Au premier coup d'œil, le lancement, cette semaine, d'Amazon Cash aux États-Unis paraît plutôt anecdotique. À moins de l'interpréter comme un pas supplémentaire du géant du web vers la création d'une alternative sérieuse aux offres bancaires traditionnelles, à destination, en particulier, des populations écartées du système financier.
Sans grand originalité, le principe du nouveau dispositif consiste à permettre aux clients qui ne peuvent ou ne souhaitent pas régler leurs achats par carte d'alimenter un compte en ligne par dépôt d'espèces (de 15 à 500 dollars) dans une des boutiques partenaires. L'opération est entièrement gratuite et les fonds sont immédiatement disponibles, pour régler tous les achats réalisés sur la plate-forme d'Amazon. Le solde peut en outre être consulté à tout moment sur le site ou sur les apps mobiles du distributeur.
La mise en œuvre est particulièrement soignée et ne laisse rien au hasard en matière de simplicité de l'expérience utilisateur. L'identification du compte du client est simplement effectuée par un QR Code, à présenter au caissier au moment de déposer l'argent. Afin de rendre son accès universel, il peut être imprimé ou transmis par SMS à un téléphone basique. Et quand il est généré par l'application mobile du marchand, il est possible de l'intégrer au Wallet d'Apple ou à l'écran d'accueil d'Android pour plus de rapidité.
En arrière-plan, on ne trouve rien d'extraordinaire non plus : Amazon Cash s'appuie sur l'infrastructure de bons cadeaux de la marque, qui existe depuis longtemps et autorise déjà le rechargement par carte de paiement. C'est donc le même compte, soumis aux mêmes règles de fonctionnement, qui est maintenant également alimenté par les dépôts en espèces. Comme je l'expliquais en introduction, il n'y a vraiment pas de révolution, techniquement parlant, derrière tout cela. Mais la stratégie est, en réalité, brillante.
Sans grand originalité, le principe du nouveau dispositif consiste à permettre aux clients qui ne peuvent ou ne souhaitent pas régler leurs achats par carte d'alimenter un compte en ligne par dépôt d'espèces (de 15 à 500 dollars) dans une des boutiques partenaires. L'opération est entièrement gratuite et les fonds sont immédiatement disponibles, pour régler tous les achats réalisés sur la plate-forme d'Amazon. Le solde peut en outre être consulté à tout moment sur le site ou sur les apps mobiles du distributeur.
La mise en œuvre est particulièrement soignée et ne laisse rien au hasard en matière de simplicité de l'expérience utilisateur. L'identification du compte du client est simplement effectuée par un QR Code, à présenter au caissier au moment de déposer l'argent. Afin de rendre son accès universel, il peut être imprimé ou transmis par SMS à un téléphone basique. Et quand il est généré par l'application mobile du marchand, il est possible de l'intégrer au Wallet d'Apple ou à l'écran d'accueil d'Android pour plus de rapidité.
En arrière-plan, on ne trouve rien d'extraordinaire non plus : Amazon Cash s'appuie sur l'infrastructure de bons cadeaux de la marque, qui existe depuis longtemps et autorise déjà le rechargement par carte de paiement. C'est donc le même compte, soumis aux mêmes règles de fonctionnement, qui est maintenant également alimenté par les dépôts en espèces. Comme je l'expliquais en introduction, il n'y a vraiment pas de révolution, techniquement parlant, derrière tout cela. Mais la stratégie est, en réalité, brillante.
En pratique, grâce à un changement de nom et une nouvelle option de provisionnement, Amazon vient de créer un véritable compte pré-payé, instantanément accessible à la quasi-totalité des consommateurs américains, dont les 27% qui ne disposent pas de moyens de paiement classiques. Si l'enjeu est, pour le e-commerçant, de capter de la sorte une clientèle additionnelle pour sa place de marché, il constitue aussi un cheval de Troie potentiel dans la (re-)conquête par les banques des personnes hors-système.
En effet, Amazon Cash propose un moyen pratique et économique de réduire les effets de l'exclusion financière (s'ajoutant à une liste qui s'allonge régulièrement), qui limite l'intérêt que peuvent avoir les consommateurs concernés à revenir dans les circuits bancaires habituels, dont ils ont par ailleurs tendance à se défier (notamment parmi les jeunes générations). Dans un sens, Amazon stimule ainsi une concurrence indirecte avec les institutions financières, susceptible de peser sur ces dernières à long terme si le mouvement de désaffection actuel devait perdurer.
Enfin, il devient de plus en plus apparent qu'il ne manque maintenant plus grand chose pour transformer Amazon Cash en une véritable Amazon Bank…
En effet, Amazon Cash propose un moyen pratique et économique de réduire les effets de l'exclusion financière (s'ajoutant à une liste qui s'allonge régulièrement), qui limite l'intérêt que peuvent avoir les consommateurs concernés à revenir dans les circuits bancaires habituels, dont ils ont par ailleurs tendance à se défier (notamment parmi les jeunes générations). Dans un sens, Amazon stimule ainsi une concurrence indirecte avec les institutions financières, susceptible de peser sur ces dernières à long terme si le mouvement de désaffection actuel devait perdurer.
Enfin, il devient de plus en plus apparent qu'il ne manque maintenant plus grand chose pour transformer Amazon Cash en une véritable Amazon Bank…
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