Comme d'autres banques avant elle, ABN AMRO offre à ses clients, depuis 2020, un aperçu de leurs abonnements en tous genres, élaboré automatiquement à partir d'une analyse de leurs dépenses récurrentes. Initialement conçue pour faciliter l'identification des services redondants ou inutiles, l'option trouve aujourd'hui un autre usage.
Il s'agit, en l'occurrence, de faciliter les démarches de ses proches lors du décès d'une personne. En effet, il n'est rien de plus frustrant, dans ces circonstances déjà pénibles, que de rechercher toutes les souscriptions actives du défunt, afin de les résilier ou, le cas échéant, de les transférer (par exemple à un conjoint survivant, pour le contrat d'électricité de la résidence commune). Les traitements manuels mis en œuvre jusqu'à maintenant par l'équipe de support dédiée au sein d'ABN AMRO étaient longs et inefficaces.
Désormais, grâce à la solution de la jeune pousse danoise Subaio mise en œuvre précédemment, une liste exhaustive des engagements en cours sur les comptes de l'individu décédé peut être dressée et transmise en quelques instants, sans requérir le moindre effort. C'est à la fois une charge administrative en moins pour les employés de l'établissement et un gain de temps précieux pour la famille, qui, en outre, ne pense pas toujours (ou, en tous cas, pas immédiatement) à ces petites tracasseries irritantes.
L'idée peut sembler triviale mais, quand on considère tous les contrats concernés – les services de la vie courante, naturellement, depuis les fournitures essentielles jusqu'aux plates-formes de jeu ou de vidéo à la demande, mais également les remboursements d'emprunts, les assurances, les taxes et impôts…, chaque néerlandais en détiendrait 11, en moyenne, selon ABN AMRO –, le bénéfice de la solution prend un relief particulier, surtout si une assistance à la gestion de ces mandats est proposée en complément.
Ce cas d'utilisation des données financières à des fins d'automatisation de tâches rébarbatives est inspirant, bien au-delà de son sujet précis, autant pour les institutions financières que pour des acteurs spécialisés qui pourraient s'appuyer sur l'« open banking » afin d'en décliner le principe. Même sur un périmètre aussi étroit, en apparence, que les paiements récurrents, de nombreuses opportunités restent à exploiter. Le responsable de l'innovation chez ABN AMRO en a quelques-unes en tête pour l'avenir…
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