Désireuse d'accompagner les entreprises qui lui font confiance dans l'optimisation de leur activité, RBC met désormais à leur portée, pour la première fois au Canada, l'information stratégique qu'elle capture à travers la gestion des flux qu'elle traite pour leur compte. Bizarrement, elle ne leur propose hélas qu'un accès indirect à ce trésor…
Au premier abord, la plate-forme « Avantages Perspectives RBC » ressemble à celles qu'ont mis en place plusieurs banques à travers le monde (une des plus récentes étant Sabadell, en Espagne). Partant du constat de la valeur extraordinaire des données qu'elle amasse au fil des opérations de ses clients professionnels (et de leurs clients), elle met en place un portail analytique destiné à leur restituer la connaissance qui peut en être extraite et qui doit les aider à mieux piloter et développer leur organisation.
Expérimentée initialement avec une trentaine d'acteurs importants du commerce de détail, la solution cible maintenant différents domaines, tels que, par exemple, l'agriculture, la santé et l'industrie manufacturière. Dans tous les cas, elle promet d'apporter une meilleure compréhension des marchés, des métiers, de l'environnement concurrentiel, des besoins et attentes de la clientèle…, notamment dans un contexte local, en s'appuyant sur des données brutes de vente et sur des comparaisons sectorielles.
Concrètement, grâce à « Avantages Perspectives RBC » et ses puissantes capacités analytiques appliquées à des sources d'information exclusives, la banque vante son ambition de délivrer aux propriétaires et gestionnaires d'entreprises, en totale confidentialité et en temps réel (?), des conseils personnalisés et opérationnels en matière de pénétration commerciale, de recherche de zones d'implantation, de recrutements de collaborateurs à prévoir, d'acquisition et de fidélisation des clients…
Au premier abord, la plate-forme « Avantages Perspectives RBC » ressemble à celles qu'ont mis en place plusieurs banques à travers le monde (une des plus récentes étant Sabadell, en Espagne). Partant du constat de la valeur extraordinaire des données qu'elle amasse au fil des opérations de ses clients professionnels (et de leurs clients), elle met en place un portail analytique destiné à leur restituer la connaissance qui peut en être extraite et qui doit les aider à mieux piloter et développer leur organisation.
Expérimentée initialement avec une trentaine d'acteurs importants du commerce de détail, la solution cible maintenant différents domaines, tels que, par exemple, l'agriculture, la santé et l'industrie manufacturière. Dans tous les cas, elle promet d'apporter une meilleure compréhension des marchés, des métiers, de l'environnement concurrentiel, des besoins et attentes de la clientèle…, notamment dans un contexte local, en s'appuyant sur des données brutes de vente et sur des comparaisons sectorielles.
Concrètement, grâce à « Avantages Perspectives RBC » et ses puissantes capacités analytiques appliquées à des sources d'information exclusives, la banque vante son ambition de délivrer aux propriétaires et gestionnaires d'entreprises, en totale confidentialité et en temps réel (?), des conseils personnalisés et opérationnels en matière de pénétration commerciale, de recherche de zones d'implantation, de recrutements de collaborateurs à prévoir, d'acquisition et de fidélisation des clients…
Tout cela paraît, évidemment, trop beau pour être vrai. Pourtant, plutôt que de déployer un simple site web sur lequel les utilisateurs consulteraient les informations qui les concernent et obtiendraient des recommandations plus ou moins automatisées, RBC a fait le choix de ne confier l'accès à ces contenus qu'à ses conseillers, qui sont, eux, chargés de transmettre à leurs interlocuteurs ceux qu'ils jugent pertinents. Approche stupide ou coup de génie, seul capable de matérialiser la promesse ?
Dans le principe, l'idée est en effet intéressante et judicieuse : le banquier étant censé connaître son client, il est dans une position idéale pour mettre en adéquation le contexte spécifique de ce dernier avec des données produites par un algorithme relativement générique. En attendant que les modèles d'intelligence artificielle soient suffisamment sophistiqués, il vaut probablement mieux laisser un humain exploiter la matière à sa disposition pour orienter les choix et les décisions de l'entrepreneur.
Hélas, dans la pratique, on peut craindre des désillusions… car ce qui est envisagé ici n'est possible que si le conseiller a acquis au préalable des compétences inédites. Outre qu'il lui faudra approfondir la connaissance intime, aujourd'hui très lacunaire, des entreprises figurant dans son portefeuille, ainsi que du fonctionnement de leur secteur d'activité, il devra également être formé à l'exploitation et l'analyse de l'information, qui ne s'improvise pas. Or rien ne laisse entendre que RBC a agi en ce sens.
Dans l'hypothèse où cet effort ne serait pas suffisant, la banque se retrouverait alors avec une solution inutile : les grandes structures susceptibles de bénéficier d'un vrai accompagnement rapproché sont probablement celes qui possèdent une expertise analytique supérieure pour laquelle il suffirait de leur donner accès à des données brutes, tandis que les PME se verront offrir une approche standardisée (leur conseiller n'étant pas omniscient), qui serait plus facile d'accès si elle était fournie directement en ligne.
Dans le principe, l'idée est en effet intéressante et judicieuse : le banquier étant censé connaître son client, il est dans une position idéale pour mettre en adéquation le contexte spécifique de ce dernier avec des données produites par un algorithme relativement générique. En attendant que les modèles d'intelligence artificielle soient suffisamment sophistiqués, il vaut probablement mieux laisser un humain exploiter la matière à sa disposition pour orienter les choix et les décisions de l'entrepreneur.
Hélas, dans la pratique, on peut craindre des désillusions… car ce qui est envisagé ici n'est possible que si le conseiller a acquis au préalable des compétences inédites. Outre qu'il lui faudra approfondir la connaissance intime, aujourd'hui très lacunaire, des entreprises figurant dans son portefeuille, ainsi que du fonctionnement de leur secteur d'activité, il devra également être formé à l'exploitation et l'analyse de l'information, qui ne s'improvise pas. Or rien ne laisse entendre que RBC a agi en ce sens.
Dans l'hypothèse où cet effort ne serait pas suffisant, la banque se retrouverait alors avec une solution inutile : les grandes structures susceptibles de bénéficier d'un vrai accompagnement rapproché sont probablement celes qui possèdent une expertise analytique supérieure pour laquelle il suffirait de leur donner accès à des données brutes, tandis que les PME se verront offrir une approche standardisée (leur conseiller n'étant pas omniscient), qui serait plus facile d'accès si elle était fournie directement en ligne.
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