Le gouvernement britannique ne laissera décidément pas ses banques tranquilles : après ses incitations à partager les données de leurs clients avec des tiers, le voilà maintenant engagé dans une nouvelle bataille pour l'ouverture d'APIs (« interfaces de programmation applicatives »), toujours dans le but de stimuler la concurrence et l'innovation.
L'idée en avait été dévoilée à l'automne dernier, à l'occasion de la publication d'un rapport sur le thème des données ouvertes (« open data ») dans le secteur bancaire. En synthèse, tout en se félicitant des qualités de l'initiative existante Midata, l'étude vantait les opportunités d'une extension de la démarche vers la mise en œuvre d'APIs dans les institutions financières. Comme promis alors, un appel à commentaires vient donc d'être lancé afin de recueillir les avis de toutes les parties concernées.
Avec cette avancée supplémentaire, les ambitions du chancelier de l'échiquier restent inchangées. Il s'agit, d'abord, de contraindre les banques du pays à être beaucoup plus actives dans le développement des services proposés aux consommateurs. Dans cette perspective, les APIs sont perçues comme un excellent moyen d'exacerber la concurrence. Or, la deuxième cible majeure est justement de renforcer cette dernière, en soutenant – grâce à l'accès universel aux données – l'écosystème des startups de la finance qui fait actuellement de Londres un pôle mondial incontournable de la FinTech.
Après un résumé des enjeux de l'ouverture des services bancaires (qui met en exergue l'exemple du CA Store du Crédit Agricole), le niveau d'intervention envisagé est posé clairement dans la consultation : tout comme dans le cas de Midata (au moins dans un premier temps), il n'est pas question d'obliger les institutions à s'engager dans cette voie, la tendance est plus à l'encouragement vertueux. En revanche, le gouvernement manifeste une forte volonté de voir émerger un standard national d'APIs, permettant un accès universel aux comptes, quel que soit l'établissement détenteur.
Ainsi, parmi les questions posées aux acteurs du secteur, outre les problématiques de coûts, de faisabilité, de vraisemblance des avantages supposés, de sécurité et de confidentialité…, la définition d'un tel standard figure au cœur des préoccupations, avec une échéance implicitement fixée à 1 ou 2 ans. Le choix de porter initialement ce seul objectif semble parfaitement raisonnable : condition indispensable des bénéfices attendus, la création d'un standard peut justifier une ingérence légitime de l'état.
Il faut espérer que la démarche ne s'empêtre pas dans une futile réinvention de la roue (il existe des solutions prêtes à l'emploi, par exemple du côté de l'Open Bank Project), mais le lancement d'un appel à commentaire permet d'être optimiste de ce point de vue. Enfin, il reste tout de même à regretter que seul l'accès (en lecture) aux données soit pris en compte par le Trésor britannique : l'innovation gagnerait beaucoup à une ouverture globale des services bancaires, jusqu'à l'exécution de transactions…
L'idée en avait été dévoilée à l'automne dernier, à l'occasion de la publication d'un rapport sur le thème des données ouvertes (« open data ») dans le secteur bancaire. En synthèse, tout en se félicitant des qualités de l'initiative existante Midata, l'étude vantait les opportunités d'une extension de la démarche vers la mise en œuvre d'APIs dans les institutions financières. Comme promis alors, un appel à commentaires vient donc d'être lancé afin de recueillir les avis de toutes les parties concernées.
Avec cette avancée supplémentaire, les ambitions du chancelier de l'échiquier restent inchangées. Il s'agit, d'abord, de contraindre les banques du pays à être beaucoup plus actives dans le développement des services proposés aux consommateurs. Dans cette perspective, les APIs sont perçues comme un excellent moyen d'exacerber la concurrence. Or, la deuxième cible majeure est justement de renforcer cette dernière, en soutenant – grâce à l'accès universel aux données – l'écosystème des startups de la finance qui fait actuellement de Londres un pôle mondial incontournable de la FinTech.
Après un résumé des enjeux de l'ouverture des services bancaires (qui met en exergue l'exemple du CA Store du Crédit Agricole), le niveau d'intervention envisagé est posé clairement dans la consultation : tout comme dans le cas de Midata (au moins dans un premier temps), il n'est pas question d'obliger les institutions à s'engager dans cette voie, la tendance est plus à l'encouragement vertueux. En revanche, le gouvernement manifeste une forte volonté de voir émerger un standard national d'APIs, permettant un accès universel aux comptes, quel que soit l'établissement détenteur.
Ainsi, parmi les questions posées aux acteurs du secteur, outre les problématiques de coûts, de faisabilité, de vraisemblance des avantages supposés, de sécurité et de confidentialité…, la définition d'un tel standard figure au cœur des préoccupations, avec une échéance implicitement fixée à 1 ou 2 ans. Le choix de porter initialement ce seul objectif semble parfaitement raisonnable : condition indispensable des bénéfices attendus, la création d'un standard peut justifier une ingérence légitime de l'état.
Il faut espérer que la démarche ne s'empêtre pas dans une futile réinvention de la roue (il existe des solutions prêtes à l'emploi, par exemple du côté de l'Open Bank Project), mais le lancement d'un appel à commentaire permet d'être optimiste de ce point de vue. Enfin, il reste tout de même à regretter que seul l'accès (en lecture) aux données soit pris en compte par le Trésor britannique : l'innovation gagnerait beaucoup à une ouverture globale des services bancaires, jusqu'à l'exécution de transactions…
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