Au départ, une idée qui attire mon attention, évoquée par une équipe de développeurs à l'occasion d'un hackathon, en 2012… À l'arrivée, 4 ans plus tard, sa concrétisation, par une banque, de l'autre côté de l'Atlantique. Voici « Splurge Alert », assistant mobile d'un nouveau genre, proposé (en version beta, pour l'instant) par Ally Financial.
Dans la longue lignée des solutions destinées à inciter les consommateurs à adopter des comportements financiers plus sains, en combinant approche ludique, stimuli psychologiques et pédagogie, celle-ci retient un positionnement légèrement en contrepoint, puisque son objectif est de prévenir des achats d'impulsion qui risquent d'être regrettés rapidement (ce que les américains appellent justement « splurging »), plutôt que d'encourager des gestes d'épargne, comme on le voit plus souvent.
En pratique, le fonctionnement de l'application est extrêmement simple : elle va émettre une alerte dès qu'elle détecte (par géolocalisation, naturellement) que l'utilisateur pénètre dans une zone géographique considérée « à risque », c'est-à-dire dans laquelle, historiquement, il a tendance à réaliser des dépenses inconsidérées. À ce stade, on peut tout de même regretter que la sélection des lieux dangereux soit laissée à l'initiative du client, alors qu'une analyse de ses dépenses passées permettrait certainement de les identifier automatiquement (ou, a minima, de les suggérer).
En revanche, Ally Bank ajoute une intéressante composante sociale à son dispositif. En partant du constat que les consommateurs les plus raisonnables tentent par eux-mêmes d'éviter leurs « quartiers des tentations » mais qu'ils font peu appel à leur entourage pour les soutenir, l'application leur propose d'enregistrer jusqu'à 5 proches, qui recevront également les alertes émises. Il ne leur reste plus alors qu'à prendre contact avec la « victime » pour l'aider à résister à la fièvre acheteuse et passer la phase délicate.
Dans la longue lignée des solutions destinées à inciter les consommateurs à adopter des comportements financiers plus sains, en combinant approche ludique, stimuli psychologiques et pédagogie, celle-ci retient un positionnement légèrement en contrepoint, puisque son objectif est de prévenir des achats d'impulsion qui risquent d'être regrettés rapidement (ce que les américains appellent justement « splurging »), plutôt que d'encourager des gestes d'épargne, comme on le voit plus souvent.
En pratique, le fonctionnement de l'application est extrêmement simple : elle va émettre une alerte dès qu'elle détecte (par géolocalisation, naturellement) que l'utilisateur pénètre dans une zone géographique considérée « à risque », c'est-à-dire dans laquelle, historiquement, il a tendance à réaliser des dépenses inconsidérées. À ce stade, on peut tout de même regretter que la sélection des lieux dangereux soit laissée à l'initiative du client, alors qu'une analyse de ses dépenses passées permettrait certainement de les identifier automatiquement (ou, a minima, de les suggérer).
En revanche, Ally Bank ajoute une intéressante composante sociale à son dispositif. En partant du constat que les consommateurs les plus raisonnables tentent par eux-mêmes d'éviter leurs « quartiers des tentations » mais qu'ils font peu appel à leur entourage pour les soutenir, l'application leur propose d'enregistrer jusqu'à 5 proches, qui recevront également les alertes émises. Il ne leur reste plus alors qu'à prendre contact avec la « victime » pour l'aider à résister à la fièvre acheteuse et passer la phase délicate.
L'orientation particulière prise par Ally Bank avec « Splurge Alert » n'est pas si anodine qu'il y paraît au premier abord. En effet, il n'est aucunement question, ici, de promouvoir un quelconque produit bancaire (notamment un compte d'épargne), l'unique vocation de l'outil est d'apporter un service pratique à ses utilisateurs (qui peuvent, d'ailleurs, ne pas être client, ce qui justifierait – en partie – le défaut d'automatisation souligné plus haut), sans que la banque en tire le moindre bénéfice direct.
Le principe est, logiquement, aligné avec la principale valeur de l'institution (« être l'alliée de ses clients »), mais il représente peut-être également une tendance incontournable, intrinsèque à l'exigence reconnue de placer le client au cœur des stratégies. La banque deviendrait alors le fidèle compagnon des finances personnelles du consommateur, toujours prête à le conseiller, en toute transparence et en toute objectivité, dans sa vie quotidienne comme dans les moments importants de son existence…
Le principe est, logiquement, aligné avec la principale valeur de l'institution (« être l'alliée de ses clients »), mais il représente peut-être également une tendance incontournable, intrinsèque à l'exigence reconnue de placer le client au cœur des stratégies. La banque deviendrait alors le fidèle compagnon des finances personnelles du consommateur, toujours prête à le conseiller, en toute transparence et en toute objectivité, dans sa vie quotidienne comme dans les moments importants de son existence…
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