Avec leurs moyens quasi-illimités, les « GAFA » (Google, Apple, Facebook et Amazon) représenteraient pour les banques une menace plus sérieuse que les startups de la FinTech s'ils se décidaient à attaquer leurs marchés. Bien qu'Amazon soit le plus enclin à se lancer, il n'est peut-être pas celui dont il faut le plus craindre l'impact…
Au premier abord, comme le souligne James Lloyd (leader FinTech pour EY) à l'occasion d'un événement organisé par TechCrunch, les efforts continus du numéro 1 du e-commerce, notamment dans les paiements et le crédit, en font un concurrent de plus en plus frontal des institutions financières traditionnelles. D'autant plus que le parallèle avec le chinois Ant Financial – la filiale spécialisée d'Alibaba qui couvre désormais quasiment tous les métiers de la banque – esquisse une voie toute tracée pour l'avenir.
Mais quelle est vraiment l'ampleur du danger ? Après tout, la plupart des initiatives actuelles d'Amazon ne concernent que les États-Unis et, surtout, elles reflètent fidèlement les opportunités que peut rechercher un géant de la distribution sur le marché des services financiers, comme d'autres (moins « digitaux ») l'ont fait bien avant lui. Ainsi, même s'il apporte un soin particulier à l'expérience utilisateur, il ne s'inscrit pas (pour l'instant) dans une transformation profonde des pratiques historiques.
À l'inverse, et même si ses avancées restent aujourd'hui extrêmement modestes, au moins un autre des GAFA peut prétendre imposer une vision radicalement nouvelle, susceptible de fondamentalement bouleverser la manière dont les banques envisagent leur métier. Pour Facebook, en effet, les services financiers n'apportent pas de valeur intrinsèque à son modèle et, on l'a vu avec ses hésitations dans le domaine des paiements, ne justifient pas les efforts nécessaires pour prendre position directement.
Au premier abord, comme le souligne James Lloyd (leader FinTech pour EY) à l'occasion d'un événement organisé par TechCrunch, les efforts continus du numéro 1 du e-commerce, notamment dans les paiements et le crédit, en font un concurrent de plus en plus frontal des institutions financières traditionnelles. D'autant plus que le parallèle avec le chinois Ant Financial – la filiale spécialisée d'Alibaba qui couvre désormais quasiment tous les métiers de la banque – esquisse une voie toute tracée pour l'avenir.
Mais quelle est vraiment l'ampleur du danger ? Après tout, la plupart des initiatives actuelles d'Amazon ne concernent que les États-Unis et, surtout, elles reflètent fidèlement les opportunités que peut rechercher un géant de la distribution sur le marché des services financiers, comme d'autres (moins « digitaux ») l'ont fait bien avant lui. Ainsi, même s'il apporte un soin particulier à l'expérience utilisateur, il ne s'inscrit pas (pour l'instant) dans une transformation profonde des pratiques historiques.
À l'inverse, et même si ses avancées restent aujourd'hui extrêmement modestes, au moins un autre des GAFA peut prétendre imposer une vision radicalement nouvelle, susceptible de fondamentalement bouleverser la manière dont les banques envisagent leur métier. Pour Facebook, en effet, les services financiers n'apportent pas de valeur intrinsèque à son modèle et, on l'a vu avec ses hésitations dans le domaine des paiements, ne justifient pas les efforts nécessaires pour prendre position directement.
En revanche, l'argent fait partie du quotidien de ses 1,2 milliards d'utilisateurs et cela en fait naturellement un facteur d'attraction extraordinaire pour une entreprise dont l'ambition ultime est d'être présente dans chaque minute de la vie des consommateurs. Mais cela en fait aussi un concurrent insaisissable pour les acteurs classiques et leur approche centrée sur la vente de produit : comment lutter contre un réseau social qui s'approprie les outils de la banque et s'ingénie à les rendre invisibles, de manière à accompagner les internautes dans leurs envies, en effaçant toute friction ?
Ce qu'Amazon fait dans le commerce en ligne (et, bientôt, en dur), Facebook veut le faire dans toutes les interactions de la vie courante et, de surcroît, sans s'embarrasser de gérer lui-même les produits sous-jacents. Il lui suffira d'intégrer les offres de spécialistes (banques ou startups) au sein de sa plate-forme pour remplir le rôle qu'il s'est choisi et devenir un intermédiaire incontournable et tout-puissant. La configuration du marché s'en trouvera alors totalement bouleversée : qui est prêt pour ce changement ?
Ce qu'Amazon fait dans le commerce en ligne (et, bientôt, en dur), Facebook veut le faire dans toutes les interactions de la vie courante et, de surcroît, sans s'embarrasser de gérer lui-même les produits sous-jacents. Il lui suffira d'intégrer les offres de spécialistes (banques ou startups) au sein de sa plate-forme pour remplir le rôle qu'il s'est choisi et devenir un intermédiaire incontournable et tout-puissant. La configuration du marché s'en trouvera alors totalement bouleversée : qui est prêt pour ce changement ?
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