Pour Facebook, il n'est décidément plus question de prendre position dans les paiements, du moins directement. La stratégie est désormais passée à une autre dimension et suit une progression implacable. Avec les nouvelles fonctions introduites dans son assistant virtuel « M », l'enjeu devient clair : rendre les transactions plus transparentes.
Déployées uniquement aux États-Unis, dans un premier temps, les « suggestions » viennent enrichir les capacités d'assistance que Facebook ajoute progressivement dans sa plate-forme Messenger. Ainsi, grâce à un soupçon d'intelligence artificielle, mâtiné d'apprentissage automatique pour accroître sa pertinence au fil du temps, « M » devient capable de prodiguer ses conseils spontanément, quand il détecte les conditions idéales pour une intervention de sa part, au détour des conversations de l'utilisateur.
Une envie de soirée entre amis ? « M » propose d'aider à son organisation. L'évocation d'un lieu à rejoindre rapidement ? « M » peut s'occuper de commander un chauffeur Uber ou Lyft. Une discussion à propos d'une dette à rembourser ? « M » se tient prêt à suggérer le meilleur moyen de la solder. Ce ne sont que quelques-uns des exemples possibles dès maintenant (si l'utilisateur y consent, naturellement). Bien d'autres possibilités pourront être ajoutées à l'avenir, dont beaucoup seront susceptibles d'impliquer des services financiers, au-delà des échanges d'argent entre particuliers.
Déployées uniquement aux États-Unis, dans un premier temps, les « suggestions » viennent enrichir les capacités d'assistance que Facebook ajoute progressivement dans sa plate-forme Messenger. Ainsi, grâce à un soupçon d'intelligence artificielle, mâtiné d'apprentissage automatique pour accroître sa pertinence au fil du temps, « M » devient capable de prodiguer ses conseils spontanément, quand il détecte les conditions idéales pour une intervention de sa part, au détour des conversations de l'utilisateur.
Une envie de soirée entre amis ? « M » propose d'aider à son organisation. L'évocation d'un lieu à rejoindre rapidement ? « M » peut s'occuper de commander un chauffeur Uber ou Lyft. Une discussion à propos d'une dette à rembourser ? « M » se tient prêt à suggérer le meilleur moyen de la solder. Ce ne sont que quelques-uns des exemples possibles dès maintenant (si l'utilisateur y consent, naturellement). Bien d'autres possibilités pourront être ajoutées à l'avenir, dont beaucoup seront susceptibles d'impliquer des services financiers, au-delà des échanges d'argent entre particuliers.
La caractéristique commune à chacune de ces circonstances est que, sans être lui-même le fournisseur direct des services correspondants, Facebook en devient le prescripteur incontournable. Dans le cas des paiements, ce sera la solution intégrée à Messenger qui sera proposée, selon ses termes, et les autres acteurs potentiels n'auront plus accès qu'aux miettes du marché, avec, peut-être, les quelques « chatbots » qui échapperont à l'emprise du réseau social (et à la qualité de son expérience utilisateur).
Comme toujours face à une menace plus ou moins avérée de désintermédiation, les institutions financières soutiendront qu'elles n'ont pas lieu de s'inquiéter puisque ce sont leurs produits qui resteront utilisés par leurs clients, derrière les recommandations de l'assistant virtuel. Or, même en acceptant ce raisonnement, l'impact qu'elles subiront sera loin d'être nul, puisqu'elles seront mises en concurrence via un intermédiaire (Facebook) et non plus directement dans le portefeuille des consommateurs.
Mais il est une conséquence beaucoup plus importante de la prise de contrôle des interactions entre personnes par l'intelligence artificielle de Facebook. Celle-ci va en effet acquérir de la sorte une connaissance intime de l'individu, de ses préférences, de ses habitudes, de ses besoins, de son environnement… qui sera la clé du succès des entreprises de demain : celui qui détiendra les données sera le maître incontesté de la fourniture de services personnalisés et de la valeur ajoutée perçue par l'utilisateur…
Comme toujours face à une menace plus ou moins avérée de désintermédiation, les institutions financières soutiendront qu'elles n'ont pas lieu de s'inquiéter puisque ce sont leurs produits qui resteront utilisés par leurs clients, derrière les recommandations de l'assistant virtuel. Or, même en acceptant ce raisonnement, l'impact qu'elles subiront sera loin d'être nul, puisqu'elles seront mises en concurrence via un intermédiaire (Facebook) et non plus directement dans le portefeuille des consommateurs.
Mais il est une conséquence beaucoup plus importante de la prise de contrôle des interactions entre personnes par l'intelligence artificielle de Facebook. Celle-ci va en effet acquérir de la sorte une connaissance intime de l'individu, de ses préférences, de ses habitudes, de ses besoins, de son environnement… qui sera la clé du succès des entreprises de demain : celui qui détiendra les données sera le maître incontesté de la fourniture de services personnalisés et de la valeur ajoutée perçue par l'utilisateur…
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