Dans un climat relativement morose pour les robots d'investissement, quelques acteurs commencent à percevoir les lacunes de leurs offres et se préoccupent de les combler. Coup sur coup, Capital One et Wealthfront ont ainsi acquis respectivement United Income et Grove, afin d'ajouter la dimension de conseil financier qui leur manquait.
C'est un constat universel aujourd'hui dans le secteur, aussi bien du côté des établissements traditionnels que parmi les innombrables startups, qui promettent tous de faire fructifier les portefeuilles de leurs clients à moindre coût : en dehors d'une exploration superficielle et rapidement oubliée de leurs projets et de leurs rêves, la démarche adoptée est invariablement centrée sur les produits et leur performance, s'adressant alors de fait au club restreint des personnes déjà familiarisées avec l'investissement.
Même pour un vétéran des robo-advisors tel que Wealthfront, qui cherche depuis longtemps à aligner sa communication avec les besoins fondamentaux des consommateurs – par exemple en intégrant projets de vie et préparation de la retraite, en parlant de fiscalité, en prévoyant les situations d'urgence… –, la déconnexion entre leurs envies et les stratégies qui leur sont proposées reste un facteur majeur de résistance. Pour la lever, une seule possibilité : développer un accompagnement à 360 degrés.
Grâce à l'expertise en planification financière de Grove, la jeune pousse veut donc embrasser une nouvelle perspective. Sous le nom de « Self-Driving Money », sa vision devrait prendre la forme d'un service avec lequel l'utilisateur n'aurait qu'à déposer son salaire sur son compte Wealthfront pour que les automates intelligents se chargent de régler ses factures, d'alimenter et maintenir à un niveau adéquat sa réserve de précaution et de gérer son épargne au mieux selon ses objectifs et son train de vie.
C'est un constat universel aujourd'hui dans le secteur, aussi bien du côté des établissements traditionnels que parmi les innombrables startups, qui promettent tous de faire fructifier les portefeuilles de leurs clients à moindre coût : en dehors d'une exploration superficielle et rapidement oubliée de leurs projets et de leurs rêves, la démarche adoptée est invariablement centrée sur les produits et leur performance, s'adressant alors de fait au club restreint des personnes déjà familiarisées avec l'investissement.
Même pour un vétéran des robo-advisors tel que Wealthfront, qui cherche depuis longtemps à aligner sa communication avec les besoins fondamentaux des consommateurs – par exemple en intégrant projets de vie et préparation de la retraite, en parlant de fiscalité, en prévoyant les situations d'urgence… –, la déconnexion entre leurs envies et les stratégies qui leur sont proposées reste un facteur majeur de résistance. Pour la lever, une seule possibilité : développer un accompagnement à 360 degrés.
Grâce à l'expertise en planification financière de Grove, la jeune pousse veut donc embrasser une nouvelle perspective. Sous le nom de « Self-Driving Money », sa vision devrait prendre la forme d'un service avec lequel l'utilisateur n'aurait qu'à déposer son salaire sur son compte Wealthfront pour que les automates intelligents se chargent de régler ses factures, d'alimenter et maintenir à un niveau adéquat sa réserve de précaution et de gérer son épargne au mieux selon ses objectifs et son train de vie.
L'approche donne un sens profond à l'introduction récente d'un compte rémunéré dans la panoplie de Wealthfront, qui pourrait même esquisser une extension vers une véritable offre bancaire (en fait, l'éventualité est évoquée dans la FAQ). De produit d'appel attractif (par son taux d'intérêt et la familiarité du citoyen moyen avec son principe), il deviendrait de la sorte une composante d'un dispositif complet de pilotage automatique des finances personnelles, aux côtés des solutions d'investissement et de crédit.
Si je me méfie des startups de la FinTech qui rêvent de licence bancaire, souvent dans une logique de fuite en avant, la stratégie de Wealthfront en est exactement l'inverse et elle peut s'avérer redoutable. Il suffit, pour le comprendre, de réaliser que, demain, ce qui définira une banque efficace et performante ne sera plus son catalogue de produits mais sa capacité à répondre aux attentes de ses clients de la manière la plus transparente possible : c'est précisément ce qu'est en train de bâtir le robo-advisor…
Si je me méfie des startups de la FinTech qui rêvent de licence bancaire, souvent dans une logique de fuite en avant, la stratégie de Wealthfront en est exactement l'inverse et elle peut s'avérer redoutable. Il suffit, pour le comprendre, de réaliser que, demain, ce qui définira une banque efficace et performante ne sera plus son catalogue de produits mais sa capacité à répondre aux attentes de ses clients de la manière la plus transparente possible : c'est précisément ce qu'est en train de bâtir le robo-advisor…
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