Annoncée avec la dernière version en date du système iOS qui équipe iPhones et iPads, l'application Passbook d'Apple a initialement suscité beaucoup d'intérêt, malgré l'absence de toute fonction de paiement. Trois mois après son lancement, la vague d'enthousiasme qui l'entourait est largement retombée, alors que son potentiel reste encore peu exploité.
Certes, les quelques marques qui l'ont adopté sont promptes à vanter un taux d'utilisation important mais la réalité semble tout de même être en demi-teinte. Tout d'abord, l'intégration de Passbook par les grandes enseignes reste une exception : en France, Auchan, E. Leclerc et McDonald's sont (à peu près) seuls dans ce cas, en plus des principaux agrégateurs de cartes de fidélité (notamment Fidall et FidMe). De plus, la lecture des commentaires des utilisateurs tend à révéler des dysfonctionnements récurrents.
Dans ce contexte plutôt morose, il est intéressant de voir une banque se lancer dans l'aventure, d'autant plus qu'il s'agit apparemment d'une première mondiale (au moins pour l'intégration dans une application purement bancaire). Cet "exploit" est à porter au crédit du Crédit Agricole de Lorraine, dont la nouvelle version de "Mon CA" lien iTunes propose des "Bons Plans" qui viennent s'insérer dans le Passbook et profiteront donc (du moins peut-on l'espérer) des capacités de géolocalisation et de "chrono-marquage" (mes excuses pour ce néologisme) concoctées par Apple.
Certes, les quelques marques qui l'ont adopté sont promptes à vanter un taux d'utilisation important mais la réalité semble tout de même être en demi-teinte. Tout d'abord, l'intégration de Passbook par les grandes enseignes reste une exception : en France, Auchan, E. Leclerc et McDonald's sont (à peu près) seuls dans ce cas, en plus des principaux agrégateurs de cartes de fidélité (notamment Fidall et FidMe). De plus, la lecture des commentaires des utilisateurs tend à révéler des dysfonctionnements récurrents.
Dans ce contexte plutôt morose, il est intéressant de voir une banque se lancer dans l'aventure, d'autant plus qu'il s'agit apparemment d'une première mondiale (au moins pour l'intégration dans une application purement bancaire). Cet "exploit" est à porter au crédit du Crédit Agricole de Lorraine, dont la nouvelle version de "Mon CA" lien iTunes propose des "Bons Plans" qui viennent s'insérer dans le Passbook et profiteront donc (du moins peut-on l'espérer) des capacités de géolocalisation et de "chrono-marquage" (mes excuses pour ce néologisme) concoctées par Apple.
Car, rappelons-le, le porte-carte virtuel d'iOS n'a pas pour seul avantage de stocker sur le téléphone les tickets, coupons de réduction et cartes de fidélité. Il permet aussi (et, peut-être, surtout) d'en faciliter l'accès et l'utilisation en les présentant automatiquement au consommateur lorsqu'il se trouve dans une boutique où il peut en profiter ou en lui soumettant une alerte lorsqu'une échéance approche (la date d'expiration d'une promotion ou l'heure de début d'un spectacle, par exemple).
Pour anecdotique qu'elle puisse paraître et malgré le peu de détails disponibles, cette nouvelle fonction me semble digne d'attention. Elle pourrait en effet augurer d'une certaine forme de monétisation des applications mobiles du Crédit Agricole : la proposition aux marchands d'offrir des "bons plans" à ses clients particuliers à travers "Mon CA" et le Passbook sera particulièrement alléchante, au vu de la popularité des services bancaires sur smartphone, surtout pour de petits commerces qui ne peuvent s'offrir leur propre présence sur l'iPhone et son Passbook.
Rien ne dit aujourd'hui que l'intégration d'une offre sera facturée aux commerçants mais, quel que soit le modèle économique retenu, il sera gagnant pour tous. Les marchands peuvent y gagner une visibilité incomparable, les consommateurs bénéficient de promotions plus ou moins exclusives et le Crédit Agricole, a minima, fidélise ses clients (professionnels et particuliers). Il ne resterait qu'à ajouter à cet ensemble un ciblage des offres en fonction des profils des consommateurs (à la "Cardlytics") pour le rendre encore plus attractif !
Information repérée grâce à Emmanuel P-S. Merci !
Pour anecdotique qu'elle puisse paraître et malgré le peu de détails disponibles, cette nouvelle fonction me semble digne d'attention. Elle pourrait en effet augurer d'une certaine forme de monétisation des applications mobiles du Crédit Agricole : la proposition aux marchands d'offrir des "bons plans" à ses clients particuliers à travers "Mon CA" et le Passbook sera particulièrement alléchante, au vu de la popularité des services bancaires sur smartphone, surtout pour de petits commerces qui ne peuvent s'offrir leur propre présence sur l'iPhone et son Passbook.
Rien ne dit aujourd'hui que l'intégration d'une offre sera facturée aux commerçants mais, quel que soit le modèle économique retenu, il sera gagnant pour tous. Les marchands peuvent y gagner une visibilité incomparable, les consommateurs bénéficient de promotions plus ou moins exclusives et le Crédit Agricole, a minima, fidélise ses clients (professionnels et particuliers). Il ne resterait qu'à ajouter à cet ensemble un ciblage des offres en fonction des profils des consommateurs (à la "Cardlytics") pour le rendre encore plus attractif !
Information repérée grâce à Emmanuel P-S. Merci !
Les tests distributeurs sont concluant car ils s'intègrent dans une stratégie autour de la dématérialisation de la carte de fidélité. Difficile de se positionner pour une banque alors que les enseignes veulent clairement récupérer la maitrise des données clients, ex d'Auchan avec Flash'n pay.
RépondreSupprimerJe constate qu'en plus de perdre la bataille des transactions, les banques perdront aussi celle du relationnel.
Il y a deux axes possibles, je n'en d'ailleurs vois que deux aujourd'hui. Le premier est celui du lead autour d'une banque capable de porter l'offre et de créer un écosystème qui l'alimente. le second serait plus "logique" actuellement ,c 'est l'intégration au sein d'une offre existante.
En perspective du paiement mobile et du déploiement des portefeuilles, je pense que l'initiative est intéressante et qu'elle permet de capitaliser sur l'expérience acquise. Puis dans le fond, nous n'en sommes qu'au début et il vaut mieux y être dès maintenant!