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C'est pas mon idée !

samedi 26 avril 2025

Des ados pas si (financièrement) incultes

NAB
Dans l'inconscient collectif, les lacunes de culture financière parmi les adolescents constituent un fait établi, que personne ne songe jamais à remettre en question. Pourtant, quand NAB enquête auprès des lycéens, la réalité paraît beaucoup plus nuancée. Spécificité locale australienne ou idée fausse plus globale à réviser d'urgence ?

La majorité des jeunes interrogés affichent notamment leur confiance dans leurs compétences au regard des composantes essentielles de la gestion de finances personnelles, depuis les 62% d'entre eux qui se sentent capables de définir leurs objectifs jusqu'aux 70% qui s'estiment en mesure d'ouvrir un compte bancaire, en passant par ceux qui, dans des proportions se situant entre ces deux bornes, expriment leur capacité à suivre leurs dépenses, à piloter leur argent ou à préparer un budget.

Ces résultats, qui vont à l'encontre des préjugés et peuvent de la sorte surprendre les observateurs insuffisamment attentifs, sont aisément explicables. Les adolescents ont l'occasion de voir leurs parents se débattre dans des fluctuations économiques permanentes, ce qui les encourage à s'informer. En premier lieu, ils n'hésitent pas à aborder le sujet en famille et, plus caractéristique, leur littératie numérique les conduit rapidement à explorer les ressources du web afin de parfaire leurs connaissances.

Naturellement, dans ce dernier registre, il est crucial de s'assurer qu'ils s'appuient sur des sources fiables. C'est justement là que NAB positionne le rôle de la banque, en complément de l'apprentissage continu fourni implicitement par les adultes. Outre la suggestion qu'elle formule d'utiliser les applications qu'elle met à leur disposition, elle devrait également fournir des outils pédagogiques susceptibles de répondre à leurs interrogations et adaptés à leurs habitudes et leurs préférences d'interaction.

NAB – Teens & Money

Écartons d'emblée l'hypothèse que les australiens aient une recette magique (et inconnue) qui les distingueraient des habitants du reste de la planète et supposons que, vraisemblablement, tous les jeunes de 2025 adoptent des comportements similaires. Pour les spécialistes de l'éducation financière et, plus largement, toutes les personnes qui s'en préoccupent, le principal enseignement à tirer de l'étude est l'intérêt des adolescents à comprendre les ressorts de l'argent dans leur vie quotidienne.

Dès lors, le problème à résoudre n'est plus vraiment celui du lieu où ils doivent pouvoir se former – et, en particulier, la place de l'école comme passage obligé perd de son attrait (sans compter que, comme je le répète souvent, elle a d'autres défis à relever) – mais plutôt de leur proposer les moyens d'apprentissage qu'ils réclament. En la matière, trois facteurs méritent d'être considérés : 1) si la conversation familiale est un axe identifié, alors les parents ont besoin d'aide, 2) faire reposer la démarche sur les conseillers bancaires ne touchera qu'une minorité, car 3) il faut impérativement développer des méthodes alignées avec les usages des générations « digitales ».

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