L'informatique quantique est encore dans un état embryonnaire mais les progrès de la recherche laissent entrevoir une arrivée sur le marché d'ici une dizaine d'années. Or les enjeux sont tellement considérables que certains acteurs commencent à se préparer à cette révolution, aussi lointaine soit-elle. L'australienne CommBank fait partie de ceux-là.
En renversant totalement les fondements mêmes de l'informatique telle qu'on la connaît depuis sa naissance, le premier défi des futurs ordinateurs quantiques sera d'apprendre à les dompter. En effet, quand la logique binaire – les 0 et les 1 représentant toute donnée numérique – sera remplacée par une approche dans laquelle l'« unité » d'information porte simultanément une multitude de valeurs comprises entre 0 et 1 (associées aux états quantiques d'un atome), les habitudes des développeurs devront évoluer !
En contrepartie, cette même caractéristique ouvre la perspective d'une puissance de calcul sans commune mesure avec celle dont sont capables les technologies actuelles (en tous cas pour certains types de traitements). Ces capacités arriveront à point nommé pour prendre en charge la croissance exponentielle des besoins d'analyse de données – en temps réel et sur des volumes toujours plus importants – et des applications de l'intelligence artificielle qui régneront demain sur notre vie quotidienne.
Les usages possibles sont faciles à identifier dans tous les domaines, des prévisions météorologiques (plus précises et à plus long terme) à la conception de médicaments personnalisés en fonction de l'ADN du patient, en passant, naturellement, par les services financiers. Pour ne citer qu'un exemple dans ce registre, une évaluation dynamique des risques, appliquant de nouveaux modèles d'analyse sur d'innombrables sources de données, est susceptible de transformer les activités de crédit ou d'investissement.
On voit bien que les possibilités offertes par l'informatique quantique ont le pouvoir de créer les prochains leaders de la banque et de l'assurance. Alors, même si l'horizon est encore incertain (les plus optimistes parlent de 2025 ou 2030), il deviendra un jour crucial de disposer des logiciels et des compétences requises afin de participer à la grande bataille concurrentielle d'une nouvelle ère. Et le changement de point de vue nécessaire est suffisamment radical pour que CommBank estime utile de l'initier immédiatement.
À défaut de disposer d'un ordinateur quantique (dont elle finance aussi les recherches sur sa conception), la banque a donc développé, avec un partenaire (QxBranch), un simulateur qui lui permettra non seulement de former ses premières équipes de développeurs mais également de créer et valider des logiciels adaptés. Son ambition est, tout simplement, d'être prête, le jour où le matériel est enfin disponible, à déployer ses nouvelles solutions et multiplier instantanément sa performance par 10 ou par 100.
La démarche est extrêmement audacieuse, et résolument atypique dans un secteur où les projections à long terme, surtout sur le terrain des technologies, sont loin d'être la norme. Elle ne surprend pas vraiment de la part de CommBank, dont la stratégie est souvent en pointe, et cette initiative devrait même être considérée comme un signal d'attention par les banques plus suiveuses. Or, il se trouve que ces dernières peuvent trouver un succédané grâce aux efforts que poursuit IBM de son côté.
En renversant totalement les fondements mêmes de l'informatique telle qu'on la connaît depuis sa naissance, le premier défi des futurs ordinateurs quantiques sera d'apprendre à les dompter. En effet, quand la logique binaire – les 0 et les 1 représentant toute donnée numérique – sera remplacée par une approche dans laquelle l'« unité » d'information porte simultanément une multitude de valeurs comprises entre 0 et 1 (associées aux états quantiques d'un atome), les habitudes des développeurs devront évoluer !
En contrepartie, cette même caractéristique ouvre la perspective d'une puissance de calcul sans commune mesure avec celle dont sont capables les technologies actuelles (en tous cas pour certains types de traitements). Ces capacités arriveront à point nommé pour prendre en charge la croissance exponentielle des besoins d'analyse de données – en temps réel et sur des volumes toujours plus importants – et des applications de l'intelligence artificielle qui régneront demain sur notre vie quotidienne.
Les usages possibles sont faciles à identifier dans tous les domaines, des prévisions météorologiques (plus précises et à plus long terme) à la conception de médicaments personnalisés en fonction de l'ADN du patient, en passant, naturellement, par les services financiers. Pour ne citer qu'un exemple dans ce registre, une évaluation dynamique des risques, appliquant de nouveaux modèles d'analyse sur d'innombrables sources de données, est susceptible de transformer les activités de crédit ou d'investissement.
On voit bien que les possibilités offertes par l'informatique quantique ont le pouvoir de créer les prochains leaders de la banque et de l'assurance. Alors, même si l'horizon est encore incertain (les plus optimistes parlent de 2025 ou 2030), il deviendra un jour crucial de disposer des logiciels et des compétences requises afin de participer à la grande bataille concurrentielle d'une nouvelle ère. Et le changement de point de vue nécessaire est suffisamment radical pour que CommBank estime utile de l'initier immédiatement.
À défaut de disposer d'un ordinateur quantique (dont elle finance aussi les recherches sur sa conception), la banque a donc développé, avec un partenaire (QxBranch), un simulateur qui lui permettra non seulement de former ses premières équipes de développeurs mais également de créer et valider des logiciels adaptés. Son ambition est, tout simplement, d'être prête, le jour où le matériel est enfin disponible, à déployer ses nouvelles solutions et multiplier instantanément sa performance par 10 ou par 100.
La démarche est extrêmement audacieuse, et résolument atypique dans un secteur où les projections à long terme, surtout sur le terrain des technologies, sont loin d'être la norme. Elle ne surprend pas vraiment de la part de CommBank, dont la stratégie est souvent en pointe, et cette initiative devrait même être considérée comme un signal d'attention par les banques plus suiveuses. Or, il se trouve que ces dernières peuvent trouver un succédané grâce aux efforts que poursuit IBM de son côté.
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