Depuis quelques mois, les « bacs à sable » réglementaires se sont multipliés, permettant à de jeunes pousses d'expérimenter leur produit sous un régime simplifié. Au Royaume-Uni, où cette idée est née, une version plus technologique du même concept est actuellement à l'étude afin, toujours, de favoriser l'innovation dans le secteur financier.
Le projet n'en est aujourd'hui qu'au stade de la consultation publique, initiée par l'association Innovate Finance – dont les membres comprennent plusieurs banques, quelques grandes entreprises informatiques et une liste impressionnante de startups de la FinTech – sous l'impulsion de la FCA, le régulateur britannique. Il est vrai qu'il est suffisamment ambitieux pour nécessiter un temps de réflexion préalable, ne serait-ce que pour valider la convergence d'intérêts de tous les acteurs qu'il envisage d'impliquer.
Le principe du « bac à sable » consisterait en effet à établir un environnement virtuel, dans lequel seraient assemblés des données et des solutions technologiques, fournies par ses différents membres et partenaires. Ainsi armés, les entrepreneurs pourraient alors concrétiser leurs idées plus rapidement et accélérer leurs cycles de développement. Les institutions financières y trouveraient également leur compte grâce à la démultiplication des opportunités de co-innovation que procurerait l'ouverture de leurs ressources.
Un deuxième avantage d'un dispositif commun, dont l'enjeu est potentiellement colossal pour la place de Londres, serait sa possible capacité à fédérer l'écosystème de la finance (acteurs historiques et émergents confondus) autour de projets de place, tels que la gestion d'identité numérique, la lutte contre la fraude, la supervision des algorithmes d'intelligence artificielle…, dont on ne peut espérer raisonnablement qu'ils aboutissent rapidement si les efforts sont dispersés et produisent des solutions hétérogènes.
Naturellement, la démarche proposée risque de froisser les banques, pour lesquelles la proposition de valeur est susceptible de paraître déséquilibrée, puisqu'elles seraient vraisemblablement les principales pourvoyeuses de données, au profit de concurrents potentiels. Si elles ne parviennent pas à apprécier à sa juste mesure le retour qu'elle peuvent espérer sur un modèle d'innovation ouverte, il ne restera qu'au régulateur à leur donner un coup de pouce comme il en a le secret (vu à l'œuvre avec l'initiative midata).
Le « bac à sable » est encore loin du déploiement et bien des obstacles ralentiront certainement sa mise en place. Quoi qu'il en soit et même dans son état présent de simple concept, il constitue une arme supplémentaire dans l'armada britannique visant à défendre la place de numéro 1 de la FinTech qu'a acquise la ville de Londres. Et elle présente des arguments extrêmement convaincants aux entrepreneurs…
Le projet n'en est aujourd'hui qu'au stade de la consultation publique, initiée par l'association Innovate Finance – dont les membres comprennent plusieurs banques, quelques grandes entreprises informatiques et une liste impressionnante de startups de la FinTech – sous l'impulsion de la FCA, le régulateur britannique. Il est vrai qu'il est suffisamment ambitieux pour nécessiter un temps de réflexion préalable, ne serait-ce que pour valider la convergence d'intérêts de tous les acteurs qu'il envisage d'impliquer.
Le principe du « bac à sable » consisterait en effet à établir un environnement virtuel, dans lequel seraient assemblés des données et des solutions technologiques, fournies par ses différents membres et partenaires. Ainsi armés, les entrepreneurs pourraient alors concrétiser leurs idées plus rapidement et accélérer leurs cycles de développement. Les institutions financières y trouveraient également leur compte grâce à la démultiplication des opportunités de co-innovation que procurerait l'ouverture de leurs ressources.
Un deuxième avantage d'un dispositif commun, dont l'enjeu est potentiellement colossal pour la place de Londres, serait sa possible capacité à fédérer l'écosystème de la finance (acteurs historiques et émergents confondus) autour de projets de place, tels que la gestion d'identité numérique, la lutte contre la fraude, la supervision des algorithmes d'intelligence artificielle…, dont on ne peut espérer raisonnablement qu'ils aboutissent rapidement si les efforts sont dispersés et produisent des solutions hétérogènes.
Naturellement, la démarche proposée risque de froisser les banques, pour lesquelles la proposition de valeur est susceptible de paraître déséquilibrée, puisqu'elles seraient vraisemblablement les principales pourvoyeuses de données, au profit de concurrents potentiels. Si elles ne parviennent pas à apprécier à sa juste mesure le retour qu'elle peuvent espérer sur un modèle d'innovation ouverte, il ne restera qu'au régulateur à leur donner un coup de pouce comme il en a le secret (vu à l'œuvre avec l'initiative midata).
Le « bac à sable » est encore loin du déploiement et bien des obstacles ralentiront certainement sa mise en place. Quoi qu'il en soit et même dans son état présent de simple concept, il constitue une arme supplémentaire dans l'armada britannique visant à défendre la place de numéro 1 de la FinTech qu'a acquise la ville de Londres. Et elle présente des arguments extrêmement convaincants aux entrepreneurs…
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