Il y eut d'abord une déclaration fracassante de Francisco González, à l'époque président exécutif de BBVA. Elle fut suivie quelques années plus tard d'un écho, propagé par Gartner. C'est maintenant au tour d'A.T. Kearney de sonner l'alarme… Les prédictions de disparition d'une partie des banques devraient-elles donc être prises au sérieux ?
Il est vrai que la projection du cabinet de conseil, basée sur les résultats annuels et autres documents officiels de 92 institutions financières européennes, peut, au premier abord, paraître moins pessimiste que les précédentes puisqu'elle estime que (seulement) une sur dix serait menacée par une fusion ou une acquisition à un horizon de 5 ans. Il faut cependant noter que le raisonnement adopté est principalement économique et que d'autres facteurs risquent de renforcer la tendance, surtout à plus long terme.
Les indicateurs étudiés ont effectivement de quoi inquiéter. Entre l'absence de progrès sur les coûts et l'efficacité opérationnelle – en dépit d'une immense vague de fermetures d'agences – et la pénétration croissante des néo-banques accompagnant la maturité des jeunes générations nativement « digitales » – les 15 millions de clients qu'elles ont conquis depuis 2011 pourraient devenir 85 millions en 2023 –, les acteurs historiques – qui en ont perdu 2 millions dans le même temps – sont en danger d'obsolescence.
En conséquence, les perspectives pour les prochaines années sont peu réjouissantes pour les banques traditionnelles. Les spécialistes d'A.T. Kearney les voient sortir de la période de stagnation actuelle des revenus pour passer à un déclin marqué. La pression de la réduction des charges, qu'un quart des établissements a des difficultés à contrôler, engendrera alors une phase de consolidation dans le secteur. En parallèle, les nouveaux entrants contribueront à accentuer la concurrence avec leurs modèles optimisés.
Il est vrai que la projection du cabinet de conseil, basée sur les résultats annuels et autres documents officiels de 92 institutions financières européennes, peut, au premier abord, paraître moins pessimiste que les précédentes puisqu'elle estime que (seulement) une sur dix serait menacée par une fusion ou une acquisition à un horizon de 5 ans. Il faut cependant noter que le raisonnement adopté est principalement économique et que d'autres facteurs risquent de renforcer la tendance, surtout à plus long terme.
Les indicateurs étudiés ont effectivement de quoi inquiéter. Entre l'absence de progrès sur les coûts et l'efficacité opérationnelle – en dépit d'une immense vague de fermetures d'agences – et la pénétration croissante des néo-banques accompagnant la maturité des jeunes générations nativement « digitales » – les 15 millions de clients qu'elles ont conquis depuis 2011 pourraient devenir 85 millions en 2023 –, les acteurs historiques – qui en ont perdu 2 millions dans le même temps – sont en danger d'obsolescence.
En conséquence, les perspectives pour les prochaines années sont peu réjouissantes pour les banques traditionnelles. Les spécialistes d'A.T. Kearney les voient sortir de la période de stagnation actuelle des revenus pour passer à un déclin marqué. La pression de la réduction des charges, qu'un quart des établissements a des difficultés à contrôler, engendrera alors une phase de consolidation dans le secteur. En parallèle, les nouveaux entrants contribueront à accentuer la concurrence avec leurs modèles optimisés.
À terme, 4 grandes catégories de banques devraient cohabiter. Les « géantes » représenteraient l'essentiel de la génération de survivantes de l'ère précédente, que la standardisation à outrance transformerait progressivement en usines à produits pour des tiers. Quelques-unes parviendraient à maintenir la différence grâce à leur excellence dans le conseil personnalisé. Viennent ensuite les « digitales », capables d'entretenir l'engagement de leurs clients par leur réactivité. Enfin, naîtra un concept de plate-forme de vie, intégrant les services financiers dans des expériences étendues.
L'étude se conclut avec 4 recommandations à suivre afin de préparer l'avenir. Or, à l'exception de l'indispensable ré-équilibrage des compétences qu'entraînera, entre autres, la condamnation d'une agence sur trois sur le continent, elles rejoignent précisément les défis que j'extrayais il y a quelques jours des réflexions d'Anne Boden sur les avantages des startups : la modernisation des systèmes cœurs, en vue de capitaliser sur les opportunités émergentes, la focalisation sur l'expérience client, en prenant en compte la diversité des cas particuliers, et l'impératif d'agilité dans tous les modes de travail.
L'étude se conclut avec 4 recommandations à suivre afin de préparer l'avenir. Or, à l'exception de l'indispensable ré-équilibrage des compétences qu'entraînera, entre autres, la condamnation d'une agence sur trois sur le continent, elles rejoignent précisément les défis que j'extrayais il y a quelques jours des réflexions d'Anne Boden sur les avantages des startups : la modernisation des systèmes cœurs, en vue de capitaliser sur les opportunités émergentes, la focalisation sur l'expérience client, en prenant en compte la diversité des cas particuliers, et l'impératif d'agilité dans tous les modes de travail.
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