Le mini-scandale qu'a causé la révélation, il y a quelques mois, de l'usage des données de Mastercard par Google a certainement ouvert quelques yeux sur des pratiques jusqu'alors discrètes. Car il ne faudrait pas croire que ce cas est isolé. Une levée de fonds place ainsi dans la lumière une entreprise américaine spécialisée dans cette activité.
La mission que se donne Second Measure est de collecter et analyser des milliards de transactions anonymisées de paiement par carte (aux États-Unis) et d'en extraire l'information cachée. Celle-ci est exposée sous la forme d'un tableau de bord en libre-service – autorisant une exploration détaillée en temps réel – qui est commercialisé auprès de toutes sortes d'entreprises désireuses de mieux connaître les comportements des consommateurs vis-à-vis de leurs fournisseurs et leur évolution dans le temps.
Il peut s'agir, par exemple, d'investisseurs souhaitant surveiller au jour le jour les ventes des grandes marques de la distribution, au lieu de se contenter des rapports financiers trimestriels qu'ils utilisent actuellement. Ce sont également des entreprises qui expriment un besoin récurrent de s'étalonner face à leurs concurrentes ou qui – dans une démarche de design thinking ? – chercheraient à mieux comprendre les attitudes de leurs clients dans leurs parcours de vie, au-delà de leurs seules interactions avec elles.
Une multitude d'acteurs économiques – y compris dans les services publics – sont extrêmement friands d'indicateurs précis, objectifs et récents pouvant les aider à renforcer leur efficacité et leur performance. Des solutions variées éclosent depuis quelques années afin de répondre à ces attentes (de la surveillance aérienne des parkings aux micro-enquêteurs de terrain) et, évidemment, le recours aux données financières constitue une option particulièrement attractive pour bon nombre d'applications.
La mission que se donne Second Measure est de collecter et analyser des milliards de transactions anonymisées de paiement par carte (aux États-Unis) et d'en extraire l'information cachée. Celle-ci est exposée sous la forme d'un tableau de bord en libre-service – autorisant une exploration détaillée en temps réel – qui est commercialisé auprès de toutes sortes d'entreprises désireuses de mieux connaître les comportements des consommateurs vis-à-vis de leurs fournisseurs et leur évolution dans le temps.
Il peut s'agir, par exemple, d'investisseurs souhaitant surveiller au jour le jour les ventes des grandes marques de la distribution, au lieu de se contenter des rapports financiers trimestriels qu'ils utilisent actuellement. Ce sont également des entreprises qui expriment un besoin récurrent de s'étalonner face à leurs concurrentes ou qui – dans une démarche de design thinking ? – chercheraient à mieux comprendre les attitudes de leurs clients dans leurs parcours de vie, au-delà de leurs seules interactions avec elles.
Une multitude d'acteurs économiques – y compris dans les services publics – sont extrêmement friands d'indicateurs précis, objectifs et récents pouvant les aider à renforcer leur efficacité et leur performance. Des solutions variées éclosent depuis quelques années afin de répondre à ces attentes (de la surveillance aérienne des parkings aux micro-enquêteurs de terrain) et, évidemment, le recours aux données financières constitue une option particulièrement attractive pour bon nombre d'applications.
En revanche, les institutions qui hébergent ce trésor convoité semblent peu enclines à se lancer directement sur de tels marchés et le précédent de Mastercard et Google risque de refroidir encore leurs ardeurs. Il s'agit probablement d'une des raisons (voire LA raison) pour lesquelles les partenaires de Second Measure restent confidentiels (tout au plus sait-on qu'ils lui transmettent 2 à 3% de la totalité des opérations de cartes de crédit enregistrées sur le territoire américain, représentatifs de l'ensemble).
La sorte d'hypocrisie qui règne ainsi sur le secteur – et qui devient caricaturale quand Goldman Sachs et Citi investissent dans Second Measure – aboutit à une situation absurde, puisque, bien qu'ils aient les moyens de gérer toute la chaîne de traitement, les détenteurs de la matière première abandonnent à d'autres le soin de l'exploiter, de la raffiner et d'en tirer le maximum de valeur (même s'ils sont rémunérés pour l'accès aux données brutes), tout en risquant à tout moment de voir leur participation exposée au grand jour… au prix de retombées forcément négatives du fait du secret entretenu…
La sorte d'hypocrisie qui règne ainsi sur le secteur – et qui devient caricaturale quand Goldman Sachs et Citi investissent dans Second Measure – aboutit à une situation absurde, puisque, bien qu'ils aient les moyens de gérer toute la chaîne de traitement, les détenteurs de la matière première abandonnent à d'autres le soin de l'exploiter, de la raffiner et d'en tirer le maximum de valeur (même s'ils sont rémunérés pour l'accès aux données brutes), tout en risquant à tout moment de voir leur participation exposée au grand jour… au prix de retombées forcément négatives du fait du secret entretenu…
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