Tandis que la plupart des banques traditionnelles continuent à ignorer les besoins spécifiques des travailleurs indépendants, Santander a choisi, au Royaume-Uni, de créer une nouvelle solution pour eux. Initialement focalisée sur la facturation et la comptabilité, elle commence maintenant à leur proposer des services financiers adaptés.
Malgré ses origines, Asto est d'abord conçue comme une simple application de gestion pour les professionnels, disponible exclusivement sur mobile. Selon cette logique, ses principales fonctions comprennent la connexion aux comptes bancaires – quels qu'en soient les fournisseurs – pour faciliter le pilotage de la trésorerie et de l'activité, la capture et la conservation des justificatifs de dépenses, l'émission et le suivi des factures (personnalisables), l'ensemble pouvant être facilement partagé avec un comptable.
Ces bases ne sont, naturellement, qu'un début. Et la première extension qu'introduit Asto est une option de financement intimement intégrée dans sa plate-forme. Dès leur création, un bouton apparaît dans l'interface à proximité des factures en attente de règlement. En quelques étapes rapides (dont le choix de l'échéance de remboursement), il permet d'obtenir un accord de crédit, accompagné de conditions précises (frais et montant total dû) et recevoir les fonds sur le compte qu'il aura désigné au préalable.
L'initiative sera particulièrement appréciée de tous les freelances qui font face à des difficultés passagères, surtout quand elles sont dues aux retards de paiement de leurs clients, non seulement par le soulagement immédiat qu'elle leur apporte mais également par l'extrême simplicité de sa mise en œuvre, un critère essentiel pour des personnes qui, en général, n'ont guère de temps à perdre avec des démarches bancaires. Ajoutons que la visibilité permanente de la réserve de financement (évaluée en fonction des factures en cours) leur procurera une réassurance bienvenue sur leur situation.
Malgré ses origines, Asto est d'abord conçue comme une simple application de gestion pour les professionnels, disponible exclusivement sur mobile. Selon cette logique, ses principales fonctions comprennent la connexion aux comptes bancaires – quels qu'en soient les fournisseurs – pour faciliter le pilotage de la trésorerie et de l'activité, la capture et la conservation des justificatifs de dépenses, l'émission et le suivi des factures (personnalisables), l'ensemble pouvant être facilement partagé avec un comptable.
Ces bases ne sont, naturellement, qu'un début. Et la première extension qu'introduit Asto est une option de financement intimement intégrée dans sa plate-forme. Dès leur création, un bouton apparaît dans l'interface à proximité des factures en attente de règlement. En quelques étapes rapides (dont le choix de l'échéance de remboursement), il permet d'obtenir un accord de crédit, accompagné de conditions précises (frais et montant total dû) et recevoir les fonds sur le compte qu'il aura désigné au préalable.
L'initiative sera particulièrement appréciée de tous les freelances qui font face à des difficultés passagères, surtout quand elles sont dues aux retards de paiement de leurs clients, non seulement par le soulagement immédiat qu'elle leur apporte mais également par l'extrême simplicité de sa mise en œuvre, un critère essentiel pour des personnes qui, en général, n'ont guère de temps à perdre avec des démarches bancaires. Ajoutons que la visibilité permanente de la réserve de financement (évaluée en fonction des factures en cours) leur procurera une réassurance bienvenue sur leur situation.
Avec ce projet indépendant, Santander prend des chemins détournés afin d'atteindre une cible qui, pour être délaissée, n'en représente pas moins un marché d'avenir dans le contexte actuel de la transformation profonde de la relation à l'emploi. En laissant entièrement de côté, pour l'instant, les outils de banque au quotidien (qui seront tout de même nécessaires, à terme), son approche se veut encore plus radicale que celle des startups – telles que Shine, en France – qui se positionnent sur le même segment.
Ce faisant, nous obtenons une illustration quasi parfaite (quoique en construction) de la transition des modèles historiques du secteur vers une vision de services financiers enfouis, ici au cœur de l'expérience du travailleur indépendant : l'objectif n'est plus de lui présenter des produits – dont il ne connaît pas grand chose – mais de lui offrir, au moment opportun, au sein de l'environnement qu'il utilise quotidiennement, les solutions personnalisées dont il a besoin pour exercer son activité professionnelle sans soucis.
Il devient alors logique que ce ne soit pas la banque qui déploie une telle expérience…
Ce faisant, nous obtenons une illustration quasi parfaite (quoique en construction) de la transition des modèles historiques du secteur vers une vision de services financiers enfouis, ici au cœur de l'expérience du travailleur indépendant : l'objectif n'est plus de lui présenter des produits – dont il ne connaît pas grand chose – mais de lui offrir, au moment opportun, au sein de l'environnement qu'il utilise quotidiennement, les solutions personnalisées dont il a besoin pour exercer son activité professionnelle sans soucis.
Il devient alors logique que ce ne soit pas la banque qui déploie une telle expérience…
Bonjour, merci pour cet article.
RépondreSupprimerPourras-tu aborder Qonto et Shine qui font bouger les lignes en france ?
Bonne continuation,
Pierre
Cf. https://cestpasmonidee.blogspot.com/2018/06/shine-la-petite-neo-banque-qui-monte.html (cité dans cet article, d'ailleurs). Pour Qonto, je considère l'offre moins « disruptive » (et plus adaptée aux PME qu'aux freelances).
Supprimer