A défaut d'information intéressante qui touche de plus près le secteur financier, je vous propose de nous arrêter un instant sur Google+, même si tout a déjà été écrit sur ce sujet, moins de 48 heures après son annonce.
Commençons par une rapide description, pour ceux qui auraient échappé au battage médiatique en cours. Google+ est la nouvelle tentative du géant de l'internet de se faire une place dans le monde des réseaux sociaux après ses précédents échecs (Buzz et Wave, notamment). Logiquement, le nouvel entrant se définit essentiellement en comparaison de Facebook et il faut bien avouer que les similitudes facilitent la tâche. Google ajoute cependant à son "modèle" quelques fonctions plus ou moins originales qui évitent d'en faire un simple clone :
Pourtant, il est peu probable que cette orientation nuise beaucoup au succès de Facebook car les obstacles ne manquent pas devant l'ambition de Google. En particulier, non seulement les améliorations apportées (en attendant les évolutions futures) ont-elles peu de chances de suffire à générer une "migration" des internautes mais il n'est même pas certain qu'elles répondent à une réelle attente. Si, malgré tout, cela s'avérait être le cas, Facebook réagirait rapidement, à n'en pas douter.
Il est néanmoins réjouissant de voir émerger un adversaire sérieux à un acteur hégémonique, au comportement parfois arrogant. Un combat de titans a toujours le potentiel de susciter de nouvelles avancées, dont l'internaute sera le premier à profiter.
Mais n'y aurait-il pas une autre cible derrière la stratégie de Google ? C'est en tous cas l'avis de quelques analystes, qui imaginent l'ajout de Google+ dans son offre destinée aux entreprises, ajoutant ainsi une composante sociale "transverse" à la suite Google Apps. Le concurrent visé serait alors Microsoft, qui, malgré le succès commercial de Sharepoint, peine à imposer celui-ci comme une plate-forme de réseau social d'entreprise digne de ce nom, alors que la demande est en pleine expansion.
Comme il arrive parfois, les collisions d'actualités sont cocasses : à quelques heures d'écart avec l'annonce de Google, on apprenait la vente de MySpace pour une poignée de millions de dollars, consacrant la suprématie de Facebook, et Microsoft lançait officiellement sa suite bureautique dans le "cloud", Office 365, à la peine face aux Google Apps.
Google pourrait ainsi courir deux lièvres à la fois : l'un, difficile à rattraper mais stratégique pour son modèle économique ciblé sur le "grand public" et l'autre, qui perd du terrain mais qui n'est pas aujourd'hui positionné au cœur de son activité. On peut raisonnablement supposer que le second constituera plutôt une voie de secours si le premier ne tient pas ses promesses ou une option d'extension en cas de succès. Il faudra donc certainement attendre. Dommage pour les entreprises !
Commençons par une rapide description, pour ceux qui auraient échappé au battage médiatique en cours. Google+ est la nouvelle tentative du géant de l'internet de se faire une place dans le monde des réseaux sociaux après ses précédents échecs (Buzz et Wave, notamment). Logiquement, le nouvel entrant se définit essentiellement en comparaison de Facebook et il faut bien avouer que les similitudes facilitent la tâche. Google ajoute cependant à son "modèle" quelques fonctions plus ou moins originales qui évitent d'en faire un simple clone :
- Les "cercles", qui permettent à l'utilisateur de répartir se contacts dans différents groupes (famille, amis, collègues, membres d'une association...), et dans lesquels les échanges sont "confinés". Par rapport à la fonction équivalente de Facebook (les "listes"), l'accent est mis sur l'ergonomie et la facilité à gérer ses "cercles".
- Les "déclics", déclenchés par les contenus que Google propose (grâce à son moteur de recherche) à l'utilisateur en fonction de ses centres d'intérêt et à partir desquels il pourra lancer des conversations dans un de ses "cercles".
- Les "vidéo-bulles" ("hangouts", en anglais), qui veulent imiter le comportement réel d'une personne qui s'installe devant sa maison pour inviter informellement ses voisins à venir discuter avec elle. Sur le web, l'invitation se décline par l'ouverture d'un tchat vidéo, qui pourra accueilir jusqu'à 10 participants.
Pourtant, il est peu probable que cette orientation nuise beaucoup au succès de Facebook car les obstacles ne manquent pas devant l'ambition de Google. En particulier, non seulement les améliorations apportées (en attendant les évolutions futures) ont-elles peu de chances de suffire à générer une "migration" des internautes mais il n'est même pas certain qu'elles répondent à une réelle attente. Si, malgré tout, cela s'avérait être le cas, Facebook réagirait rapidement, à n'en pas douter.
Il est néanmoins réjouissant de voir émerger un adversaire sérieux à un acteur hégémonique, au comportement parfois arrogant. Un combat de titans a toujours le potentiel de susciter de nouvelles avancées, dont l'internaute sera le premier à profiter.
Mais n'y aurait-il pas une autre cible derrière la stratégie de Google ? C'est en tous cas l'avis de quelques analystes, qui imaginent l'ajout de Google+ dans son offre destinée aux entreprises, ajoutant ainsi une composante sociale "transverse" à la suite Google Apps. Le concurrent visé serait alors Microsoft, qui, malgré le succès commercial de Sharepoint, peine à imposer celui-ci comme une plate-forme de réseau social d'entreprise digne de ce nom, alors que la demande est en pleine expansion.
Comme il arrive parfois, les collisions d'actualités sont cocasses : à quelques heures d'écart avec l'annonce de Google, on apprenait la vente de MySpace pour une poignée de millions de dollars, consacrant la suprématie de Facebook, et Microsoft lançait officiellement sa suite bureautique dans le "cloud", Office 365, à la peine face aux Google Apps.
Google pourrait ainsi courir deux lièvres à la fois : l'un, difficile à rattraper mais stratégique pour son modèle économique ciblé sur le "grand public" et l'autre, qui perd du terrain mais qui n'est pas aujourd'hui positionné au cœur de son activité. On peut raisonnablement supposer que le second constituera plutôt une voie de secours si le premier ne tient pas ses promesses ou une option d'extension en cas de succès. Il faudra donc certainement attendre. Dommage pour les entreprises !
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