Présente au récent Finovate Europe pour affirmer ses ambitions internationales, la jeune pousse russe C24 propose l'une des premières incarnations – opérationnelle quoique embryonnaire – d'une banque conçue comme une plate-forme d'agrégation de services. Étonnamment, un établissement (presque) traditionnel en est à l'origine.
La solution est d'ailleurs fortement marquée par l'activité principale de sa parente, la « Russlavbank », puisqu'elle est d'abord focalisée sur la gestion des paiements en tout genre. Ainsi, son principe consiste à intégrer en un espace unique – sur le web ou via une application mobile – tous les comptes de l'utilisateur, de manière à lui offrir une plus grande visibilité sur ses finances personnelles et à lui faciliter le traitement au quotidien de ses transactions, achats ou règlements de factures…
Quel que soit le support choisi, l'interface du service adopte une organisation originale, sous forme de « tuiles » actives. Celles-ci représentent les paiements passés ou les factures en attente, prêtes à être traitées en quelques clics, surtout si des règles automatiques ont été préalablement mises en place (par exemple le choix de la source des fonds). Il est également possible de créer des cartes de paiement, physiques ou virtuelles, chacune associée au compte de son choix, pour des usages spécifiques ou pour les différents membres d'une famille, par exemple.
Cependant, la véritable particularité de cette solution est que, en dépit de ses racines au cœur d'une institution financière, elle n'a pas vocation à offrir des services bancaires à proprement parler. C24 se contente en effet d'une position d'intermédiaire entre le consommateur et ses comptes existants (comptes courants ou cartes), quels qu'en soient les fournisseurs. Et, dans un pur modèle de plate-forme, la société mise sur une expérience utilisateur multi-canal optimisée afin de séduire sa clientèle.
La solution est d'ailleurs fortement marquée par l'activité principale de sa parente, la « Russlavbank », puisqu'elle est d'abord focalisée sur la gestion des paiements en tout genre. Ainsi, son principe consiste à intégrer en un espace unique – sur le web ou via une application mobile – tous les comptes de l'utilisateur, de manière à lui offrir une plus grande visibilité sur ses finances personnelles et à lui faciliter le traitement au quotidien de ses transactions, achats ou règlements de factures…
Quel que soit le support choisi, l'interface du service adopte une organisation originale, sous forme de « tuiles » actives. Celles-ci représentent les paiements passés ou les factures en attente, prêtes à être traitées en quelques clics, surtout si des règles automatiques ont été préalablement mises en place (par exemple le choix de la source des fonds). Il est également possible de créer des cartes de paiement, physiques ou virtuelles, chacune associée au compte de son choix, pour des usages spécifiques ou pour les différents membres d'une famille, par exemple.
Cependant, la véritable particularité de cette solution est que, en dépit de ses racines au cœur d'une institution financière, elle n'a pas vocation à offrir des services bancaires à proprement parler. C24 se contente en effet d'une position d'intermédiaire entre le consommateur et ses comptes existants (comptes courants ou cartes), quels qu'en soient les fournisseurs. Et, dans un pur modèle de plate-forme, la société mise sur une expérience utilisateur multi-canal optimisée afin de séduire sa clientèle.
Depuis son démarrage en Russie au milieu de l'année dernière, C24 a déjà conquis plus de 450 000 adeptes et son ambition est désormais d'en rassembler des millions partout dans le monde. Dans ce but, elle s'appuie sur une stratégie à plusieurs facettes. Outre son approche de distribution directe auprès du grand public et ses partenariats avec les grands émetteurs de factures (pour la prise en charge des paiements), elle s'adresse également aux banques, dont elle a besoin de la collaboration pour l'intégration des comptes de ses utilisateurs.
Là réside évidemment la frontière de cette vision : sans un accès complet aux systèmes informatiques des établissements tiers (non seulement pour la consultation des soldes et des opérations, mais également pour l'exécution de virements), seules les cartes bancaires peuvent être enregistrées sur la plate-forme, réduisant singulièrement l'utilité de cette dernière. Or, même si elles en ont la capacité technique (ce qui n'est pas garanti), il semble difficile d'imaginer les banques laissant ainsi leurs clients leur échapper pour une solution qui peut, finalement, constituer une concurrence réelle.
Il se trouvera probablement quelques visionnaires qui comprendront leur intérêt à participer à cette aventure, et sauront peut-être en profiter aussi pour s'en inspirer dans leurs propres modèles. En dehors de celles-là, il restera à attendre la généralisation des APIs bancaires pour voir se développer et s'enrichir le concept de « banque comme plate-forme » esquissé par C24.
Là réside évidemment la frontière de cette vision : sans un accès complet aux systèmes informatiques des établissements tiers (non seulement pour la consultation des soldes et des opérations, mais également pour l'exécution de virements), seules les cartes bancaires peuvent être enregistrées sur la plate-forme, réduisant singulièrement l'utilité de cette dernière. Or, même si elles en ont la capacité technique (ce qui n'est pas garanti), il semble difficile d'imaginer les banques laissant ainsi leurs clients leur échapper pour une solution qui peut, finalement, constituer une concurrence réelle.
Il se trouvera probablement quelques visionnaires qui comprendront leur intérêt à participer à cette aventure, et sauront peut-être en profiter aussi pour s'en inspirer dans leurs propres modèles. En dehors de celles-là, il restera à attendre la généralisation des APIs bancaires pour voir se développer et s'enrichir le concept de « banque comme plate-forme » esquissé par C24.
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