McKinsey présente(*) les résultats d'une étude auprès de 864 décideurs (DSI et autres fonctions) dans des entreprises du monde entier, destinée à évaluer l'impact des technologies sur leurs stratégies.
Je ne vais m'intéresser ici qu'à la deuxième partie de l'article, traitant de la "gestion du futur" et dans laquelle deux thèmes technologiques innovants sont mis en exergue : l'intégration de l'analyse décisionnelle dans le business et le cloud computing (encore !).
Tout d'abord, les personnes interrogées confirment en majorité que les données et leur analyse deviennent de plus en plus importantes pour leurs métiers, que ce soit à travers toute l'entreprise ou dans des fonctions spécifiques, notamment le développement de produits et le marketing. Pour ceux qui ont adopté la BI (Business Intelligence) dans leurs processus de décision, elle leur permet de découvrir de nouvelles idées et tendances (pour 39%), d'obtenir de meilleures prédictions de leur performance (34%) et de prendre des décisions plus rapidement (29%).
Malgré tout, des barrières subsistent dans l'adoption de ces approches. Ainsi presqu'un tiers des répondants (en cumul) citent un manque de compétences dans le traitement des informations disponibles et un quart considèrent ne pas disposer des données dont ils ont besoin. Les DSI ont certainement un rôle à jouer pour répondre à ces plaintes.
Deuxième thème abordé, le cloud computing fait son chemin dans l'entreprise avec trois quarts des décideurs se déclarant convaincus qu'il peut leur apporter de la valeur, notamment en termes de flexibilité pour le métier. Fait intéressant, les réductions de coût ne sont citées qu'en troisième position, ce qui démontre, à mon avis, une maturité croissante dans la compréhension du modèle du nuage. Les intentions se traduisent également dans les faits puisque plus de 80% des répondants utilisent déjà le cloud (essentiellement sur le modèle SaaS - Software as a Service).
Là aussi, les freins à la généralisation sont nombreux, les perceptions différant ici radicalement entre les populations IT et les décideurs "métier". Les premiers s'inquiètent en premier lieu des risques pour la sécurité (au sens large) et réglementaires auxquels le modèle du nuage peut les confronter. Les seconds se disent plus concernés par le manque d'intérêt que le cloud suscite chez leurs collègues et collaborateurs et s'inquiètent d'un manque de compétences pour le mettre en oeuvre.
Si la maîtrise des risques est une préoccupation légitime des responsables IT et de leurs équipes, ils peuvent certainement aussi aider leurs pairs à réduire ces barrières qui les préoccupent. Encore une fois, la clé de l'innovation par la technologie se trouve dans le dialogue et l'échange entre le DSI et les responsables "métier" de l'entreprise.
(*) L'article complet (en anglais) est accessible sur le site de McKinsey, après inscription gratuite (que je recommande, dans tous les cas).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)