Depuis quelques années, les approches « low code » – qui promettent de rendre la création d'applications accessible à tous, sans (presque) requérir de compétences de programmation – gagnent en popularité dans les entreprises où les besoins en développement logiciel explosent. Mais sont-elles vraiment à la hauteur des attentes ?
L'idée est aussi ancienne que les premiers ordinateurs : ne serait-il pas possible de concevoir une plate-forme grâce à laquelle n'importe quel utilisateur pourrait, sans connaissances particulières, assembler visuellement des blocs prêts à l'emploi afin de bâtir la solution qu'il a imaginée. Au vu de plusieurs annonces récentes, de la transition complète d'une banque vers un tel modèle à son adoption par un assureur, il serait facile de croire que le rêve est désormais devenu réalité. Et j'y ai cru.
Malheureusement, il y a quelques semaines, j'ai voulu profiter de cette tendance pour accélérer mon nouveau projet et j'ai alors fait le tour des principales offres du marché à la recherche de celle avec laquelle nous pourrions produire rapidement les premières itérations de notre application mobile et/ou web. J'en ai même sélectionné une poignée pour une deuxième phase d'évaluation, au cours de laquelle j'ai installé des versions de démonstration et tenté de développer concrètement quelques écrans.
Je ne prétendrai certes pas avoir mené un test extensif mais l'impression qu'il me reste de cette expérimentation est une immense déception. Les entrepreneurs qui voudraient fonder leur activité avec des outils « low code » auront intérêt à y réfléchir à deux fois et les responsables qui aimeraient pouvoir les proposer en alternative contrôlée aux pratiques de « shadow IT » (le recours à des services informatiques à l'insu de la DSI) devront se résigner à n'en faire qu'une option réservée à des cas très spécifiques.
Plus précisément, que reprocher à ces solutions ? Les défauts sont finalement toujours les mêmes que dans les générations passées. Tout d'abord, même quand il s'avère viable de créer une application sans programmation, le résultat obtenu reste souvent fonctionnellement limité et parfois graphiquement sommaire. En creusant l'analyse, il ressort que la prise en main est beaucoup trop complexe pour un usage occasionnel tandis que le choix d'un éditeur revient à accepter de lui être pieds et poings liés.
En synthèse, la réalisation d'un projet un tant soit peu sérieux avec une de ces plates-formes demande un investissement conséquent, en apprentissage et en mise au point (ainsi que, dans certains cas, en coûts directs), incompatible avec l'ambition initiale de simplifier la production logicielle. À court et moyen terme, les professionnels du code ont donc encore un bel avenir devant eux, surtout que, en parallèle, leurs outils traditionnels ont énormément progressé et les rendent de plus en plus productifs.
L'idée est aussi ancienne que les premiers ordinateurs : ne serait-il pas possible de concevoir une plate-forme grâce à laquelle n'importe quel utilisateur pourrait, sans connaissances particulières, assembler visuellement des blocs prêts à l'emploi afin de bâtir la solution qu'il a imaginée. Au vu de plusieurs annonces récentes, de la transition complète d'une banque vers un tel modèle à son adoption par un assureur, il serait facile de croire que le rêve est désormais devenu réalité. Et j'y ai cru.
Malheureusement, il y a quelques semaines, j'ai voulu profiter de cette tendance pour accélérer mon nouveau projet et j'ai alors fait le tour des principales offres du marché à la recherche de celle avec laquelle nous pourrions produire rapidement les premières itérations de notre application mobile et/ou web. J'en ai même sélectionné une poignée pour une deuxième phase d'évaluation, au cours de laquelle j'ai installé des versions de démonstration et tenté de développer concrètement quelques écrans.
Je ne prétendrai certes pas avoir mené un test extensif mais l'impression qu'il me reste de cette expérimentation est une immense déception. Les entrepreneurs qui voudraient fonder leur activité avec des outils « low code » auront intérêt à y réfléchir à deux fois et les responsables qui aimeraient pouvoir les proposer en alternative contrôlée aux pratiques de « shadow IT » (le recours à des services informatiques à l'insu de la DSI) devront se résigner à n'en faire qu'une option réservée à des cas très spécifiques.
Plus précisément, que reprocher à ces solutions ? Les défauts sont finalement toujours les mêmes que dans les générations passées. Tout d'abord, même quand il s'avère viable de créer une application sans programmation, le résultat obtenu reste souvent fonctionnellement limité et parfois graphiquement sommaire. En creusant l'analyse, il ressort que la prise en main est beaucoup trop complexe pour un usage occasionnel tandis que le choix d'un éditeur revient à accepter de lui être pieds et poings liés.
En synthèse, la réalisation d'un projet un tant soit peu sérieux avec une de ces plates-formes demande un investissement conséquent, en apprentissage et en mise au point (ainsi que, dans certains cas, en coûts directs), incompatible avec l'ambition initiale de simplifier la production logicielle. À court et moyen terme, les professionnels du code ont donc encore un bel avenir devant eux, surtout que, en parallèle, leurs outils traditionnels ont énormément progressé et les rendent de plus en plus productifs.
Bonjour,
RépondreSupprimerQuand vous dites que le résultat est fonctionnellement limité pour des applis créées avec des solutions low-code, cela se traduit comment ?
Merci.
Cdt.
Au-delà de capacités basiques (par exemple un formulaire de saisie d'information et un écran de restitution), on doit rapidement revenir à de la programmation classique (souvent avec des langages/outils propriétaires).
SupprimerPour faire quoi par exemple ? De la base de données ? des calculs ? ...
RépondreSupprimerConcrètement, si vous aviez un (des) exemple(s) de chose(s) que vous souhaitiez réaliser avec du low-code mais que vous n'avez pu faire, cela m'intéresserait.
Merci.
Cdt.
Bonjour,
RépondreSupprimereffectivement je distinguerais 2 choses:
1. Oui il faut bien connaitre et choisir ses outils NoCode. Il y a de vrai perles et des magnifiques arnaques.
Typiquement je comprends pourquoi AirTable a levé des fonds, l'outil est fabuleux. A l'inverse table2site, payant, qui propose juste un site faisant une query affichant le résultant dans une liste est honteux.
2. Par conte NoCode signie SaaS et donc forcément certaines limites sur la customization. Et c'est là ou Node-RED propose un juste milieux très intéressant
Enfin, il faut vraiment que les entreprises ouvrent leurs APIs car c'est vraiment la clef de l’interopérabilité et donc du NoCode