En 2015, le PDG de BBVA prédisait déjà la disparition, à terme, de la moitié des banques historiques dans le monde. En 2018, à l'occasion de son Symposium annuel, le cabinet Gartner renchérit en suggérant que 80% d'entre elles sont menacées d'extinction ou d'effacement d'ici à 2030, faute de véritable stratégie de transformation « digitale ».
Pour être précis, les perspectives d'avenir des institutions financières concernées vont de la fermeture pure et simple à la mutation en fournisseur de service banalisé et industrialisé, en passant par une survie d'apparat, sans plus réellement posséder de position concurrentielle sur le marché. En effet, ces structures auront de plus en plus de difficultés à rester pertinentes face à l'émergence puis la prise de poids de plates-formes globales, de nouveaux géants de la FinTech et autres acteurs non traditionnels.
Les causes de ce sombre tableau sont à imputer directement aux graves erreurs de jugement d'une grande partie des banques de la planète. Car, en dépit de leur communication tonitruante et universelle autour de leur transformation « digitale » et des investissements parfois considérables qu'elles affirment y consacrer, elles n'ont toujours pas pris la mesure des changements qui s'imposent à elles. Au contraire, elles continuent à fonctionner comme au siècle dernier derrière un masque légèrement modernisé.
Pour être précis, les perspectives d'avenir des institutions financières concernées vont de la fermeture pure et simple à la mutation en fournisseur de service banalisé et industrialisé, en passant par une survie d'apparat, sans plus réellement posséder de position concurrentielle sur le marché. En effet, ces structures auront de plus en plus de difficultés à rester pertinentes face à l'émergence puis la prise de poids de plates-formes globales, de nouveaux géants de la FinTech et autres acteurs non traditionnels.
Les causes de ce sombre tableau sont à imputer directement aux graves erreurs de jugement d'une grande partie des banques de la planète. Car, en dépit de leur communication tonitruante et universelle autour de leur transformation « digitale » et des investissements parfois considérables qu'elles affirment y consacrer, elles n'ont toujours pas pris la mesure des changements qui s'imposent à elles. Au contraire, elles continuent à fonctionner comme au siècle dernier derrière un masque légèrement modernisé.
Pour le secteur dans son ensemble (et en dehors de rares exceptions), la priorité continue invariablement à porter sur la croissance des revenus et, pour atteindre cet objectif, les bonnes vieilles méthodes restent des valeurs sûres : rationalisations, amélioration de l'efficacité opérationnelle, augmentation de la productivité… En fait, ce que les institutions financières qualifient de « digitalisation » n'est guère que l'application brute des technologies contemporaines à ces enjeux, notamment par l'automatisation.
Or, quand elles se contentent de développer des canaux additionnels destinés à faciliter les transactions de leurs clients, quand elles se focalisent avant tout sur l'optimisation de leurs processus et organisations existants, elles perdent de vue le défi vital à relever : la transformation. Elles ne voient pas les signes de l'effondrement du secteur tel qu'elles l'ont toujours connu et de son remplacement par de nouveaux paradigmes, derrière lesquels la technologie permet d'abord de créer des modèles radicalement différents.
Or, quand elles se contentent de développer des canaux additionnels destinés à faciliter les transactions de leurs clients, quand elles se focalisent avant tout sur l'optimisation de leurs processus et organisations existants, elles perdent de vue le défi vital à relever : la transformation. Elles ne voient pas les signes de l'effondrement du secteur tel qu'elles l'ont toujours connu et de son remplacement par de nouveaux paradigmes, derrière lesquels la technologie permet d'abord de créer des modèles radicalement différents.
Le DG de Citi reprend la prédiction de Gartner à son compte, en espérant que sa banque fera partie des 20% de survivantes, naturellement ;-)
RépondreSupprimerBonjour, je pense que votre analyse du travail en ce moment des banques est loin d'être complète. De plus les banques européennes ne communiqueront jamais sur leur plan long terme.
RépondreSupprimerJe ne pense pas que nous n'ayons les éléments pour déterminer un position aussi tranchée. D'autant plus que l'Ehter et la crypto money arrivent dans leur giron et celui des régulateurs.
Bonne soirée
Bonjour,
RépondreSupprimerDétrompez-vous. Les banques qui se transforment communiquent largement sur leur plan à long terme ( cf: ING, BBVA). Ce qui n'est pas étonnant: c'est l'exécution qui prime.
D'autre part, je ne vois pas dans le monde actuel l'interêt de ne pas communiquer, l'ouverture est au contraire la clé de la réussite. Même dans le secteur industriel les brevets apportent de moins en moins de valeur (cf les positions de Elon Musk sur le sujet)... alors en banque...
Ce qui amène au troisième point, les plans à long terme ne peuvent pas réserver d'énormes surprises au point de vouloir les dissimuler, toutes les pistes possibles sont disponibles ouvertement à tous, discutées et partagées (notamment sur ce blog). Une posture protectionniste est plutôt représentative des entreprises qui ne se transforment pas et souvent maheureusement par absence de ce plan à long terme.
Quant'aux crypto-monnnaies je pense qu'elles n'ont rien avoir avec le débat, on parle ici de changement de modèle bancaire.