Distinguée par Mastercard à l'issue de la session automnale de son programme d'accompagnement de startups Lighthouse Finitiv, la lituanienne Softloans propose aux établissements de monnaie électronique, plates-formes d'e-commerce et autres fournisseurs des entreprises d'intégrer son service de crédit basé sur les revenus.
Ce modèle de financement est relativement ancien. Le demandeur est d'abord invité à partager l'accès aux plates-formes dont les données reflètent son niveau et son profil d'activité (Stripe, Shopify, Google Analytics…). Celles-ci sont ensuite analysées dans le but d'évaluer sa solvabilité et sa fiabilité. Si le résultat est jugé satisfaisant, il obtient le prêt sollicité, à coût fixe (entre 6 et 12% du capital) et sans intérêt, qu'il rembourse par une ponction automatique d'une fraction prédéterminée de ses ventes.
Tel est donc le mécanisme que Softloans distribue aux structures qui désirent le mettre à la disposition de leurs propres clients. Elle leur fournit pour ce faire deux options : soit le passage par un lien web qui renvoie l'emprunteur vers son site, soit par API, pour une expérience utilisateur plus transparente mais qui requiert un petit effort supplémentaire de mise en œuvre. Le cas échéant, l'intermédiaire peut transmettre directement les données qu'il détient afin d'accélérer et faciliter le processus de qualification.
Plus généralement, le maximum est fait afin de réduire les frictions dans le parcours. Par exemple, les dossiers provenant d'un établissement de monnaie électronique sont exemptés des exigences (réglementaires) de connaissance du client et de lutte contre le blanchiment, puisqu'elles doivent avoir été prises en charge par le prestataire.
Les bénéfices pour les partenaires de Softloans sont multiples. Outre la possibilité offerte à des acteurs qui n'en possèdent pas eux-mêmes les moyens d'aligner leurs services complémentaires sur ceux des mastodontes (dans le domaine de l'e-commerce, Amazon, entre autres), le financement des clients constitue un facteur de stimulation des ventes évident et reconnu. Par ailleurs, dans une logique d'apporteur d'affaire, chaque prêt octroyé est rémunéré, via un pourcentage des frais encaissés.
La solution de Softloans représente un pas de plus pour les services financiers enfouis, qui s'étendent rapidement au-delà du seul périmètre (historique) des paiements. Simultanément, son déploiement et son adoption précoce par une poignée de plates-formes paneuropéennes mettent une nouvelle fois en lumière l'absence quasi-totale des banques traditionnelles sur ce terrain, surtout dans les incarnations à l'intention des petites entreprises, qui restent décidément mal aimées par l'industrie.
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