En rupture avec les discours rassurants habituels, l'économiste en chef de la Banque d'Angleterre alerte sur les risques majeurs que fait courir au pays (et au monde) la troisième (ou quatrième ?) révolution industrielle que devrait engendrer l'émergence puis la généralisation de l'intelligence artificielle dans tous les secteurs d'activité.
Le point de départ du raisonnement que développe Andy Haldane fait aujourd'hui consensus : les progrès actuels de l'informatique et de la robotisation vont transformer profondément le monde du travail, dans des proportions au moins équivalentes – et probablement supérieures – aux crises ayant accompagné les première et seconde révolutions industrielles (au début des XIXème et XXème siècles, respectivement). Mais ce constat l'inquiète beaucoup plus que la plupart des observateurs.
Prenant référence des précédents historiques, il anticipe a minima la même détérioration brutale du marché du travail, les mêmes tensions sociales, la même progression des inégalités… qui ont marqué les grandes mutations du passé. Et il invite les responsables politiques à se souvenir des leçons apprises alors, entre la nécessité d'assurer la formation des citoyens aux nouveaux métiers utiles et l'introduction de filets de sécurité pour les exclus, sous la forme de programme sociaux, notamment.
En conséquence, la priorité – qui paraît aujourd'hui fort négligée – devrait impérativement porter sur la préparation à une reconversion massive des forces vives. Il s'agit d'abord d'identifier les compétences les plus menacées puis d'imaginer dans quels domaines le monde de demain aura le plus besoin de qualités humaines, c'est-à-dire où se déplaceront les futures réserves d'emploi. Afin de limiter le trou d'air qui ne manquera pas de survenir entre les deux, il faudra enfin mettre en place un plan de transition.
Le chantier est d'autant plus gigantesque qu'un aspect crucial du problème est rarement abordé et traité. En effet, en considérant que, pour simplifier, les métiers en danger sont ceux qui impliquent majoritairement des tâches « mécaniques » et que ceux qui deviennent indispensables font appel soit à des expertises pointues (technologiques), soit à des talents relationnels, le passage des uns aux autres représente un défi considérable (insurmontable ?), que n'ont jamais affronté les autres révolutions industrielles.
En contrepartie, et ce versant positif de l'équation attire évidemment plus l'attention au point d'être le message exclusif dans nombre de cas, les changements en cours promettent que l'activité professionnelle, enfin débarrassée de ses fonctions répétitives et sans intérêt, sera plus satisfaisante, plus motivante, plus enrichissante… La réalité est qu'une telle ambition requiert d'extraordinaires efforts d'éducation, voire une transformation radicale de la perception du travail dans la société.
Le point de départ du raisonnement que développe Andy Haldane fait aujourd'hui consensus : les progrès actuels de l'informatique et de la robotisation vont transformer profondément le monde du travail, dans des proportions au moins équivalentes – et probablement supérieures – aux crises ayant accompagné les première et seconde révolutions industrielles (au début des XIXème et XXème siècles, respectivement). Mais ce constat l'inquiète beaucoup plus que la plupart des observateurs.
Prenant référence des précédents historiques, il anticipe a minima la même détérioration brutale du marché du travail, les mêmes tensions sociales, la même progression des inégalités… qui ont marqué les grandes mutations du passé. Et il invite les responsables politiques à se souvenir des leçons apprises alors, entre la nécessité d'assurer la formation des citoyens aux nouveaux métiers utiles et l'introduction de filets de sécurité pour les exclus, sous la forme de programme sociaux, notamment.
En conséquence, la priorité – qui paraît aujourd'hui fort négligée – devrait impérativement porter sur la préparation à une reconversion massive des forces vives. Il s'agit d'abord d'identifier les compétences les plus menacées puis d'imaginer dans quels domaines le monde de demain aura le plus besoin de qualités humaines, c'est-à-dire où se déplaceront les futures réserves d'emploi. Afin de limiter le trou d'air qui ne manquera pas de survenir entre les deux, il faudra enfin mettre en place un plan de transition.
Le chantier est d'autant plus gigantesque qu'un aspect crucial du problème est rarement abordé et traité. En effet, en considérant que, pour simplifier, les métiers en danger sont ceux qui impliquent majoritairement des tâches « mécaniques » et que ceux qui deviennent indispensables font appel soit à des expertises pointues (technologiques), soit à des talents relationnels, le passage des uns aux autres représente un défi considérable (insurmontable ?), que n'ont jamais affronté les autres révolutions industrielles.
En contrepartie, et ce versant positif de l'équation attire évidemment plus l'attention au point d'être le message exclusif dans nombre de cas, les changements en cours promettent que l'activité professionnelle, enfin débarrassée de ses fonctions répétitives et sans intérêt, sera plus satisfaisante, plus motivante, plus enrichissante… La réalité est qu'une telle ambition requiert d'extraordinaires efforts d'éducation, voire une transformation radicale de la perception du travail dans la société.
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