L'attribution par l'EFMA de son prix de l'innovation du mois à Intesa Sanpaolo nous donne l'occasion de nous pencher sur « For Funding », une plate-forme de financement participatif qui, deux ans après son lancement, conserve son originalité… même si ses résultats ne sont pas aussi brillants que le laisse entendre sa présentation…
Consciente qu'il aurait été vain de créer une solution généraliste, comme il en existe déjà beaucoup sur le web, dont certaines très efficaces, la banque italienne a d'emblée fait le choix de viser une cible particulière : les associations à but non lucratif. Conséquence directe de cette spécialisation, elle a pu se concentrer sur les besoins spécifiques de cette catégorie de clientèle, ce qui l'a amenée à concevoir un modèle dans lequel différentes typologies de financement peuvent être combinées au sein d'un même projet.
Dans nombre de ces organisations, notamment parmi celles qui exercent dans le domaine social privilégié par Intesa Sanpaolo, les dons constituent la ressource principale. Aussi est-ce la première forme d'appel à contribution qui leur est proposée (et la plus populaire). Mais il leur est également possible, par exemple pour des programmes de grande ampleur, de solliciter un crédit communautaire. Dans ce cas, les participants peuvent alors répartir leur apport à leur guise entre prêt remboursable et donation.
Consciente qu'il aurait été vain de créer une solution généraliste, comme il en existe déjà beaucoup sur le web, dont certaines très efficaces, la banque italienne a d'emblée fait le choix de viser une cible particulière : les associations à but non lucratif. Conséquence directe de cette spécialisation, elle a pu se concentrer sur les besoins spécifiques de cette catégorie de clientèle, ce qui l'a amenée à concevoir un modèle dans lequel différentes typologies de financement peuvent être combinées au sein d'un même projet.
Dans nombre de ces organisations, notamment parmi celles qui exercent dans le domaine social privilégié par Intesa Sanpaolo, les dons constituent la ressource principale. Aussi est-ce la première forme d'appel à contribution qui leur est proposée (et la plus populaire). Mais il leur est également possible, par exemple pour des programmes de grande ampleur, de solliciter un crédit communautaire. Dans ce cas, les participants peuvent alors répartir leur apport à leur guise entre prêt remboursable et donation.
En pratique, les campagnes passées montrent que la plupart de ces opérations de crédit (toutes ?) ont été partiellement couvertes par la banque elle-même. « For Funding » combine donc 3 modes de financement distincts sur une plate-forme unique et, surtout, au sein de chaque dossier déposé. Voilà une belle réponse à ce qui non seulement représente une option légitime pour les associations mais correspond également à un fonctionnement largement répandu pour l'accomplissement de leurs missions.
En dépit de ses qualités et de l'autosatisfaction de ses concepteurs, l'initiative ne semble malheureusement pas parvenir à se développer : la liste des campagnes visibles sur le site révèle moins d'une dizaine de demandes en cours, concernant exclusivement des donations, et une cinquantaine de succès au total, dont la majorité de ceux qui portent sur un crédit datent d'avant la mise en ligne (en 2017), tandis que, apparemment, le montant (modeste : 23 millions d'euros) des prêts accordés inclut la part de la banque…
Les aventures des banques dans la finance participative se soldent souvent par des échecs plus ou moins avoués. La raison première en est certainement leur positionnement ambigu, coincées entre des solutions de crédit classiques et un idéal communautaire qu'elles ne sont pas véritablement en mesure d'assumer. Il serait intéressant de comprendre pourquoi l'approche d'Intesa Sanpaolo, pour une fois plutôt bien ciblée et offrant une vraie différenciation concurrentielle, ne réussit pas mieux…
En dépit de ses qualités et de l'autosatisfaction de ses concepteurs, l'initiative ne semble malheureusement pas parvenir à se développer : la liste des campagnes visibles sur le site révèle moins d'une dizaine de demandes en cours, concernant exclusivement des donations, et une cinquantaine de succès au total, dont la majorité de ceux qui portent sur un crédit datent d'avant la mise en ligne (en 2017), tandis que, apparemment, le montant (modeste : 23 millions d'euros) des prêts accordés inclut la part de la banque…
Les aventures des banques dans la finance participative se soldent souvent par des échecs plus ou moins avoués. La raison première en est certainement leur positionnement ambigu, coincées entre des solutions de crédit classiques et un idéal communautaire qu'elles ne sont pas véritablement en mesure d'assumer. Il serait intéressant de comprendre pourquoi l'approche d'Intesa Sanpaolo, pour une fois plutôt bien ciblée et offrant une vraie différenciation concurrentielle, ne réussit pas mieux…
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