Les signes de l'imminence du troisième âge de la FinTech se précisent peu à peu. Ainsi, quand SoFi, une des rares licornes de la finance participative, acquiert Zenbanx, fournisseur de compte mobile multi-devises, la voie est ouverte à l'émergence d'une néo-banque géante prête à fondre sur les marchés protégés des institutions traditionnelles.
À l'origine, Social Finance (SoFi) a été conçue comme une plate-forme de crowdfunding spécialisée dans le refinancement de prêts étudiants. Elle s'est ensuite diversifiée, notamment dans le crédit à la consommation et le crédit hypothécaire ainsi que, sur le versant investissement de son modèle, l'assurance vie et la gestion de patrimoine. Et même si les 12 milliards de dollars prêtés qu'elle affiche à ce jour sont une goutte d'eau dans le secteur, elle doit son titre de licorne non seulement à sa valorisation mais aussi aux presque 2 milliards que lui ont apportés plusieurs investisseurs renommés.
Zenbanx, de son côté, a été fondée par le pionnier de la banque à distance en Amérique du Nord, sur l'idée de créer un compte multi-devises, pour les citoyens du monde, simple d'accès, toujours disponible et économique. Sans être elle-même détentrice d'une licence bancaire, la jeune pousse s'appuie sur les services de partenaires locaux (au Canada et aux États-Unis, où sa solution est actuellement disponible) pour offrir à ses clients un véritable compte courant (assuré) et non seulement une carte prépayée.
Avec cette fusion, SoFi veut donc étendre son emprise au-delà du crowdlending. Or, contrairement à quelques précédents, l'objectif visé ici n'est pas seulement de capitaliser sur une clientèle existante susceptible d'adopter des produits supplémentaires. L'ambition commune affichée par les deux partenaires est en effet de bâtir un autre modèle de services financiers, reposant sur une expérience client optimisée, accessible partout et à tout moment, et couvrant toute l'étendue des besoins des consommateurs.
En pratique, le rapprochement est particulièrement significatif à la fois parce qu'il permet à SoFi de proposer à ses clients une palette de produits qui la place de plus en plus en concurrence directe des banques traditionnelles et également par la possibilité d'extension qu'il laisse entrevoir sur son modèle économique. Même s'il s'agit d'un retour à un modèle classique, l'ajout de capacités de financement des prêts par les dépôts sur les comptes courants peut représenter un intéressant accélérateur de son activité, d'autant qu'il pourrait tout de même prendre une forme d'épargne originale.
La stratégie esquissée SoFi et Zenbanx est claire et ambitieuse. Elle dénote peut-être un excès de mégalomanie de la part d'un acteur courtisé par les investisseurs et dont les coffres sont bien (trop ?) remplis. Toujours est-il qu'elle représente probablement une tendance qui va s'affirmer progressivement dans les prochains mois et années et qui finira inéluctablement par peser sur les institutions financières qui restent imperturbablement convaincues que les startups ne peuvent survivre sans collaborer avec elles.
À l'origine, Social Finance (SoFi) a été conçue comme une plate-forme de crowdfunding spécialisée dans le refinancement de prêts étudiants. Elle s'est ensuite diversifiée, notamment dans le crédit à la consommation et le crédit hypothécaire ainsi que, sur le versant investissement de son modèle, l'assurance vie et la gestion de patrimoine. Et même si les 12 milliards de dollars prêtés qu'elle affiche à ce jour sont une goutte d'eau dans le secteur, elle doit son titre de licorne non seulement à sa valorisation mais aussi aux presque 2 milliards que lui ont apportés plusieurs investisseurs renommés.
Zenbanx, de son côté, a été fondée par le pionnier de la banque à distance en Amérique du Nord, sur l'idée de créer un compte multi-devises, pour les citoyens du monde, simple d'accès, toujours disponible et économique. Sans être elle-même détentrice d'une licence bancaire, la jeune pousse s'appuie sur les services de partenaires locaux (au Canada et aux États-Unis, où sa solution est actuellement disponible) pour offrir à ses clients un véritable compte courant (assuré) et non seulement une carte prépayée.
Avec cette fusion, SoFi veut donc étendre son emprise au-delà du crowdlending. Or, contrairement à quelques précédents, l'objectif visé ici n'est pas seulement de capitaliser sur une clientèle existante susceptible d'adopter des produits supplémentaires. L'ambition commune affichée par les deux partenaires est en effet de bâtir un autre modèle de services financiers, reposant sur une expérience client optimisée, accessible partout et à tout moment, et couvrant toute l'étendue des besoins des consommateurs.
En pratique, le rapprochement est particulièrement significatif à la fois parce qu'il permet à SoFi de proposer à ses clients une palette de produits qui la place de plus en plus en concurrence directe des banques traditionnelles et également par la possibilité d'extension qu'il laisse entrevoir sur son modèle économique. Même s'il s'agit d'un retour à un modèle classique, l'ajout de capacités de financement des prêts par les dépôts sur les comptes courants peut représenter un intéressant accélérateur de son activité, d'autant qu'il pourrait tout de même prendre une forme d'épargne originale.
La stratégie esquissée SoFi et Zenbanx est claire et ambitieuse. Elle dénote peut-être un excès de mégalomanie de la part d'un acteur courtisé par les investisseurs et dont les coffres sont bien (trop ?) remplis. Toujours est-il qu'elle représente probablement une tendance qui va s'affirmer progressivement dans les prochains mois et années et qui finira inéluctablement par peser sur les institutions financières qui restent imperturbablement convaincues que les startups ne peuvent survivre sans collaborer avec elles.
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