Quand Elly Hardwick, responsable de l'innovation de Deutsche Bank, évoque le rôle des « labs » d'innovation dans la mise en place de collaborations avec les startups de la FinTech, elle expose (involontairement) quelques travers classiques de ce genre d'initiatives, dont le groupe allemand est, hélas, loin d'avoir l'exclusivité !
Dans leur approche des échanges entre la banque et les jeunes pousses, la mission que remplissent les équipes d'Elly Hardwick comprend 3 volets complémentaires : l'observation de l'écosystème, destinée à détecter de nouvelles opportunités, la gestion de la relation, consistant à savoir évaluer la pertinence des concepts proposés par rapport aux besoins du reste de l'organisation, et la mise à disposition d'un environnement de test permettant d'expérimenter rapidement les solutions des partenaires potentiels.
C'est sur ce dernier plan que l'approche tend à s'égarer… car beaucoup trop timorée… ou paresseuse. Premier point de contention, la responsable explique que, avant de s'engager dans une collaboration, elle s'assure d'abord que l'entreprise candidate a la capacité à monter en puissance (pour satisfaire les millions de clients de Deutsche Bank, par exemple) ou encore qu'elle respecte les conditions préalables de sécurité et de conformité réglementaire (et on imagine que les standards IT internes ne sont pas loin).
Si ces exigences sont parfaitement raisonnables dans des relations commerciales avec des structures traditionnelles, même petites, elles ne sont certainement pas adaptées à la plupart des startups, qui concentrent leurs efforts sur la création de leur produit initial et la recherche d'un modèle d'affaire viable. Toute réflexion sur la croissance reste alors hypothétique, au point d'être sans objet. Par ailleurs, en ce qui concerne la réglementation, les entrepreneurs s'attendraient plutôt à être aidés par la banque…
Dans leur approche des échanges entre la banque et les jeunes pousses, la mission que remplissent les équipes d'Elly Hardwick comprend 3 volets complémentaires : l'observation de l'écosystème, destinée à détecter de nouvelles opportunités, la gestion de la relation, consistant à savoir évaluer la pertinence des concepts proposés par rapport aux besoins du reste de l'organisation, et la mise à disposition d'un environnement de test permettant d'expérimenter rapidement les solutions des partenaires potentiels.
C'est sur ce dernier plan que l'approche tend à s'égarer… car beaucoup trop timorée… ou paresseuse. Premier point de contention, la responsable explique que, avant de s'engager dans une collaboration, elle s'assure d'abord que l'entreprise candidate a la capacité à monter en puissance (pour satisfaire les millions de clients de Deutsche Bank, par exemple) ou encore qu'elle respecte les conditions préalables de sécurité et de conformité réglementaire (et on imagine que les standards IT internes ne sont pas loin).
Si ces exigences sont parfaitement raisonnables dans des relations commerciales avec des structures traditionnelles, même petites, elles ne sont certainement pas adaptées à la plupart des startups, qui concentrent leurs efforts sur la création de leur produit initial et la recherche d'un modèle d'affaire viable. Toute réflexion sur la croissance reste alors hypothétique, au point d'être sans objet. Par ailleurs, en ce qui concerne la réglementation, les entrepreneurs s'attendraient plutôt à être aidés par la banque…
Plus généralement, l'idée de procurer un environnement de test aux partenaires sélectionnés n'est pas une fin en soi. Le but de l'innovation dans les grands groupes doit toujours être le déploiement opérationnel de nouveautés. Quant aux startups, si elles désirent travailler avec une institution financière, c'est principalement pour distribuer leur solution à sa clientèle (comme le rappelle justement Elly Hardwick). Ni les uns ni les autres ne peuvent avoir pour ambition ultime de réaliser des expérimentations, telles que la formulation caractéristique et révélatrice choisie le laisse entendre !
Soyons réaliste, la collaboration avec la FinTech n'est pas un miracle tombé du ciel pour combler les déficiences internes ! Pour qu'elle fonctionne, elle exige des efforts de la part de la banque, à la mesure de ceux que fournissent les jeunes pousses, incidemment. Apporter un support concret sur les domaines dans lesquels les acteurs historiques excellent. Viser dès le début une mise sur le marché, en préparant toutes les étapes pour y parvenir. Etc. En résumé, faire de l'innovation et non de la communication.
Soyons réaliste, la collaboration avec la FinTech n'est pas un miracle tombé du ciel pour combler les déficiences internes ! Pour qu'elle fonctionne, elle exige des efforts de la part de la banque, à la mesure de ceux que fournissent les jeunes pousses, incidemment. Apporter un support concret sur les domaines dans lesquels les acteurs historiques excellent. Viser dès le début une mise sur le marché, en préparant toutes les étapes pour y parvenir. Etc. En résumé, faire de l'innovation et non de la communication.
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