taxi, qu'il emprunte son propre véhicule (pas encore autonome), éventuellement accompagné d'un co-voitureur (Blablacar ?), ou qu'il reste à son domicile. À chaque instant, des capteurs, passifs ou actifs, « co-optés » par l'utilisateur, déterminent quelle est la couverture la mieux adaptée à sa situation (et aux risques associés), au tarif le plus juste.

Autre illustration, sensiblement différente car, cette fois, plus centrée sur le bien à protéger que sur l'individu, autour du logement : les garanties sont déterminées par la « connaissance » qu'a la résidence de ce qui s'y passe, selon que la famille du propriétaire s'y trouve ou qu'elle est absente, qu'une fête est en train de s'y dérouler… En poussant le raisonnement à l'extrême, une assurance sur la vie pourrait aussi être modulée en temps réel en fonction des choix de déplacement, de moyen de transport…

Quel que soit le sort qui leur sera réservé, ces quelques idées ont le mérite de replacer le débat sur la transformation de l'assurance là où il faut, c'est-à-dire en dehors des rails existants. En effet, imaginer que les approches actuelles peuvent rester pertinentes pendant que les changements de comportement des consommateurs bouleversent leurs habitudes de transport – pour rester sur cet exemple – est une illusion. Juan Mazzini propose une nouvelle manière de voir, à vous d'inventer la votre !

Voiture autonome de Google

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